Messages de Fidelis

    Hécatombe chez les prépuces 21 Jul 2011


    Plusieurs pays africains sont en train de développer des campagnes de circoncision à grande échelle. Certains y voient la panacée pour lutter contre le sida. Pour d’autres — mais qui peinent à se faire entendre —, ce n’est qu’un leurre, et de surcroît dangereux.


    Tous les jours, des dizaines d’Africains disent adieu à leur prépuce. Pas par religion ou tradition, mais dans l’espoir d’être protégés contre le sida. Ils se rendent dans un centre médicalisé (quand ce n’est pas chez le boucher), et, en une dizaine de minutes, hop! c’est fait. Ils sont déjà des dizaines de milliers à avoir franchi le pas, au Kenya, en Ouganda, au Zimbabwe… Et ce n’est que le début.
    L’Afrique du Sud compte circoncire 2,5 millions d’hommes d’ici à 2014. Elle vient même de lancer des compagnes de circoncision des détenus dans les prisons. Les volontaires seraient tellement nombreux que le ministre de la Santé de la province du KwaZulu-Natal se déclare «débordé».
    Encore mieux, toujours en Afrique du Sud. En guise de promotion de la circoncision, les organisateurs de la traditionnelle «Cérémonie des premiers fruits», qui s’est déroulée au mois de décembre, ont décidé de n’accepter que les hommes circoncis à la fête! Je n’ai pas réussi à savoir si les 10000 participants ont vraiment montré leur bite à l’entrée.


    Latex et bistouri


    Tout a commencé en 2008, après que des études ont conclu que la circoncision réduisait de moitié les risques de contamination par le VIH. En première ligne de ces travaux, le chercheur de l’Inserm Bertran Auvert. Scientifiquement, le phénomène s’explique par le fait que le prépuce contient des cellules qui servent de porte d’entrée au virus. Supprimez le prépuce, vous réduisez les risques de transmission. Depuis ces résultats, les campagnes de circoncision en Afrique ont obtenu de nombreux soutiens, qui vont de l’Organisation mondiale de la santé à la Fondation Bill Gates, en passant par des organisations israéliennes de promotion de la circoncision… Si la circoncision réduit vraiment les risques de contamination, rien à redire. Le problème, c’est que ça devient moins sûr dès qu’on creuse un peu.
    Pour commencer, il faut préciser que la circoncision masculine ne protège absolument pas les femmes contre le sida. Ce qui relativise déjà son impact. Pour ce qui est des hommes, personne ne conteste la division par deux des risques de contamination. Mais, et c’est important : à court terme. Ce qui est contesté, c’est l’efficacité à long terme de la circoncision. Pour prendre une image, imaginez la roulette russe. Si vous mettez deux balles dans le barillet au lieu de quatre, vous avez deux fois moins de chances de mourir en appuyant une fois sur la gâchette. Mais si vous tirez sans cesse à longueur de journée, vous finirez par prendre une balle. En langage plus scientifique : une réduction des risques à court terme devient inefficace à long terme, au fur et à mesure qu’augmente l’exposition au risque. D’ailleurs, plusieurs recherches ont montré qu’il n’y a pas moins de sida dans les pays où les hommes sont traditionnellement circoncis que dans ceux où ils ne le sont pas (en mettant de côté les mœurs : le sida voyage moins dans les pays musulmans, où les braguettes sont fermées à double tour, mais ce n’est pas grâce à la circoncision).


    Circoncision: une capote percée


    Surtout, la circoncision brouille le message sur la capote. La circoncision est efficace à 50%, la capote à 100%. Dans les pays qui circoncisent, les médecins doivent donc dire: «Faites-vous circoncire, mais mettez quand même un préservatif.» Vous croyez que les types vont faire ça? Évidemment, non. S’ils optent pour le coup de bistouri, c’est parce qu’ils se croient protégés à faible coût, pas pour acheter des capotes hors de prix (dans beaucoup de pays africains, une boîte coûte une journée de salaire — et encore, pour ceux qui travaillent).
    Quelques voix s’élèvent donc contre les campagnes de circoncision massive. Pas en France, certes. Mais aux États-Unis, on trouve des associations de médecins opposés à la circoncision1. En Afrique du Sud, le combat est mené par l’organisation Nocir. Pour son codirecteur, Shelton Kaye, la circoncision n’est que poudre aux yeux servant à «montrer que quelque chose est fait pour stopper le sida». Il a même écrit une lettre ouverte au département de la santé de l’État du KwaZulu-Natal pour expliquer que «tout ce qui affaiblit le message sur le port du préservatif devrait être fortement découragé». Mais qui écoute Shelton Kaye? En Afrique du Sud comme ailleurs, quasiment personne.
    S’engager dans des campagnes de circoncision à grande échelle revient pourtant — de fait — à abandonner la seule vraie méthode efficace: la diffusion massive de capotes gratuites. Mais il est vrai que ça coûte plus cher.

