D'accord avec bech sur le fait qu'on ne puisse pas utiliser l'argument de "torture" ni celui de "viol" aujourd'hui, sur un plan juridique.
TORTURE :
Cependant, dans les motivations historiques sous jacentes qui ont prévalues à ces pratiques, je rappelle les paroles du rabbin andalou du XIIᵉ siècle : Moïse Maïmonide (Médecin, philosophe juif) :
""" Le véritable but, c’est la douleur corporelle à infliger à ce membre …. Car, si, dès la naissance on fait saigner ce membre en lui ôtant sa couverture, il sera indubitablement affaibli. […]
En ce qui concerne la circoncision, je pense que l’un de ses objectifs est de limiter les rapports sexuels et d’affaiblir l’organe de la reproduction autant que possible, et de rendre ainsi l’homme modéré. Certains croient que la circoncision sert à retirer un défaut dans la formation de l’homme ; mais tout le monde peut facilement répondre :
Comment les produits de la nature peuvent-ils être déficients au point de requérir une intervention externe pour les compléter ? D’autant que l’utilité du prépuce pour cet organe est évidente. La blessure causée à cet organe est exactement le but recherché ; C’est, je crois, la meilleure raison pour le commandement """" (Moïse ben Maïmon, alias Maïmonide – Guide des Égarés – Volume III Chapitre 39)
Et je rappelle les paroles du docteur Kellog en 1888, celui qui a conduit à la généralisation de la circoncision des bébés aux USA dans le délire de la "lutte contre la masturbation" des années de l'ère victorienne :
« « Un remède [contre la masturbation] presque toujours efficace chez les jeunes garçons est la circoncision, particulièrement lorsqu’il y a n’importe quel degré de phimosis. L’opération doit être faite par un chirurgien sans administrer d’anesthésique, car la douleur de courte durée qui accompagne l’opération aura un effet salutaire sur l’esprit, surtout si elle est associée à l’idée de punition (…). La douleur qui continue pendant plusieurs semaines interrompt la pratique [de la masturbation], et si elle n’était pas devenue trop solidement ancrée auparavant, elle peut être oubliée et non reprise.
Pour ce qui est des femmes, l’auteur a découvert que l’application de phénol pur sur le clitoris était un excellent moyen de maîtriser l’excitation anormale, et de prévenir la récidive de la pratique chez celles dont la détermination est devenue si affaiblie que le patient est incapable de se maîtriser. [4] » »( Kellogg, J.H. (1888 Treatment for Self-Abuse and Its Effects. Plain Facts for Old and Young. Ayer Publishing)
il est important de garder cela à l'esprit, mais effectivement on ne peut pas attaquer un argumentaire aujourd'hui sous l'angle "torture" sachant que en France cela se passe en milieu hospitalier, à priori.
VIOL :
Effectivement on ne peut pas parler d'acte de pénétration.
Par contre il faut communiquer sur la notion d' AGRESSION SEXUELLE comme le font les femmes qui luttent contre le harcèlement sexuel en voulant le pénaliser. et dans le cas de la circoncision, agression sexuelle pouvant conduire à un traumatisme où à un complexe de réaction post-traumatique EQUIVALENT à celui d'un VIOL
et au crédit de cela, je cite 4 personnalités :
- Soufiane Zitouni "dans confessions d'un fils de Marianne et de Mahomet"
chapitre "ma circoncision un viol de mon corps d'enfant" " """ J’ai vécu une autre castration marquante, mais cette fois ci elle fut aussi traumatisante physiquement : ma circoncision. Cela s’est passé sur la terre de mes ancêtres algériens""" (...) J’ai commencé à avoir très peur, à pleurer, à crier, surtout quand on m’a posé sur le sol et écarté les jambes (…) je hurlais de terreur. (...) (…) on m’a violenté au nom d’une conception perverse de la religion (« Confessions d’un fils de Marianne et de Mahommet » – Edition les échappés, 2016)
Abdelwahab Bouhdiba (Universitaire, sociologue, et islamologue tunisien né en 1932) :
- « Quant à l'enfant mutilé il n'avait que la ressource de crier ses souffrances et de pleurer le choc ressenti devant cette violence castratrice faite à son corps. Cette meurtrissure dans sa chaire, ces hommes et ces femmes qui le torturent. ce rasoir qui brille, les youyous stridents de vieilles curieuses et fort peu discrètes""" (La Sexualité en islam, Abdelwahab Bouhdiba, éd. PUF, 2003)
Mohamed Louizi
Franco-marocain, né en 1978 à Casablanca. Ancien président de l’association des Etudiants Musulmans de France – Lille.
(…) « Le mensonge de la « circoncision » est gravé, depuis l’âge de mes quatre ans, sur ma propre chair et dans mon esprit aussi (…)
(Extraits de discours tenu le 9 mai 2014 à Cologne, Allemagne, à l’occasion de la journée mondiale pour l’autonomie génitale)
Albert Memmi (Né à Tunis en 1920 d’une famille juive de langue arabe, professeur à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et université de Nanterre)
« un jour on reconnaitra que c’est un reste de notre barbarie primitive » (…)
« Et bien entendu la désastreuse circoncision, cette bizarre agression contre le corps (…)
(Dans « Testament insolent » édition Odile Jacob 2009)
donc en résumé :
TORTURE : aujourd'hui en France ou en occident : NON !
MUTILATION : OUI !
VIOl : NON !
AGRESSION SEXUELLE AUX CONSEQUENCES TRAUMATIQUES POUVANT ETRE SIMILAIRES A CELUI D'UN VIOL : OUI !