Messages de Ernest

    Je n'ai pas de photo d'avant. J'ai commencé il y a bien longtemps. Je n'ai pensé a photographier mon pénis à l'époque. Je ne savais pas trop dans quel processus je m'engageais. La méthode choisie est celle qui m'a semblé la plus commode : on trouve des joints toriques très facilement.


    "Je reste quand même réservé sur la méthode choisie qui emmène à étirer plutôt la partie de peau loin du prépuce".


    Peux-tu m'expliquer un peu plus ta remarque. Tout conseil m'est profitable.


    Ernest

    J'ai découvert le forum il y a quelques temps. Vu mon âge, il était temps !


    J'ai pu satisfaire mon "besoin de dire", et mettre mon grain de sel dans l'une ou l'autre discussion. Je me suis un peu libéré. Pour continuer j'ose aujourd'hui montrer ma restauration.


    J'ai commencé par hasard, sans même savoir qu'il s'agissait de restauration, en plaçant un anneau au bout de mon sexe après avoir repoussé le gland sous la peau. Comme ça pour effacer un peu la vilaine mutilation. L'anneau ne tenait pas beaucoup... je n'ai pas continué.


    Internet est arrivé. Comme j'étais obsédé par ma circoncision je suis allé voir ce que l'on en disait. J'ai découvert un article américain "the foreskin restoration".


    J'ai choisi le moyen qui m'a semblé le plus pratique : le O-ring.


    J'ai commencé, stoppé, recommencé et puis suis devenu de plus en plus assidu.


    Maintenant, je suis couvert pratiquement tout le temps.


    J'utilise les anneaux pour poursuivre l'allongement.


    Mon gland est dé-kératinisé et il est devenu capable de sensations.


    La matin, quand je n'ai pas placé les anneaux la nuit, mon gland est décalotté.


    J'apprécie beaucoup ce nouvel état (la couverture, bien entendu !).


    Il m'a fallut du temps, beaucoup de temps...


    Les photos sont récentes. elles témoignent qu'à tout âge on peut atténuer les dégâts de ce fléau qu'est la circoncision.


    Si vous me trouvez ridicule, dites-le moi... mais, moi je me sens beaucoup plus libre...


    Ernest.

    A la première question, je réponds : les deux.
    Depuis ma "restoration ", mon plaisir est aussi dans la stimulation du gland.
    Pour le massage sous la douche, je dirais 7. Bien agréable
    Ernest.

    Joe Joe, bonjour !


    Normal que tu sois en colère, très en colère ! Tu as été blessé au plus intime de toi même.
    Tu as certainement le sentiment que celui ou celle qui accompli le geste de mutilation ignore tout le mal qu'il t'a fait.


    Mais tu as seize et tu as entrepris la "restoration de ton prépuce". Tu n'es donc pas enfermé dans ta colère. Tu vas devenir un homme fort, déterminé dans le souci de faire reculer ce fléau qu'est la circoncision.


    Bon courage !


    Ernest.

    Ca prend du temps, beaucoup de temps !



    Si je réunis toutes mes périodes de "restoration" ça fait bien quatre ans.



    Je n'utilise que le O ring. Un seul au début puis deux depuis un certain allongement. Le joint torique que l'on trouve dans tous le magasins de bricolage au rayon plomberie fait bien l'affaire.



    A début, il faut souvent le remettre en place, tirer sur la peau en le poussant le plus possible vers la base du pénis. A bout de quelques semaines on constate qu'il tient mieux et que lorsqu'on l'enlève, le gland ne se décalotte pas tout de suite.



    Le gland peu à peu change d'aspect : la peau épaisse et ridée s'affine. C'est le début. Il faut ensuite retrouver des sensations en caressant le gland, pas avec le doigt car on ne sait pas où est la sensation. Avec un objet on rend compte que l'on commence à sentir quelque chose.



    Il faut faire régulièrement cette "rééducation". Peu à peu on devient beaucoup plus sensible.



    J'utilise chaque jour l'huile de ricin sur le gland avant de placer les anneaux.



    Voilà, il faudra du temps.



    Courage !

    Il y a un onglet "Calendrier" à côté de l'onglet "Forum".


    J'aimerai savoir quelle est son utilité.


    Merci.

    J'ai été circoncis à l'âge de dix ou onze ans. Je n'ai donc pas d'expérience sexuelle en tant qu'intact.


