Messages de cestcelaoui

    Tout dépend de ta résistance à la douleur, mais la peau, pour s'allonger à d'abord besoin de se "déchirer" et sans douleur c'est moins risqué mais moins rapide aussi. Le tout étant de bien surveiller votre pénis tout au long du processus de resto, mais pour ça je vous fais confiance ;-)


    Es-tu sûr de cela ?
    Cela vaut du moins pour les muscles : il fut un temps où j'étais motivé et où je pratiquais la musculation. Impossible de commencer sans un programme conçu par un entraîneur, qui m'a bien expliqué que le muscle doit "se déchirer" au moyen d'exercices intenses afin de se reconstruire par la suite. Donc juste après l'entrainement, il faut manger bcp de protéines, car le muscle en a besoin.
    Mais le muscle est un tissu différent de la peau externe, il faudrait voir ça plus en détails.
    Par exemple, toutes ces personnes qui ont des trous énormes (d'au moins 1cm de diamètre) dans les oreilles, est-ce qu'elles ont obligatoirement souffert ?

    Sur un site de rencontres entre hommes que je fréquente, il est possible de mettre des détails intimes de ce type. Dans toutes les langues que j'ai pu comprendre et qui étaient disponibles, on parle de "non circoncis", alors qu'il est vrai que le terme "intact" serait plus juste.

    En ce qui me concerne, je n'en ai quasiment pas.


    Je pense qu'on en sécrète forcément, même circoncis, mais peut-être qu'on ne s'en rend pas compte non ?


    Oui, il est possible que tu ne le voies pas. Ce liquide est sécrété à un stade avancé de l'érection et l'utilisation systématique d'un lubrifiant fait peut-être que tu ne le vois tout simplement pas.

    Après hésitation, je poste un message quand même, car c'est toujours sympa de savoir qui est derrière le pseudo.


    J'ai 27 ans, pas en couple stable et suis intact.
    Je suis gay, je vois donc directement et différemment d'un hétéro les dommages physiologiques et/ou esthétiques que la circoncision peut engendrer. (J'ai découvert les dommages psychologiques seulement l'an dernier, en rencontrant un membre du forum, il se reconnaîtra.)


    J'ai moi-même peut-être échappé à une circoncision, en tout cas je crois que la chance a été de mon côté durant mon enfance : je me souviens très bien qu'en CM2 (c'était en 1996-97, j'avais 9 ans -j'ai sauté une classe), à la visite médicale, on nous avait pris individuellement pour nous faire un vaccin et regarder notre "appareillage". Une des deux infirmières m'a alors demandé si je pouvais "décalotter, c'est-à-dire tirer la peau de ton zizi en arrière mais pas trop". C'était donc pour ça que tout le monde parlait dans la cour de récré de la dame qui te touchait le zizi et que, la première lettre de mon nom de famille me faisant toujours passer dernier dans ces circonstances, j'avais eu qques heures pour cogiter ce qui pouvait l'intéresser dans les zizis de pré-pubères. Quand ce fut mon tour, elle m'a invité à baisser mon slip et à décalotter doucement, ce que j'ai fait très légèrement, puis elle m'a décalotté elle-même un peu plus. J'ai ressenti une petit gêne sur le moment et j'étais très étonné que le prépuce puisse être tiré si loin, même si, et c'est là le point important, le gland ne pouvait pas être complètement décalotté, car le prépuce arrivait à un point ou le gland ne passait plus. Je pense donc que j'avais un phimosis très léger. Cette dame très gentille, mais qui, on l'aura compris, ne connaissait rien à l'affaire, a écrit dans mon carnet de santé : "Décalotter dans le bain", recommandation que ma mère n'a pas suivie (ou alors, j'en ai aucun souvenir), plus par laxisme que par souci physiologique ou connaissance de la chose.
    Je me dis que j'ai quand mm eu du pot que cette dame ait seulement écrit "décalotter" dans mon carnet de santé et non "circoncision nécessaire". Le laxisme a aussi parfois du bon, car ma mère aurait pu s'inquiéter et/ou m'amener chez le médecin qui aurait recommandé une opération. A noter que j'ai un frère aîné qui a 30 ans, intact également, et que ma mère (ou peut-être toutes les mamans ?) m'a toujours vu comme mon frère mais avec 3 ans de moins : "ça s'est bien développé pour le grand, ça va bien se développer pour le petit".
    J'ai subi un autre contrôle du 3 pièces en classe de 3e (14 ans), mais pas de décalottage ni de questions à ce sujet.