    Condamnation de la circoncision


    Enfin une bonne nouvelle sur le front de la lutte contre la connerie! En Allemagne, le tribunal de grande instance de Cologne a estimé que circoncire un enfant pour des motifs religieux revenait à lui infliger une blessure. Si le jugement fait jurisprudence, tout parent qui fait circoncire son enfant pour plaire à Dieu pourra être condamné.


    Le Conseil central des juifs d’Allemagne et le Conseil de coordination des musulmans en Allemagne sont révoltés. Pour le porte-parole des musulmans, il est impensable qu’on criminalise des coutumes millénaires. Ah, ces fameux millénaires qui sont appelés à la rescousse par tous les crétins de la Terre! Ce n’est pas à la raison, à la justice ou à la société de valider ou non telle pratique, mais au temps. L’habitude, plus forte que la loi… Et la coutume d’exciser les petites filles, elle n’est pas millénaire?


    Dans son jugement, le tribunal a estimé que «le corps de l’enfant était modifié durablement et de manière irréparable par la circoncision» et que «cette modification est contraire à l’intérêt de l’enfant qui doit décider plus tard par lui-même de son appartenance religieuse». En France, on interdit à des adultes responsables de sortir dans la rue déguisés en Fantômas, mais il est permis de charcuter un gamin pour imprimer dans sa chair son appartenance à une religion qu’il n’a pas choisie. On est jaloux. Pourquoi notre République laïque est-elle à la traîne sur ce sujet? Parce que l’amputation du prépuce n’est pas un signe ostentatoire tant qu’on ne se balade pas à poil? Des parents de culte animiste ont-ils le droit de demander à un médecin de scarifier leur enfant? Quel médecin accepterait de faire une telle chose?


    Le président du Conseil central des juifs d’Allemagne estime, quant à lui, que le jugement de Cologne est une atteinte à la liberté religieuse. La liberté religieuse des parents, sans doute… Quelle liberté religieuse pour l’enfant qu’on marque de manière indélébile comme juif, comme musulman ou comme n’importe quoi d’autre?


    On dira que, dans de nombreux pays du monde, la circoncision est massivement pratiquée sur les enfants pour des raisons «d’hygiène». La circoncision n’est finalement que très rarement pratiquée pour des raisons médicales. Quelle différence y a-t-il donc entre le petit juif ou musulman circoncis pour des raisons religieuses et l’enfant que les parents circoncisent parce qu’ils pensent que c’est plus hygiénique? Physiquement, le résultat est le même. Oui. Mais, psychologiquement, ce n’est pas la même chose. Lorsqu’on vous rabâche que votre bout de zob en moins est le signe de votre lien particulier avec Dieu et avec ceux qui y croient, ça change tout.


    Et les catholiques allemands, et les protestants allemands, ils en pensent quoi, du jugement de Cologne? Pour les représentants des deux cultes, il s’agit également d’une atteinte à la liberté religieuse.


    On comprend que les catholiques n’aient pas envie qu’un jour on leur interdise de baptiser des bébés au motif que c’est à eux de décider une fois adultes de leur appartenance religieuse. Quant aux protestants, qui généralement attendent que l’enfant soit en âge de comprendre ce que représente le baptême pour le lui proposer, on suppose qu’ils condamnent le jugement de Cologne par solidarité. Les membres du lobby du Sacré, qui est un lobby comme les autres, se serrent les coudes.


    Oui à la liberté de conscience en toute conscience. S’il est facile de couper le prépuce, il est plus difficile de le recoudre. Et il faudrait certainement un miracle pour qu’il repousse…

    Je comptais le demander à Barber, qui est aussi sur ce forum, qui a été circoncis à 18 ans, d'après ce que j'ai lu de sa présentation, et du coup qui est peut être le seul à pouvoir nous expliquer concrètement la différence de sensations avant et après circoncision.

    et bien non, je suis intact, certainement parce que personne ne s'est occupé des mes "affaires" sinon on aurait bien trouvé une raison, côte médical.
    alors, plusieurs choses:
    le gland est extrêmement sensible aux éffleurements. Poser le doigt dessus et le re-décoller est presque insupportable.
    Je confirmer l'effet scotch du décallotage. Quand il est suivi d'un recallotage, etc. on appele cela l'auto-sexualité :S
    Le frein est l'endroit le plus sensible qui procure un plaisir intense, surtout quand un femme sait s'en servir en se concentrant dessus (fellation). Le temps de latence entre une fellation normale (qui s'occupe surtout du gland) est de 10 minutes. Une fellation qui préconise le frein durera 3 à 5 minutes.