    J'ai commencé une "restoration" il y a plusieurs années avec des arrêts et des reprises. J'ai utilisé le joint torique (O ring) pour l'étirement de la peau, en repoussant l'anneau plusieurs fois par jour. A présent, le gland et couvert dans la journée avec ou sans anneau et il est dé-kératinisé. Je poursuis sa "re-senbilisation".


    Je peux dire qu'en terme de plaisir, tout est changé.


    Circoncis mon plaisir c'était les spasmes de l'éjaculation...


    "Restoré" c'est une agréable montée en puissance de sensations dans tout le sexe, dans le gland, et un orgasme de frissons des pieds à la tête accompagnant les spasmes. Ce que je n'avais jamais connu.


    Une restoration c'est contraignant. Mais quel bienfait !


    Alors courage et persévère.

    Il serait bien dommage d'arrêter la restoration.


    Au bout d'un certain temps, les bienfaits qu'elle procure sont supérieurs aux inconvénient qu'elle génère.


    J'ai, moi, aussi, quand mon gland a été couvert dans la journée, perçu une odeur que je n'avais pas sentie auparavant. J'ai pensé que je retrouvais un état naturel, des sécrétions qui n'étaient plus produites...


    La douche quotidienne, un savon doux, et une petite lingette quand on va aux toilettes devraient faire oublier ce réel désagrément...


    Dommage d'abandonner.

    J'ai soixante neuf. J'ai été mutilé à une autre époque, une époque où l'on ne mettait pas en doute la parole de l'autorité et notamment celle du médecin. Mais parents ont bien été responsables. Mais il ignorait toutes les conséquences de cet acte chirurgical pratiqué pour "mon bien", pensaient-ils.


    Mais aujourd'hui, c'est une autre époque. Des parents ne peuvent plus ignorer les méfaits de la circoncision. Il me semble qu'un garçon à qui on parle de cette opération, peut aller faire un petit tour sur le Web, de même que ses parents et voir de quoi il s'agit. Il n'y a plus la même ignorance. Aujourd'hui, des parents qui font pratiquer cette mutilation sur leur fils sont responsables du mal être potentiel à venir et "coupables".

    70 ans.
    Marié, père et grand-père.
    Circoncis à 10 ou 11 ans.
    Phimosis.


    En restauration, par période. O ring.
    Retrouver aspect et sensations
    Oui, pas encore pleinement. Le gland est couvert la plus part du temps, bien dé kératinisé, lisse et plus sensible. Un prépuce un peu plus long, ce serait parfait...

    Je poursuis mon retour dans le passé...


    Ce qui ne m'a pas été dit, ce qui a été tu, ce que l'on ne pas expliqué à l'époque (où l'on ne parlait pas beaucoup de sexe, avant 1968,) m'a installé dans une attitude mentale de méfiance, de crainte, d'inquiétude... une certaine tendance au pessimisme que je surmonte cependant. Première conséquence !


    La deuxième : J'ai raconté à mon meilleur, copain à l'époque de ma circoncision, ce que j'avais vécu ; il m'a appelé "l'homme à la couille cassée". (Il avait lu Tintin, dans la bd où il est question d'oreille cassée). Plus tard, au service militaire, pendant la douche collective, un appelé ne cessait de fixer mon sexe mutilé et son gland apparent avec une certaine curiosité... Et moi, j'ai vu des sexes intacts. Je me suis senti différent avec toutes les inhibitions qu'une différence non assumée génère.


    Bon ça suffit pour aujourd'hui.

    Il a bien longtemps.


    J'avais une dizaine d'année. Dans l'école de garçons où j'étais scolarisé on nous conduisait chaque année dans un centre social pour une visite médicale. Dans une salle une dame nous examinait ; elle a baissé mon slip sans un mot. Elle a essayé de me décalotter. Je ne comprenais pas ce qu'elle faisait. Elle m'a fait mal.


    Dans la semaine suivante, mes parents ont reçu un courrier. Ils ne m'ont pas dit grand chose.


    - On va aller voir le médecin, mais c'est pas grave ! Il y aura peut-être une opération mais ça fait pas mal ; tu seras endormi. C'est important pour plus tard !


    Effectivement quelques semaines après, j'entrais à l'hôpital.


    A peine anesthésié, le praticien me fit très mal puis plus rien.


    Au réveil, je voulais voir ce que l'on m'avait fait. Un cerceau empêchait le contact des draps sur mon corps. Je découvris comme une bavette de gaze. Dessous mon sexe rouge de produit désinfectant et de sang. Je vis mon gland pour la première fois. Je ne comprenais rien.


    Beaucoup de non-dits.


    J'en parle pour la première fois.