    Aujourd'hui, encore un léger phimosis qui surprend parfois les garçons avec qui je pratique le sport en chambre, mais tout va bien ; j'ai pris pour habitude d'avertir avant qu'on ne me touche en disant tout simplement : "Vas-y molo, je suis très sensible". Quand mon prépuce est humide/hydraté (sous la douche ou avec du lubrifiant ou de la salive), il devient un peu comme de la pâte à modeler et je peux décalotter complètement (oui je sais, la comparaison n'est pas très heureuse). Mais sec, impossible de décalotter complètement. Ce que ne comprennent pas certains mecs circoncis ! De ce fait, j'en viens parfois à leur montrer ce que veut dire "doucement", car certains doivent y aller très brutalement pour ressentir qqch et ne comprennent pas que l'on puisse s'y prendre autrement !


    J'en viens à un autre point, mais dont je pourrais peut-être parler dans un autre topic (notre super modérateur me dira ça ;) ) : d'après mon expérience, la sensibilité et l'endurance semblent ne pas toujours correspondre à ce qu'on attend. Etant intact, on ne PEUT pas me toucher le gland, tellement il est sensible. Je ressens comme une brûlure, un picotement sévère. Ou alors on me le touche dans certaines conditions, pas besoin de vous faire un dessin. Par contre, sans vouloir crâner, je suis du genre endurant. Mais j'ai également vu des circoncis qui n'était pas endurants ! Ou des intacts qui étaient plutôt brutaux avec leur gland décalotté. Je ne me l'explique, mais c'est un fait que j'ai remarqué.
    Tout dépend de la personne : j'ai aussi rencontré des garçons avec phimosis qui ne permettait pas de décalottage en érection, par exemple, mais ça ne les dérangeait pas plus que ça. J'ai rencontré des circoncis qui m'ont dit qu'ils auraient préféré ne pas l'être, tout comme j'ai rencontré des circoncis qui ne voyaient pas la différence qu'il pouvait y avoir.
    Le dernier circoncis avec qui j'ai "joué au scrabble" ( :whistling: ) et à qui j'ai parlé de ce site grandiose qui va bientôt dépasser Facebook en termes de visites, je l'espère (j'ai nommé : droitaucorps.com) était très étonné qu'on puisse en souffrir psychologiquement : pas de cicatrice, une circoncision 'propre', gland pas trop sec et il n'était pas spécialement long à jouir, mais il comprenait bien que ça soulevait des problèmes éthiques et pouvait avoir des conséquences négatives chez certains (insensibilité, etc.).

    Plein de choses intéressantes !

    Il faudrait arrêter avec le psychologique SVP !!!

    Je suis désolé de te dire que tu n'as pas fini d'entendre parler de la dimension psychologique, car l'on n'en finit pas de découvrir à quel point elle a un impact important chez l'humain. Pour ceux qui ne seraient pas convaincus, je vous suggérerais, par exemple, de jeter un oeil sur les études faites à propos de l'effet placebo, c'est absolument incroyable. (Pas seulement l'idée de donner une pilule en sucre et de voir que le patient guérit, mais aussi l'idée que selon la personne et l'autorité de cette personne qui prescrit le médicament, le patient guérit plus ou moins rapidement.)

    Ça ne sort pas tout simplement, comme s'il y avait un obstacle... c'est physiologique !!!

    Mais tu as été voir des médecins qui te disent "on ne sait pas ce que c'est".
    Ça veut donc bien dire que physiquement ou physiologiquement, ils ne trouvent rien ?

    Comment peux-tu être aussi sûr de toi ??
    Comme le fait remarquer Nicoco, si tu as consulté et qu'ils te disent tous qu'il n'y a rien à ce niveau-là, c'est qu'il faut chercher ailleurs.


    & toi non, tu n'es pas en colère après tes parents, qui t'ont mutilé & détruis ta vie sexuelle ?! Enfin peut-être que tu n'en souffres pas...

