La restauration de Patochan

  • Salut,


    Quelques nouvelles de ma restauration:


    - J'ai fait une pause pendant quelques semaines, j'avais eu un peu mal (peut-être trop forcé?) et je n'ai pas voulu prendre de risques.
    - Depuis je porte le DTR un peu moins longtemps (disons une moyenne de 6h par jour) et plus de retainer la nuit, et tout se passe bien.
    - J'ai remarqué que là où la peau s'est allongée, la couleur est aussi devenue légèrement plus sombre. C'est déjà arrivé à quelqu'un?
    - Psychologiquement, c'est assez étonnant. Je souhaitais très fort cette restauration pour corriger mon "handicap", pourtant j'ai parfois un peu du mal à reconnaitre ma nouvelle identité dans ces changements... Je ne sais pas bien comment expliquer ce sentiment.
    - J'ai fait d'énormes progrès pour ce qui concerne le "coulissage", qui était franchement ce qui gênait le plus. Avant ça ne coulissait pas du tout, en érection la peau était tendue à faire mal, maintenant j'arrive à rouler la peau sur le gland presque jusqu'au bout (en tirant bien). J'en suis très satisfait :P
    - Je ne sais pas encore jusqu'où je vais aller. Je ne sens pas vraiment la nécessité de recouvrir le gland jusqu'au bout, je crois que j'ai un peu peur d'assumer le changement, mais j'aimerais bien que la peau arrive à rester un peu en place sur le gland.
    - Donc pour l'instant je continue tranquillement, on verra bien.


    Voilà, je reviens vous tenir au courant d'ici un mois.


  • - J'ai remarqué que là où la peau s'est allongée, la couleur est aussi devenue légèrement plus sombre. C'est déjà arrivé à quelqu'un?


    Cela peut être dû au fait que tu sollicites la peau, ou bien à une meilleure vascularisation.
    SI ça perdure sans utilisation du DTR, je pencherais vers une pigmentation plus prononcée de la nouvelle peau, mais mes deux premières hypothèses sont plus plausibles.



    - Psychologiquement, c'est assez étonnant. Je souhaitais très fort cette restauration pour corriger mon "handicap", pourtant j'ai parfois un peu du mal à reconnaitre ma nouvelle identité dans ces changements... Je ne sais pas bien comment expliquer ce sentiment.


    Je comprends. Dans tes posts, je n'ai pas retrouvé ton âge au moment de ta circoncision, mais si on part du principe où tu as été circoncis très jeune, tu dois repasser par une phase de deuil de ton pénis.


    Tu ne reverras plus celui que tu as toujours connu. Il faut l'accepter. Pour certain c'est facile, pour d'autres, moins.
    Tu dois en outres, t'habituer au nouveau.
    Autre aspect, autre sensation, autre hygiène, autre façon de s'en servir (du moins on le pense).


    Beaucoup de personnes qui perdent "rapidement" plus de 50 kg, tombent en dépression dû au fait que l'image qu'ils renvoient n'est plus en accord avec l'image qu'ils ont d'eux.


    Le mieux pour avancer est de refaire connaissance avec soi-même ( Personnellement je redeviens comme à l'époque où j'étais ados et je re-teste pleins de choses avec mon nouveau sexe).


    Il faut aussi que tu acceptes le fait de "perdre" une partie de toi (ton sexe circoncis) pour pouvoir accueillir le nouveau( restauré).
    C'est aussi le bon moment pour mettre fin à certains conflits familiaux et amicaux. ;)


    Si tu le souhaites on peut en parler en privé de façons plus détaillée.




    - Je ne sais pas encore jusqu'où je vais aller. Je ne sens pas vraiment la nécessité de recouvrir le gland jusqu'au bout, je crois que j'ai un peu peur d'assumer le changement, mais j'aimerais bien que la peau arrive à rester un peu en place sur le gland.


    Je pense qu'il n'y a pas que la restauration en cause.


    De toutes façons, tu as le temps. Travail ton "deuil", et après tu auras un regard neuf !


    Bon courage!


    Nicoco

    "je suis circoncis... J'ai vraiment pas de peau !" :D


    "Je suis circoncis... Mais j'ai arrêté !" :thumbsup:

  • Bon retour et bonne année Patochan.