    Avec un prépuce on préconise moins le frottement dans le vagin que des petits vas-et-viens qui re-callotent le gland pour le décalloter ensuite. Cela peut se faire au fond du vagin, au milieu ou au début, ce qui ravira le clitoris de Madame, dont la partie visible n'est qu'une partie. Le reste s'étend dans les grandes lèvres.

    Citation

    ...statistically, the only long term effect it seems to have on people is that it increases the chances of winning a nobel prize


    Traduction libre: Statistiquement et à long terme, la seule conséquence [de la circoncision] semble être une probabilité accrue d'obtenir un Prix Nobel.



    [video]

    [/video]

    Le décallotage forcé peut laisser des cicatrices, des ponts de peau et autre joyeusetés.
    Je ne comprends pas cette propension à décalotter les garçons avant l'heure.
    À mon avis il s'agit d'un abus.
    Tant qu'il n'y a pas d'état pathologique, des adultes n'ont rien à faire dans l'entre-jambe d'enfants.


    Est-ce que l'on vérifie la pénétrabilité d'une fille sous prétexte de se rassurer que plus tard cela doit fonctionner?

    4 questions quelques peu orientées que le lobby pro-circoncision a posées à Strasbourg en janvier. Voir tract en pièce jointe.


    Les 4 questions peuvent être facilement retournées?


    1. de quelle film est-il question ? du film israelien ?
    2. De quelles évidences scientifiques s'agit-il ? de celles de Brian Morris ? La religion est-elle une science ?
    3. En ne dénonçant pas l'abus que représente la circoncision, contributons-nous à promouvoir la démocratie ?
    4. En ne réformant pas un atavisme cruel, contributons- nous à promouvoir les Droits de l'Homme inaliénables ?


    alors ?

    http://www.crif.org/fr/lecrife…o-unir-circoncision/49169


    Dans le prolongement des assertions portées le 28.1.2014, le CRIF continue sa politique de désinformation tendancieuse et malhonnête.


    • La résolution 1952 de 2013 (non contraignante) ne visait pas à interdire, mais à entamer une réflexion à propos de cette pratique
    • Le Dr. Lobel n'est pas un scientifique, mais un idéologue de la Religion juive, sans aucune notoriéte scientifique sur le sujet de la présence ou de l'absence de prépuce, qui ensemble avec son homologue, le médecin turc Silay, a avancé une étude de John Krieger et Brian Morris, tous deux circum-fétichistes notoires.
    • La Judaité ne se limite pas à ces extrémistes. Son aile modérée n'était de loin pas représentée à Strasbourg, mis à part le Dr. Ron Goldman.
    • Nommer les modifications corporelles dans une résolution ne signifie pas les placer sur un même plan.


    L'outance ne permettra pas de continuer à cacher l'évidence.

    IMPORTANT NEW STUDY:
    CIRCUMCISION NOT LINKED TO RISK OF NEW HPV INFECTIONS, BUT CIRCUMCISED MEN MAY HAVE REDUCED ABILITY TO CLEAR CANCER-ASSOCIATED HPV16 INFECTIONS


    New well-designed cohort study from Brazil, Mexico and the United States with more than 4000 participants pulls one of the American Academy of Pediatrics' (AAP) most promoted health claims apart. Overall, during follow-up there was no difference in rates of new HPV infections between circumcised and intact men in the study.


    HPV is the group of sexually transmitted agents (human papillomaviruses) that cause both anogenital warts (aka condyloma) and neoplastic lesions and cancers of both male and female genitalia, the anus and the tonsils.


    Two types of HPV, known as HPV6 and HPV16 are responsible for the majority of all HPV-associated lesions, including genital warts (HPV6) and cancers (HPV16). While the overall findings of this study were negative, meaning that it found no overall differences between circumcised and intact men, among the few type-specific differences that were actually found, was a significantly reduced ability among circumcised men to clear their newly acquired HPV6 and HPV16 infections. This is particularly worrisome, because it is well-established that persistent HPV16 infection is the initial step on the path from HPV acquisition to cancer.


    With this study, one of Brian J. Morris' and the AAP's most cherished arguments in favor of circumcision falls apart. Notably in industrialized parts of the world where the burden of heterosexually acquired HIV/AIDS - the main health problem circumcision is postulated to reduce - is low.


    The paper must be even more disturbing to the pro-circumcision lobby, because two of its authors, Xavier Castellsague and Francois Xavier Bosch, are prominent co-authors of several prior papers suggesting a protective effect of circumcision against HPV infection, including the 2002 landmark study in the acclaimed New England Journal of Medicine, whose findings are now seriously undermined by their new and methodologically stronger study.


    It seems there may soon be one pro-circumcision myth less to fight.


    http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa011688