    Tes parents ne t'ont pas mutilé et détruit ta vie sexuelle : ils ont juste dit "oui" à un médecin qui leur suggérait une méthode invasive et irréversible comme solution à ton problème (phimosis ou autre, je ne sais pas), et ont, par là même et sans en être conscients, dit "oui" aux conséquences, qui s'avèrent, malheureusement, plus souvent négatives que positives. (Je dis "juste" volontairement pour montrer que les parents ne cherchent souvent pas plus loin et suivent ce que le médecin leur conseille.)
    Il y a une différence avec ce que tu dis : ce n'est pas pour te mutiler et détruire ta vie sexuelle qu'ils ont fait ça, mais pour ton bien (car ils pensaient, comme bcp de parents dans cette situation, qu'il n'y allait avoir que du positif). La raison première de leur accord n'était pas pour te faire du mal étant adulte, ou alors c'est qu'ils ont de gros problèmes !
    Ca n'excuse pas l'opération en elle-même, mais ça excuse tes parents.

    Attention à ne pas faire de généralités sur les médecins...
    S'ils sont ignorants, c'est aussi la faute des programmes : qu'est-ce qu'on leur apprend sur le prépuce ? Généralement pas grand chose.
    Et puis certains médecins (hommes) sont eux-mêmes circoncis, ce qui n'aide pas à savoir comment est un prépuce.

    Citation

    C'est tout de même incroyable qu'en 2014 les gens soit aussi ignorant que cela concernant le prépuce !!!


    & surtout qu'il n'existe aucunes lois, préservant l'intégrité de tout un chacun, y compris les nouveau-nés bien évidemment !!!

    2 choses :
    - il y aussi de très bons médecins, professionnels et sensibles au droit à l'intégrité. Un médecin, ça se choisit. J'ai moi-même un médecin traitant que j'ai choisi ; j'ai aussi une dentiste et une dermato qui me connaissent depuis longtemps et, de fait, je n'ai jamais consulté d'autres dentistes/dermatologues, parce qu'elles sont pro et que j'en suis satisfait.
    - il ne faut pas oublier que l'on ne sait pas tout sur tout : même en 2014, on fait encore et toujours des découvertes sur le corps humain. Ce n'est pas parce qu'on a l'Iphone 6 et que l'on parle de tourisme dans l'espace que l'on sait comment tout fonctionne. Faire des recherches et faire bouger les choses, ça prend du temps, ça coûte de l'argent et les thèmes évoqués lors des discussions soulèvent parfois des problèmes que l'on ne soupçonnait pas ou se heurtent à d'autres obstacles (tradition, culture, religion, etc.). Mais quand c'est enclenché, ça peut aller relativement vite : regardez le statut et les droits des femmes en occident. Au début du XXe siècle, elles n'étaient encore que des femmes au foyer, bonnes à faire la popote et à éduquer les enfants. Année après année, elles ont pu travailler (et disposer de leur salaire ! (1907)), voter, faire des études, s'habiller comme elles veulent, se marier si elles veulent et avec qui elles veulent, avoir des enfants si elles veulent, avoir un compte en banque sans l'avis de leur mari (1965 !), demander le divorce, etc.
    J'espère sincèrement (et pense) que l'on ne devra pas attendre un siècle pour voir le 1er pays interdire la pratique, mais voyez déjà que le thème a fait l'objet d'une discussion au conseil de l'Europe ! C'est pas rien ! Il y a 10 ans, on aurait pris ça pour une extravagance.
    Bref, je peux comprendre que l'on soit frustré et révolté, mais il faut remettre chaque chose dans son contexte.

    Hé les mecs, attention quand même à ne pas s'étaler n'importe quoi sur le bout !
    Même kératinisé, le gland reste une peau de muqueuse à la base, donc très fragile, et qui retrouve cette sensibilité (dans la plupart des cas) lorsqu'elle est de nouveau recouverte par une peau protectrice.
    A votre place, je n'étalerais rien sans l'avis de mon toubib, voire de mon dermato !

