Messages de NICOCO

    Salut Leeroy,
    Il y a deux axes qui selon moi se dégagent de ton écrit: Un conflit avec ta mère ( peut-être ancien) et ta prise de conscience réelle de ta souffrance entrainant ta restauration.


    Fais bien la distinction en tes choix et les choix de ta mère. Les siens, notamment celui de te faire circoncire et ce quelles que soient ses raisons, et les tiens, qui sont de réduire ta souffrance et de te "réparer" physiquement et psychologiquement.
    Ses choix à elle tu ne pourras rien y faire et surtout tu ne pourras revenir en arrière. Ce sont les tiens qui compte à présent.
    Tu utilises les mots "j'aimerais", "j'aurais voulu", "je voudrais" etc. quand tu parles des choix de ta mère. Mais sa réaction est la sienne pour le moment et ce, même si tu l'aurais voulu autrement. Tu ne dois pas te faire souffrir encore plus pour des choses dont tu n'as aucun contrôle. Focalise toi sur les choses dont tu as le contrôle.


    La colère et la tristesse qui ressortent ces derniers jours vont de pair avec la prise de conscience entrainée par ta restauration. Une forme de dépression, un relâchement inconscient des tensions accumulées pendant toutes ses années de silence et de refoulement.


    Est-ce que c'est l'un des premiers "vrais" conflit que tu as avec ta mère?


    Tu as pris conscience de ta souffrance avant ton frère, quand il prendra conscience de la sienne, tu seras plus à même de l'aider ;)


    Laisse le temps faire et ne "nage pas à contre courant". Ce que tu veux de toi tu peux l'obtenir, mais tu ne peux pas forcer quelqu'un à te donner ce que tu veux.
    Comme je te l'ai dit précédemment, ta mère, "adulte", mère de 2 enfants, qui jusque là s'est "débrouillée" toute seule, va avoir du mal à accepter de s’être planté, d'avoir pris la mauvaise décision... C'est une blessure narcissique douloureuse, qu'elle ne voudra pas s'infliger... Laisse-lui donc du temps pour s'apercevoir que ce que tu fais est bon pour toi.
    Laisse-lui le temps de se remettre en question. Tu n'as pas besoin de son approbation.
    Se rendre compte de nos erreurs peut parfois prendre beaucoup de temps, il te faudra être patient.


    Elle t'a mise au monde, t'a nourri et t'a élevé... Elle n'a peut être pas été parfaite mais a certainement été suffisamment bonne pour que tu en sois arrivé là, à faire tes propres choix de vie et à avoir cette réflexion sur ta propre vie. Nous faisons tous ce que l'on peut avec les bagages que l'on a.


    Si tu as besoin d'approfondir un peu, n'hésite pas à venir en PV.


    Pour ce qui est de ta restauration, garde ta motivation, ménage ton copain, n'oublie pas d'être toi même avec lui et ne te laisse pas submerger par les émotions négatives du moment. Regarde vers l'avant et peu vers l'arrière (juste pour essayer de comprendre).


    Tu n'es pas seul, alors n'hésite pas si tu as besoin.


    Bon courage
    Nicoco

    Salut Leeroy, Navré pour toi que tout ne ce soit pas passé comme tu le voulais. Mais la leçon qu'il faut tirer de cette expérience est que le seul contrôle que tu as est sur TES propres choix. Pas ceux des autres.



    -J’ai pu me rendre compte qu’elle était « compréhensive », enfin faisait semblant, juste pour se débarrasser de moi.
    -elle a pris un ton méprisant
    -d’un très moqueur "cela fait chère pour se faire tirer le zizi


    Il s'agit de ton ressenti, penses-tu vraiment que ta mère veuille te faire souffrir plus que ça ?
    Accepter que tu te restaures, c'est accepter que tu souffres pour un choix qu'elle a cru bon pour toi.
    Donc c'est aussi accepter qu'elle est "responsable" de ta souffrance...