    En début de restauration, le poussoir ne doit pas trop s'enfoncer et même avec la tige courte d'origine, les élastiques doivent emmener le poussoir à appuyer pas mal. Doinc, si tu ne fais que quelques heures par jour, c'est normal.


    Moi, si je restaure une bonne douzaine d'heures par jour, je choisis un réglage longueur de tige + position et longueur d'élastiques qui fait que ça appuie, mais de manière supportable.
    D'ailleurs, si je met un élastique plus court ou une tige plus longue, il se peut que ça me fasse mal en moins de 2 heures.


    Pour la restauration, comme elle est lente, si tu veux le gland partiellement recouvert, genre CI-5 ou CI-6, il suffira de t'arrêter avant ceux qui font une restauration complète.


    Je pense que tu as dû déjà arriver vers CI-3 si ta peau coulisse bien. ^^

  • Salut bech,


    En début de restauration, le poussoir ne doit pas trop s'enfoncer et même avec la tige courte d'origine, les élastiques doivent emmener le poussoir à appuyer pas mal. Donc, si tu ne fais que quelques heures par jour, c'est normal.


    Moi, si je restaure une bonne douzaine d'heures par jour, je choisis un réglage longueur de tige + position et longueur d'élastiques qui fait que ça appuie, mais de manière supportable.
    D'ailleurs, si je met un élastique plus court ou une tige plus longue, il se peut que ça me fasse mal en moins de 2 heures


    Là j'ai la tige courte.


    En fait, j'ai l'impression que la douleur ne venait pas de la traction mais de la fixation de la cloche sur la peau. Mon sentiment c'est que c'est lié à la durée mais assez peu à la force de traction. D'ailleurs à un moment j'ai eu quelques rougeurs près du bord de la cloche. Enfin bon c'est difficile de sentir précisément d'où ça vient, c'est assez diffus comme sensation.


    Pour la restauration, comme elle est lente, si tu veux le gland partiellement recouvert, genre CI-5 ou CI-6, il suffira de t'arrêter avant ceux qui font une restauration complète.


    Je pense que tu as dû déjà arriver vers CI-3 si ta peau coulisse bien. ^^


    Oui, je suis à CI-3. Et agréablement surpris, je ne m'attendait pas à ce que ça aille si vite. Qu'est ce que c'est rigolo d'avoir un truc qui coulisse ! :P


    Patochan

  • Allez je me lance, je crois que je ne me suis jamais vraiment présenté.


    J'ai été circoncis à l'âge de 9 ans, le souvenir que j'en ai c'est mes parents me disant demain on va à l'hopital, c'est pour ton bien, ne t'inquiète pas. J'avais confiance, je ne me suis pas inquiété. Et le lendemain quand je me suis réveillé avec le zizi en sang, ma première question a été est-ce que ça va repousser ?


    Des années après j'ai découvert que le médecin de famille avait écrit sur mon carnet de santé "prépuce étroit", apparemment quelques difficultés à décalotter mais sinon aucun problème particulier. Ca a suffi pour y passer.


    Premier indice qu'il y avait quelque chose de bizarre vers 10 ans, en jouant au docteur avec mes voisins-voisines. La honte de ma vie quand une fille m'a demandé pourquoi je n'étais pas comme les autres.


    Deuxième indice vers 11-12 ans, dans un livre d'éducation sexuelle pour enfants on voyait garçon qui avait une érection sans décalotter. Mais alors, puisque c'est normal au point de figurer dans un manuel, pourquoi on m'a coupé moi précisément pour cette raison ? Là j'ai vraiment réalisé qu'il y avait un malaise.


    Adolescence avec une terrible honte de cette différence, jamais pu en parler évidemment, j'ai toujours réussi à échapper aux douches pour que personne ne le remarque. Autant que je sache j'ai toujours été le seul circoncis de tout le collège.


    Mais aussi une conscience très forte d'un manque, d'un plaisir absent. C'est un sentiment qui venait vraiment des tripes car il n'y a avait pas internet pour en entendre parler. La masturbation en serrant la peau sans pouvoir la faire bouger, et sans pouvoir toucher le gland alors que c'est là que ça avait l'air le plus intéressant, même si je n'avais jamais vu de vidéo sur le sujet, je sentais bien que c'était pas normal.