    C'est déjà fait, j'en ai consulté 3 !!! Ils ne savent pas ce que c'est

    Et si tout ceci était psychologique ?
    Il ne suffit pas d'avoir envie de pisser pour pouvoir pisser : il faut que le cerveau déclenche l'action "pousser" pour faire ce qu'il y a à faire.
    J'ai un ami qui ne peut pas utiliser un urinoir : blocage psychologique qui fait qu'il n'arrive pas à "pousser" et à uriner s'il n'est pas enfermé, seul, dans des toilettes.

    Il me semble, sauf erreur de ma part, que chez les circoncis, le gland a tendance à être plus dilaté que chez les intactes. Ma remarque est-elle juste ?

    Non, il me semble qu'il n'y a pas de corrélation entre taille du gland et circoncision. Il y a des glands de différentes tailles et de différentes formes, comme il y a des pénis de différentes tailles et de différentes formes, comme il y a des prépuces plus ou moins longs, comme il y a des testicules plus ou moins gros.

    Désolé si je ne suis pas clair, c'est comme Center Park, ça ne se raconte pas, ça se vit

    Oui, parce que moi je n'ai rien compris. :S
    Intact, je décalotte un minimum si j'urine debout, rien que pour des questions physiques : si le prépuce gêne le jet, ce dernier est dévié vers une direction que l'on découvre souvent trop tard et il est plus difficile de viser.
    Mais je fais partie de ce petit groupe qui, en toute virilité, fait très souvent pipi assis, ayant de l'empathie pour ces dames (et, même dans les toilettes réservées à la gent masculine, faut reconnaître que c'est quand mm plus sympa quand c'est propre). Mais dans ce cas, pas toujours facile de rester décalotté (je crois que la position assise fait qu'il est physiologiquement plus difficile de rester décalotté sans avoir à tenir son prépuce).
    Aucun "blocage" à signaler.

    Eh bien, en simple : auto persuasion que c'est quelque chose d'avantageux d'être circoncis (je prenais les arguments pro circ même si au fond de moi je savais que c'était des conneries) et je me mentais à moi-même.


    J'étais tout simplement pas assez fort pour affronter la réalité. C'est quelque chose que j'ai retrouvé chez beaucoup d'hommes circoncis.


    J'avais bien sûr conscience d'être circoncis, je faisais simplement en sorte de l'oublier.

    Ok, donc c'est un changement de la vérité pour rendre la réalité acceptable à soi-même.
    La Fontaine connaissait le déni bien avant nous :


    Le Renard et les raisins
    Certain Renard Gascon, d'autres disent Normand,
    Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
    Des Raisins mûrs apparemment,
    Et couverts d'une peau vermeille.
    Le galand en eût fait volontiers un repas ;
    Mais comme il n'y pouvait atteindre :
    "Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. "
    Fit-il pas mieux que de se plaindre ?

    Merci cestcelaoui, "refoulement" est bien le mot que je cherchais :!:


    Je trouve que ton explication du phénomène ainsi que les exemples que tu donnes sont très bons :)


    Concernant le déni, je comprends que cela puisse arriver quand cela concerne quelque chose de psychologique et d'abstrait, comme mes exemples.
    Mais Nicolas, tu dis être passé par cette phase : je ne comprends pas comment on peut être en déni de quelque chose de concret, car de fait, il suffisait de regarder dans ton slip pour bien voir que OUI, malheureusement, tu avais été circoncis sans en avoir bien conscience.
    Comment s'est passé cette phase de déni ? Car si je compare avec mon cas et l'un de mes exemples, j'ai été en déni également et ne me voyais pas en couple avec un mec toute ma vie ; je voulais plutôt "faire comme tout le monde", sachant que deux hommes en couple attireraient toujours des ennuis. J'ai dû m'accepter comme ça et ça s'est fait vers la fin de l'adolescence (18 ans). Mais le déni de quelque chose de concret et que tu vois tous les jours sur ton corps, comment ça se passe et comment ça se termine ?

    A noter que la carnation de la peau peut jouer un rôle : selon mon expérience, un Rebeu intact n'a pas un gland de la même couleur qu'un Caucasien intact. Cette couleur peut même se rapprocher de celle d'un gland de Caucasien circoncis !
    Après coït (ou sollicitation), il est vrai qu'un gland intact vire plutôt vers le rose foncé-rouge (image 4, couleur en bas à droite), à cause de l'afflux de sang lié à l'érection et des frictions. Mais nuances orange pour les circoncis et gris violacé pour les intacts, sans déconner ?!?!?
    Comme le souligne Nicolas, merci de citer la source de cette enquête.

