Sforza, en réponse à ta longue intervention d'aujourd'hui (enfin, hier maintenant), je pense qu'il n'est jamais trop tard.
Quelques exemples tirées de ma vie.
J'ai vécu une enfance heureuse avec mes parentes et mes grands parents paternels. Fils unique, j'avais demandé une petite soeur à mes parents lorsque j'étais à l'école primaire, mais ils n'ont pas voulu.
Il y avait un voisin coté est avec lequel je jouais, par contre, on m'avait dit de ne pas fréquenter les voisins coté ouest (ils ne devaient pas être jugés suffisamment bien élevés). Mais mon voisin coté est allait quelquefois jouer avec les voisins de l'autre coté.
Jusqu'à l'adolescence, être très entouré ne me gênait pas. J'ai quand même fini par constater qu'il y avait 2 poids 2 mesures. Je respectais depuis l'enfance la consigne de ne pas aller dans la chambre de mes parents et de mes grands parents, mais ma mère et ma grand mère ne se gênaient pas pour aller dans la mienne n'importe quand. J'ai fini par planquer les clés de mon armoire, mais elles ont insisté jusqu'à ce que je les remette sur les serrures.
Quand j'étais au lycée, j'avais écrit un cahier de pensée où j'ai mis mes idées sur divers sujets rien que pour moi. Néanmoins, ma mère et ma grand mère l'ont lu et ma mère (institutrice) a même corrigé les lettres mal écrite et l'orthographe, chose que je n'ai pas appréciée.
Que ce soit au lycée ou à la fac, ma grand-mère continuait à me demander ce que j'avais mangé à midi ou d'autres trucs de ce genre. Une fois à la fac, j'aurai bien aimé avoir un appartement pour un peu plus d'indépendance. Mais la réponse de ma mère : "si tu veux un appartement, tu te le paie" a suffit pour que je laisse tomber.
J'ai pris ma première biture vers 23 ans à l'occasion d'une concentre de moto. C'était dans une autre région et mes parents ne l'ont jamais su.
A partir du moment où je me suis mis à la moto (à 22 ans), je passais un ou deux week-end par mois dans une concentration. Et après quelques années, ma mère et ma grand mère se sont mises à me sauter dessus pour m'embrasser dès que je rentrais dans le garage. Une fois, je me suis mis vraiment en colère face à ce comportement artificiel et ma grand mère a réagi de manière agressive en voulant que je lui souffle sur le nez pour vérifier si j'avais bu.
J'avais plus de 25 ans lorsque j'ai surpris ma grand-mère dans ma chambre en train de lire mon courrier.
A 30 ans moins 2 mois, j'ai trouvé une occasion de faire construire ma maison en ayant les moyens de la payer. Ça m'a permit 6 mois plus tard de vivre de façon autonome. Mais après avoir eu à rendre des comptes sur tout ce que je faisais aux 2 femmes de la famille, je n'en ai pas cherché une pour moi et suis resté célibataire. J'ai de toutes façon eu le temps de me rendre compte que, malgré ce qui a été dit à propos d'une forme de mariage, ce qui est le plus pratiqué de nos jours est le divorce pour tous. Donc, en étant resté célibataire, je ne détonne pas trop.
Un peu après l'âge de 35 ans, j'ai repris des études pour changer de profession. Ça a été l'occasion de goûter à certains aspects de la vie étudiante que je n'avais pas connu plus jeune en étant hyper contrôlé quand je vivais chez mes parents. Et comme je n'ai pas tout réussi de premier coup, j'ai eu encore plus de temps pour ça.
J'ai aussi été pendant une bonne dizaine d'été (peut être 20 ou un peu plus) aux férias de Dax. Comme les autres, il n'est arrivé de dormir dans la ville avant de me réveiller vers 5 H du matin à cause du froid. J'ai fini par y être connu comme un bon fêtard alors que j'avais dépassé la quarantaine et une année, on a même parlé de moi dans un journal local suite à la retranscription d'un interview de bretons rencontrés au camping.
En n'ayant plus de comptes à rendre, j'ai été plus libre de faire des choses intéressantes comme fêter un changement de décennie sur le mur de Berlin et m'engager sur divers sujets comme l'objection de conscience vis à vis du service militaire, les logiciels libres, le naturisme en liberté et finalement la défense des prépuces. Certains le font en étant mariés, mais il y a quand même moins de temps libre je pense.
Quand j'étais à l'école primaire, je pesais devenir pompiste. Aujourd'hui, on se sert soi-même l'essence.
Quand j'étais lycéen, je pensais continuer mes études à la fac de science et y rester comme prof de fac et chercheur. Des difficultés pour réussir dans toutes les matières afin d'avoir les derniers diplômes ont fait que j'ai d'abord travaillé dans l'industrie avant de reprendre des études pour enseigner en post-Bac, bien qu'en lycée. Une année, j'ai même donné quelques cours en IUT à la Fac d'Evry.
Pour la recherche, mon intérêt pour les logiciels libres m'a fait devenir l'un des rares natifs francophones investi dans un projet de traduction automatique initialement créé en Espagne à l'université d'Alicante. J'étais d'ailleurs dans cette fac l'été dernier pendant 2 semaines dans un groupe d'environ 28 personnes, certains déjà chercheurs en traduction automatique, d'autres étudiants de 3ème cycle venu de différents pays du Pérou à l'Inde. Ma principale difficulté n'était pas dans la technicité des exposés mais dans la compréhension de diverses prononciations de la langue anglaise.
Pour l'instant, j'ai beaucoup moins de temps que je le souhaiterai pour m'investir plus dans ce projet de traduction automatique, mais ça ne me déplairais pas une fois à la retraite d'y consacrer plus de temps et pourquoi pas de passer un doctorat, un peu pour le fun.
Pour la restauration du prépuce, j'avais 54 ans quand je l'ai commencé, et ça m'a permit de découvrir et de profiter de certaines choses que certains intacts découvrent 40 ans plus tôt.
En conclusion, si on ne fait pas quelque-chose quand on est jeune, rien n'est perdu pour le faire plus tard et en profiter tout autant.