    En premier lieu, elle t'écoute. Comprend que tu lui avoues souffrir de ta circoncision. Elle te "promet" que tu pourras te réparer.
    Puis elle cogite, culpabilise certainement, peut être même qu'elle demande conseil à ton frère (l'homme de la maison ?). Ce dernier affirme que lui ne souffre pas, que c'est ta nouvelle lubie. Ou bien sans l'aide de ton frère, elle se raccroche à ses propres convictions, à la banalité de l'opération, les biens-faits de son choix.
    En résumé elle se protège de la culpabilité qui pourrait la ronger. Une réaction malheureusement très humaine...
    Pour peu qu'elle soit "castratrice", elle tape ou ça fait mal pour garder le contrôle et cherche le moindre arguments qui pourrait la disculper de son choix.


    Tu es jeune et tu as besoin de ta mère. Si tu ne peux pas te mettre à sa place, comment veux-tu qu'elle puisse se mettre à la tienne?
    Tu as besoin de ta mère mais pas pour ta restauration. Cette fois ce sont tes choix et pas les siens. Si tu les assumes jusqu'au bout, tu verras que le reste n'a pas beaucoup d'importance. Heureux est l'ignorant.


    Il n'y a pas une souffrance de la circoncision, il y en a légion...


    Ta restauration, il n'y a que toi qui peut l'accomplir. Tu peux être soutenu par ton copain, nous pouvons te soutenir ici même sur ce forum, mais nous ne pouvons pas restaurer à ta place. Par conséquent, ni ta mère, ni ton frère ne doivent interférer dans tes choix de restauration. Ils ne sont pas encore près à comprendre, mais l'essentiel, c'est que toi tu aies compris que pour te "réparer", il te fallait te restaurer...
    Ta mère comprendra tes choix plus tard, tu n'as pas le contrôle souviens toi. Laisse lui le temps de digérer les conséquences de ses choix.
    C'est une mère, et avouer qu'elle a fait une erreur "irréversible" pour son fils peut être destructeur. Prouve lui que tu peux te "réparer". Quand tu le seras, elle sera plus apaisée pour "entendre" les conséquences de son erreur.


    N'hésite pas à venir en parler si tu as besoin.


    Bon réveillon.
    Nicoco

    OCP, quel dommage de balayer des années de travail "objectif" reconnu et publié juste pour des convictions ( je ne parle pas de mon taff et des heures passées à étudier, à écouter et à tenter de trouver des solutions pour apaiser la souffrance des membres de ce forum) ... Nos parents avaient des convictions, les médecins aussi...


    Tu ne cherches pas à comprendre, tu es juste contre, c'est dommage ...


    Faire reconnaitre la circoncision comme un traumatisme, au sens psychiatrique du terme est certainement LA solution la plus salvatrice pour empêcher cette pratique, qu'elle soit religieuse, médicale ou hygiéniste. Informer sans comprendre ne sert à rien. Interdire sans Raison ne sert à rien.


    Alors comme le disait Pierre Dac*: "Il ne sert à rien de discuter avec quelqu'un qui a tort quand on est sûr d'avoir raison", je clos ici la discussion avec toi sur le deuil.
    J'ai laissé sur ce forum, suffisamment d'éléments pour que chacun se fasse sa propre opinion.


    Bonnes fêtes de fin d'année à tous.


    Nicoco


    *Dac tout un symbole :D

    Salut Zor, j'espère que tout va bien pour toi ;)


    De base, chacun réagit différemment aux stimuli. Le plaisir ou la souffrance sont dans des zones de traitements très proche dans le cerveau.
    Dans le cas de ton ami, il est possible que le décalottage ait fragilisé la muqueuse du gland.
    Je ne suis pas certain que le fait de laisser décalotté soit la solution dans son cas. Si tu ne notes pas d'amélioration d'ici une à deux semaine, essayez de faire l'inverse:

    • Rester calotté
    • Hydrater massivement avec de l'huile d'émeu par exemple. Et faire en sorte que le gland soit toujours hydraté.
    • Bannir le savon "classique" pour le lavage et passez au savon "hygiène intime" ( type saforelle, Cavailles etc..)
    • Pour les ébats, essayer de repérer les zones les plus "douloureuses" et réduire "la pression", en attendant un éventuel mieux.


    Après, si lui ne souffre pas quand il se fait du bien, n'hésitez pas à discuter pour trouver le meilleur dosage au plaisir à deux. Ce qui marche pour les uns ne marche pas forcément pour tout le monde. Il n'y a pas qu'un mode d'emploi du pénis, à toi d'écrire celui que tu veux utiliser :D


    Tiens nous au courant des avancées.


    Nicoco

    OUVRAGES
    ●SAND G. Histoire de ma vie. Paris : Le Livre de poche, 2004. (Collection « Classiques »).
    ●DOLTO, Françoise. L’image inconsciente du corps. Paris : Éditions Seuil, 1984. (Collection Points).
    ●ANCET, Pierre (sous la direction de). Le corps vécu chez la personne âgée et la personne handicapée. Paris : Éditions Dunod, 2010.
    ●PANET, Sabine. La tête ne sert pas qu’à retenir les cheveux. Paris : Ricochet, 2015.


    ARTICLES
    ●POTTER, Patricia A., PERRY, Anne G. Concept de soi, image corporelle et patholo-
    gies. Pratique du soignant. 2005/07-09, n°7
    ●DECKER, Christèle. Approche psychologique d’une personne amputée. Kinésithéra-
    pie scientifique, Juillet 2010, n°512,
    ●KOTZKI, Nelly ; BRUNON, Anne ; PELLISIER Jacques. Amputation et schéma corpo-
    rel. Kinésithérapie scientifique. 1997/10, n°371.
    ●CASSAGNE, Pierre. Image du corps et schéma corporel chez l’amputé du membre
    supérieur. Médecine physique et réadaptation - La Lettre. 200/12, n°57



    Dans le livre « L’image inconsciente du corps » la psychanalyste Françoise Dolto explique la différence entre image du corps et schéma corporel, qui peuvent
    être altérés indépendamment l’un de l’autre ou justement corrélés. Il faut savoir que le corps est un outil, un médiateur qui permet le contact entre la personne et le monde qui l’entoure notamment grâce au toucher. C’est donc par rapport au schéma et à l’image que nous avons de notre corps que nous pouvons entrer en contact avec autrui. « Le corps est une unité qui ne se segmente que dans la douleur ou dans la souffrance psychique ».


    Le schéma corporel spécifie l’individu et est relativement le même pour tous.
    Il fait « appel à l’ensemble des informations cutanées, sensorielles et proprioceptives qui permettent au cortex la représentation spatiale du corps » .
    C’est dès lors que l’enfant investit le ventre de la mère qu’il se fonde ce schéma de son corps, se situant grâce aux différentes sollicitations sensorielles, le cerveau mémorise donc cet espace et le fait sien. La perte d’un membre crée alors un distorsion de ce schéma corporel amenant parfois la personne à délaisser cette partie du corps, à la négliger. Il peut aussi ne pas reconnaître le segment de membre restant comme étant sien, cela s'appelle la négation d’un déficit (agnosie). D’autant plus lorsque la partie du corps concernée rappelle sans cesse le manque, la différence, la maladie ou l’accident selon l’étiologie. L’amputation ou circoncision peut donc être réellement vécue comme une mutilation, car « arrachant », bouleversant le schéma corporel.


    La restauration du prépuce ou le port d’un Manhood, peut pallier à ce déséquilibre, cette asymétrie du schéma corporel, permettant une reconstruction cognitive du corps. Le but étant de retrouver des informations sensitives et proprioceptives afin de préserver cette mémorisation du schéma corporel.


    L’image du corps concerne plutôt le vécu corporel s’articulant par le narcissisme et le désir dans le sens psychanalytique du terme. C’est la représentation que l’on a de son corps, elle est donc propre à chacun, étant lié à son histoire et son vécu personnel. Schilder P., un des premiers à avoir conceptualisé l’image du corps, la définit comme « l’image de notre propre corps que nous formons dans notre esprit, autrement dit, la façon dont notre corps nous apparaît à nous-même ». Cela relève du domaine de l’inconscient contrairement au schéma corporel qui balaie le conscient, l’inconscient et le préconscient (Moi, ça et Surmoi qui sont les trois instances de la personnalité).


    L’image corporelle est définie par trois principes selon Price B., directeur de l’enseignement au Royal College à Londres (1998) qui sont le corps réel, le corps idéal et l’apparence. L’équilibre de l’homme se fonde sur son état physique et mental. Si le corps idéal est perturbé alors l’équilibre est remis en question. L’apparence est la façon dont on se présente à autrui, la personne “amputée” présente donc une modification de son corps, son apparence étant différente par rapport à une certaine “normalité”, plus tard cette modification prendra plus d’importance au moment de la génitalité active. Cela entraîne une perturbation de la socialisation.


    La perte d’un membre que ce soit un bras, une jambe, un sein, de même que le prépuce ou le clitoris, perturbe le schéma corporel et menace l’identité. Il est nécessaire à l’être humain d’entrer dans un processus psychique d’adaptation à la nouvelle situation. Pour guérir le corps il est nécessaire de guérir l’esprit. De faire le deuil de ce membre perdu. Les patients “amputés”, de façon plutôt inconsciente, sont en proie à un travail de deuil consécutif à la modification de leur image corporelle. Les perturbations psychologiques dépendent des périodes suivant l’amputation.


    Selon Elisabeth Kübler-Ross, 1969, chaque personne passe par différentes étapes du deuil, sans pour autant éprouver ces étapes dans le même ordre car comme dans tout travail psychique il y a des avancées et des reculs.


    « - Phase du déni : la personne refuse la gravité de la situation, le rôle du thérapeute est de
    permettre à la personne de verbaliser sa douleur et ses souffrances.
    - Phase de colère : la personne exprime sa révolte face à ce qui lui a été imposé. Elle
    peut être agressive face à son entourage, aux professionnels de santé (notamment
    les chirurgiens) ou aux autorités divines afin de savoir qui est le responsable de son
    malheur.
    - Phase de marchandage : la personne accepte la situation, mais celle-ci tente de ga-
    gner du temps en priant pour échapper à la situation.
    - Phase de dépression : la personne se replie sur elle, s’inquiète pour ses proches et
    ne cherche plus à lutter. Prise de conscience de la perte et de la séparation.
    - Phase d’acceptation : la personne se sent revivre, c’est une période de paix avec
    soi-même, elle désire aller de l’avant et cela passe bien souvent par l’implication dans
    la rééducation ».


    Ce processus est accompagné de trois périodes permettant d’appréhender “l’objet perdu”, le surinvestissement, le désinvestissement et le réinvestissement. C’est au frais de ces différents bouleversements affectifs que la personne se libère et s’ouvre les portes de nouvelles perspectives.


    « Nous ne savons renoncer à rien. Nous ne savons qu’échanger une chose contre une autre » S. Freud.


    La restauration du prépuce représente donc le réinvestissement de l’objet perdu visant un retour à l’autonomie lorsque l’acceptation est adéquate. Par ailleurs cette restauration (Manhood ou même prothèse) marque aussi la réversibilité du “handicap”, ce qui reste difficile (cf le sujet de ce post ainsi que le post sur l'ersatz du prépuce)


    Entre le moment où le corps change et où l’image corporelle est modifiée, la personne peut en développer afin de faire face à la souffrance:
    « L’annulation : attitude psychique de sens opposé à un désir refoulé et constituée en réaction contre celui-ci.
    La dénégation : la personne formule un désir, une pensée, des sentiments, mais nie ce qui le concerne.
    L’isolation : la personne isole sa charge affective, ne montre aucun signe de mal-être et garde tout pour elle au risque d’imploser psychologiquement.
    Le déplacement : la personne retourne ses émotions, ses sentiments vers une autre personne.
    La régression : Éviter d’assumer ses responsabilités en prétextant ne pas pouvoir faire une chose au lieu de simplement admettre qu’on ne veut pas la faire.
    La projection agressive : c’est une colère projetée par la personne à l’extérieur vers l’autre qui doit savoir faire la part des choses sur cette colère».