    -> Aussi, beaucoup d'hommes circoncis réagissent de manière très agressive aux intactivistes (exemple lors des manifs US) : je ne suis pas psy, mais il me semble que cela porte un nom et que toutes ces réactions souvent disproportionnées proviennent de gens qui ne vont pas forcément si bien que ça par rapport à ce qu'ils ont subi... Jonathon Conte (cf vidéo) et d'autres intactivistes reconnaissent eux-mêmes être passés par une période de déni. C'est mon cas également. Il ne faut pas sous-estimer ce point : ça existe, clairement.

    Je ne suis pas psy non plus, mais je sais que ça s'appelle le refoulement : la personne ne peut/veut pas extérioriser un fait qui le concerne. Elle développe donc un rejet, voire une agressivité, envers les personnes qui extériorisent/assument ce fait. Ce fait est d'ailleurs souvent anormal, c'est-à-dire qu'il ne concerne pas la norme, la majorité de la population, qu'il n'est pas conforme au modèle courant ou à la conception que la personne se fait de la norme.
    C'est connu également pour l'homosexualité : les homophobes sont souvent des personnes qui n'acceptent pas leur propre homosexualité ou qui n'acceptent pas leur "part de féminité" (pour des raisons souvent socio-culturelles). C'est une phase de déni, comme tu le soulignes pour la circoncision : on se voile la face, on n'est pas prêt à s'accepter comme ça, d'accepter les faits. La phase où la personne se rend à l'évidence et s'accepte comme elle est prend plus ou moins de temps, c'est subjectif et cela dépend toujours du contexte.


    Même chose pour les femmes excisées : ce n'est pas parce que l'on souffre d'une pratique que l'on est contre cette pratique. Cela me fait penser au syndrome de Stockholm : certains otages, certaines victimes, en viennent à éprouver de l'empathie envers leur(s) agresseur(s). C'est également ce qui est souvent observé lors de cas de violence conjugale.
    Cela semble contradictoire, mais c'est de fait plus courant qu'on ne le pense.

    Pas facile de suivre votre message un peu fourre-tout et qu’il faut lire deux fois... Cela traduit un sentiment d’agacement,agacement que d’ailleurs je ne comprends pas : la majorité des messages du forum sont relativement positifs, à mon sens.


    OUI, parler des éventuelles conséquences psychologiques (et physiologiques) est important : je suis moi-même intact et je n’aurais jamais soupçonné tout cela si je n’étais pas tombé un peu par hasard sur droitaucorps.com. J’ai pu entrer en contact avec Nicolas, partager avec lui mon point de vue et mes expériences en tant qu’homo intact ; je l’aide comme je peux et je suis content de ne pas avoir subi ce que vous avez subi, mais je me sens tout de même un peu concerné.
    Personne ne s’est jamais plaint autour de moi de sa circoncision, que ce soit les personnes de mon entourage ou les mecs avec qui, on va dire, j’ai flirtés ; mais je crois aussi que les circoncis ont peur de ne pas être compris des intacts, car on ne connait pas/mal ce que vous connaissez.


    Concernant certains commentaires offensifs d’internautes, je suis d’accord : je ne vois pas non plus l’intérêt de leur répondre, sans oublier que c’est relativement chronophage, j’en ai déjà parlé à Nicolas.
    Quant au « raisonnement psy des années 70 », il a beau daté, il n’en est pas moins valable. Est-ce que l’on devrait mettre Freud au pilori parce que ses théories ont dépassé le siècle d’âge ?!? Loin de moi l’idée de faire de lui un saint homme, mais force est de constater que la grande majorité de ses théories n’ont pas encore reçu de critiques solides et argumentées. Il est bien connu que qqn qui subit une expérience traumatisante, a fortiori quand il est enfant, a plus de risque de la reproduire plus tard. Si l’on pouvait connaître le passé de toutes les personnes détenues en prison, on se rendrait compte que la plupart d’entre elles ont d’abord été victimes avant de devenir "prédateurs" et de faire des victimes à leur tour. J’en ai d'ailleurs parlé à un ami psychiatre (contemporain et non des années 70 !) qui m’a confirmé cela.


