Pour l'accusation d'antisémitisme (plus que celle d'islamophobie), elle est utilisée à tort et à travers.
- être en désaccord avec le politique étrangère de l'état d'Israël n'est pas être antisémite,
- refuser les mutilation sexuelle sur un enfant qui ne peut pas se défendre n'est pas être antisémite,
Bigtigrou a bien fait la distinction entre judeophobie et antisémitisme. Toutefois, être en désaccord avec juste un ou deux éléments d'une religion n'est pas forcément pour moi de la judéophobie ou de l'islamophobie.
Effectivement, chez les musulmans, la circoncision relève plus d'une tradition par rapport à laquelle beaucoup de musulmans ne se posent pas de question, que d'une préconisation de cette religion.
Par rapport aux lois, il y a eu la résolution adoptée par le Conseil de L'Europe en 2013 qui va dans le bon sens :
http://www.assembly.coe.int/nw….asp?fileid=20057&lang=fr
Maintenant, il faut que les états l'utilisent pour faire évoluer leur lois nationales. Et pour l'instant, les deux pays qui ont essayé (Danemark et Islande) ont renoncé, suite à des pressions, y compris parait-il pour l'Islande de mouvements religieux américains !
Pour ma part, j'aime bien argumenter en me référant à la Convention Européenne des Droits Humains dans son article qui parle de la liberté de conscience et de religion. Cette convention reprend les droits définis dans la charte des Nations Unies, mais avec pour chaque chapitre un 2ème paragraphe indiquant jusqu'où on peut refuser d'aller trop loin :
Voici ce que j'en avais écris sur doctissimo le 8 mai 2020 :
Article 9 – Liberté de pensée, de conscience et de religion
1 Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites.
2 La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui.