Messages de fabrice94

    Haine est un mot un peu fort.
    Je parlais de trahison parce que j'avais du me livrer à des manoeuvres désagréables pendant plusieurs semaines / mois pour arriver à décalotter. Si j'avais su, je n'aurais rien fait.
    Je n'en voulais à personne. Dans les années 60-70, les petites opérations étaient fréquentes, appendice, prépuce, amygdales.
    La terreur, c'était les amygdales. A l'époque (anesthésique moins au point qu'aujourd'hui ?, rapidité de la section), c'était fait en 2 secondes à vif. J'y ai heureusement échappé. Pour les 2 autres, on dormait. 3 opérations de routine à l'époque, moins fréquentes aujourd'hui au moins pour raison médicale.
    Et même aujourd'hui, je pense que chacun a fait de son mieux avec les bases de l'époque.
    Retrouvé dans la bibliothéque maternelle, un livre du docteur Bébe sur les soins à l'enfant de 76 : "Chez le petit garçon, le prépuce peut être irrité. La circoncision est loin d'être absurde ; le prépuce est à l'origine de nombreux ennuis chez le petit garçon. suivent 9 lignes sur ces ennuis, longueur excessive, infection, adhérences, ....., gêne jusqu'à l'age adulte. L'opération est simple et rapide et ne présente que des avantages; c'est au médecin et aux parents d'en décider."
    A se demander pourquoi nous n'y étions pas tous passé.

    Bonjour
    J'ai été circoncis à 11 ans et je l'ai vécu comme une trahison.
    Mon premier souvenir de prépuce date de mes 5-6 ans.
    Je me rappelle qu'à une visite chez le médecin, celui-ci avait pris mon zizi et tiré la peau vers le bas jusqu'à ce que 2-3 mm d'un petit bout rouge foncé apparaisse. Aussi effrayé par l'aspect de ce qui apparaissait que la douleur de la peau étirée, j'avais protesté et le médecin m'avait laissé tranquille.
    Ma mère avait tenté la manoeuvre plusieurs fois dans le bain en m'expliquant que les petits garçons avaient une petite peau qu'ils devaient retrousser pour bien laver dessous. mais je protestais trop et elle avait arrêté.
    Le médecin avait ensuite refait quelques tentatives de décalottage mais sans insister jusqu'à mes 10 ans où il me demandé d'essayer, et aprés un nouvel échec, il m'avait expliqué que j'avais un prépuce et qu'il fallait qu'il puisse se décalotter. Il m'a demandé de tirer doucement dessus chaque fois que je faisais pipi ou que je me lavais, et que ca suffirait pour assouplir le prépuce. Mais que je devais le faire. Il m'a dit qu'à défaut, il existait une petite opération, la circoncision, pour enlever le prépuce. Il me reverrait dans quelques mois pour voir si tout était devenu normal.
    Je n'avais pas du tout envie d'aller à l'hôpital, et après quelques semaines de manipulations, je réussissais à sortir sans difficultés la tête rouge du petit oiseau et fut très fier, et soulagé, de montrer au médecin.
    J'eus quelque temps après une crise d'appendicite et fut opéré. Je me récupérais doucement de l'anesthésie quand je demanda à faire pipi. L'infirmière arriva avec un pistolet (urinoir masculin) et quand elle baissa le drap, je vis un pansement en bas du ventre et surtout mon zizi déguisé en poupée
    par un deuxième pansement et le bout rouge qui en dépassait. A ma question, l'infirmière me répondit que tout était normal. J'avais été opéré de l'appendicite et circoncis. Ce n'est que quelques jours après que j'appris que les deux opérations n'étaient pas obligatoirement liées et qu'on avait profité de mon sommeil pour m'enlever un prépuce qui ne posait plus de problèmes. J'en voulus beaucoup au médecin et à mes parents.


    A +