    La comparaison avec une maladie invalidante n’est pas des plus judicieuses : il est clair que dans ce cas, on ne peut rien faire seul(e), on a surement besoin de faire une batterie d’examens plus ou moins réguliers et de consulter des spécialistes, et cela dépend certainement beaucoup de la condition physique de la personne (âge, taille/poids, hygiène de vie, etc.).
    Ce qui n’est pas le cas de la circoncision/restauration : vous pouvez vous-mêmes vous procurer les outils pour vous restaurer et vous en servir vous-mêmes, indépendamment de votre âge, poids, etc et indépendamment d'un représentant du corps médical. Vous pouvez donc améliorer votre situation par vos propres soins. Il faut certes toujours prendre des précautions, ne pas se blesser, ne pas forcer, etc. mais vous êtes assez grands pour que l’on n’ait pas toujours à jeter un oeil au-dessus de votre épaule. Et vous pouvez partager ici ce que vous pensez/ressentez/vivez, ce qui peut être très motivant (j'imagine que les photos de restaurations réussies sont très encourageantes).


    Nicolas dépense une énergie folle à oeuvrer à tout cela, au site, au forum, à ce que vous ayez des infos, à ce que vous puissiez communiquer. Il n’est pas médecin, ni chirurgien, ni avocat, ni psy. Il cherche juste à réunir des arguments et à partager des faits, qu’ils soient négatifs (conséquences psychologiques, mort de nourrissons suite à la pratique, etc.) ou positifs (restauration réussie, prise de position contre la pratique dans certains pays, discussion à l'APCE, etc.).


    Je voudrais réagir à cet article, malgré que je n'aie pas encore pris le temps de le lire en entier ; oui, je sais, c'est mal, mais j'assume ! Et toute invective (justifiée !) sera considérée par conséquent comme légitime.
    A vos claviers !

    Je dois dire qu'en tant qu'intact, il me serait déjà impossible de faire ce qu'il a fait : retourner son prépuce pour le caler en arrière avec un bout de scotch, faut être quand même un peu maso ou sacrément courageux. Je suis ni l'un ni l'autre, trop sensible (et peut-être aussi trop douillet) pour m'infliger ce genre de choses. Mais c'est subjectif, j'en conviens.
    Je tiens à souligner qu'au niveau des sensations on ne peut pas dire que se coincer le prépuce de manière à être décalotté en permanence est comparable à ce que connait un circoncis : quid de la kératinisation ? Il passe un peu vite sur le sujet, à mon avis.
    Là encore, même si je pouvais effectuer cette procédure de "scotchage", mon gland est bien trop sensible pour le laisser frotter sur les vêtements. Adepte du boxer et du slip, j'ai fait un jour l'expérience du caleçon. Résultat : frottements permanents extrêmement désagréables, bout du gland rouge, sensation de brûlure. Je ne pouvais penser à autre chose et je me touchais les parties toutes les 5 secondes, surtout lorsque je marchais, car le mouvement empirait la situation.
    :cursing:


    Bref, expérience intéressante (dont je dois absolument lire le compte-rendu : la phrase "Pensez à un truc qui vous donne une érection moyenne" m'amuse beaucoup et m'a convaincu de le lire en entier !), mais ne comparons pas ce qui n'est pas comparable. Ou alors on pourra dire que cette expérience peut être comparée aux premiers jours/premières semaines que vit un homme après circoncision à l'âge adulte. C'est important de préciser. Il parle de "manque", ce qui peut aisément se comprendre : la circoncision fait d'une pierre deux coups, car elle prive l'homme du prépuce, hautement sensible, et désensibilise le gland, partie également très sensible du pénis.
    Cela m'amène d'ailleurs à poser cette question à tous les circoncis, surtout ceux circoncis avant la puberté : vous souvenez-vous de douleurs après l'opération dues au frottement avec votre sous-vêtement ? Combien de temps dure le processus de kératinisation ?


    Je ne vois pas de référence au moment où il retire les bandes adhésives ; l'auteur en parle-t-il ? Ca devait être sympa aussi !
    :D