    Des souvenirs de douleur aussi, pendant des années c'était douloureux de prendre une douche ou d'entrer dans un bain chaud, de mettre certains sous-vêtements pas assez serrés, de courir... La cicatrice est toujours présente, pas tout à fait une démangeaison mais je sens bien qu'elle est là. Et j'ai toujours ressenti cette sensation du gland à vif dans le slip comme une immense fragilité, pas facile à expliquer comme sensation mais vous devez savoir ce que je veux dire.


    Avec les filles, je n'ai jamais pu aborder le sujet et réciproquement. Toutes mes copines ont forcément du remarquer qu'il y avait quelque chose de spécial, aucune ne m'en a jamais parlé. Encore des années de honte.


    Je n'en ai jamais parlé non plus à mes parents, si on avait abordé le sujet je crois que je leur serais rentré dedans assez violemment et je ne voulais pas en arriver là. Même s'ils ont fait une énorme bêtise, je continue à penser qu'ils l'ont fait en pensant que c'était pour mon bien.


    Psychologiquement je ressens ça comme un viol, et je pèse mes mots. Un viol que me rappelle tous les matins mon image dans la glace. Un viol dont j'aimerais que la justice châtie le responsable, mais ce n'est pas possible car il a un diplôme de médecine.


    C'est avec internet que j'ai découvert que je n'étais pas le seul dans ce cas. C'est aussi là que j'ai découvert les techniques de restauration. Pendant longtemps j'étais juste curieux. C'est après avoir réussi à accepter que le gland à l'air faisait maintenant partie de mon identité, que je ce n'était pas à moi d'en avoir honte, que j'ai enfin réussi à dépasser la honte, la haine et tout ce qui s'en mêle, pour réussir à laisser tous ces sentiments négatifs derrière moi et enfin me lancer dans une restauration. En particulier ce forum m'a beaucoup aidé, merci.


    Depuis que je restaure, j'ai redécouvert tout un tas de sensations. Le mouvement de coulisse de la peau sur le gland, je n'avais jamais connu, j'ai l'impression de redevenir un adolescent qui découvre son corps... Mon gland est devenu rose et sensible, au point que je ne peux plus sortir sans une protection contre le frottement des vêtements. C'est pénible et je pourtant trouve ça génial ;-)


    Voilà pour résumer, quelques secondes pour un coup de bistouri, quelques décennies de travail psychologique pour réussir à le surmonter, quelques années pour réussir à se lancer dans la réparation physique (dont quelques mois de passage à vide avant d'accepter la nouvelle image de mon corps, mais ça y est c'est passé).


    C'est lent mais ça marche; après 6 mois je suis encore loin de couvrir mon gland au repos, mais le progrès est net et j'ai maintenant la motivation pour persévérer et d'ici un an je compte bien réussir à faire illusion.


    Patochan

  • Bienvenue!


    Et comme je dis toujours, il ne faut pas en vouloir à nos parents. Ils l'ont fait, la plupart du temps sous les conseils du médecin, en voulant notre bien, et ils n'avaient aucunement accès aux ressources comme ce forum-ci.


    Comme j'ai dit dans ma description, j'ai été circoncis deux fois dans l'enfance. Il y a quelques années, j'ai dit à ma mère que je n'aimais pas du tout être circoncis, et je lui ait précisé que je ne lui en voulait pas puisqu'elle l'a fait sous les conseils du médecin. Ça a très bien passé et elle l'a bien prise. L'important, c'est d'en parler sans jeter la culpabilité sur nos parents.

  • Effectivement, pour la rubrique "Vous mais en résumé", autant se limiter tous aux questions proposées par Nicoco.


    J'ai hésité de déplacer ta présentation ici. Finalement, c'est fait avec la réponse de LeKoala.


    Pour respecter l'ordre chronologique, j'ai donc mis ton message du 21 juin ici et j'ai remplacé de doublon du 2ème exemplaire par des pointillés.


    Tu peux donc aussi répondre aux questions dans Vous ... Mais en résumé

  • Cher Patochan,


    j'ai lu beaucoup de témoignages d'hommes circoncis et malheureux de leur état.
    celui-ci est à peu près le plus émouvant.


    Merci pour ce partage.


    Caillou

    Caillou, la cinquantaine entamée, intact.


    "Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme ayant toujours été une évidence." - Arthur Schopenhauer