    Le déni est probablement le mécanisme le plus remarquable chez les personnes “amputées” ou mutilée leur permettant de se cacher une réalité trop importante pour eux, se traduisant parfois par le refus de toucher ou de regarder le membre mutilé voire le refus que les autres le voient....
    L’évitement des mots "circoncision" ou ”posthectomie” peut aussi être une façon de s’éloigner de la réalité. Le clivage fait d’un objet comme le prépuce restauré, à la fois une solution positive mais aussi quelque chose de négatif rappelant le manque.
    Le prépuce restauré va alors être l’objet qui rend possible le deuil de ce manque mais aussi l’objet qui peut permettre de fuir (refouler) la souffrance psychologique. D’où l’importance de faire son deuil et d’affronter sa souffrance plutôt que de la refouler.


    Dans le livre de Mave Salter est cité Costello, 1974, qui décrit que l’acceptation de l’altération corporelle passe par cinq phases :
    « -Il faut donner au patient le temps d’accepter l’apparence de la plaie opératoire.
    -Il doit la toucher, l’explorer.
    -Il doit accepter la nécessité d’apprendre à se prodiguer des soins.
    -Il faut qu’il devienne indépendant et acquière la maîtrise des soins quotidiens.
    -Il doit reconstruire une nouvelle image de son corps et si possible y adapter son style de vie ».



    Nous sommes confrontés à des modifications de notre image corporelle tout au long de notre vie qui vont définir l’image que l’on a de soi, le concept du soi. La puberté, l’avancée en âge, les maladies, les étapes et bouleversements de la vie nous amènent à nous resituer dans notre identité. La perte d’estime de soi est « la perception négative que l’individu éprouve face à son apparence physique, lors de la perte d’un organe ou d’une fonction, ou lors d’une l’atteinte à l’intégrité du Moi » V. Henderson.
    L’ablation, amputation, excision ou circoncision crée une fracture dans ce concept du soi.


    Le deuil est l’acceptation d’une perte non désirée.


    Nicoco

    Bonjour à tous,


    Nous pensons qu’un groupe de parole sur la circoncision peut vous intéresser. L’idée serait d’échanger, dans un cadre sécurisé, sur vos souffrances, vos difficultés, vos questions, la restauration du prépuce, etc.



    Si vous êtes intéressé, merci de nous le faire savoir en envoyant votre mail en message privé à Nicoco en indiquant le(s) sujet(s) que vous souhaitez voir aborder



    Nous vous tiendrons informé de la date d’une première réunion qui aura lieu courant janvier par visioconférence*.



    Très bonne journée et à bientôt,



    Nicoco, administrateur du forum Stop Circoncision
    Nicolas, co-président de Droit au Corps



    * L’anonymat sera bien sûr possible, il ne sera en aucun cas obligatoire de montrer son visage.

    Si un homme INTACT (comprenez ici, qui a son prépuce) décide un jour... de ce convertir à l'ISLAM, par le fait, il doit respecter et "honorer" tout les préceptes islamiques. Donc, cette personne là, en toute conscience.... à un moment donné, se mutile volontairement et se fait circoncire ?? !! :cursing: (OMG)


    J'ai une collègue avec qui j'ai discuté "droit au corps" de l'enfant concernant la circoncision, qui a comparé le choix des parents pour "mutiler" leurs enfants au piercing des oreilles des petites filles. Elle trouve que l'acte est "violent" et non respectueux de l'intégrité de l'enfant. Autant vous dire qu'elle est entièrement d'accord avec nous concernant la circoncision.
    Mais du coup sa vision des choses est tout aussi intéressante concernant la question que tu poses OCP66C4.


    Le piercing, le tatouage, les augmentations mammaires, les scarifications, les liftings, les liposuccions etc., tous ses actes sont des agressions du corps qui peuvent avoir eux aussi de graves conséquences. Pourtant des millions de personnes font chaque jour le choix de se mutiler. Ils ont connaissance des risques et pourtant n'hésite pas longtemps pour violenter leur corps.
    Dans le cas de la circoncision, c'est la même chose.
    Il y a un site que je ne nommerai pas ici ou les gars exhibent leur circoncision, certain l'on même pratiqué eux même !! :wacko:
    Il y a ceux qui ont "choisis" parce qu'ils préfèrent leur sexe sans prépuce, d'autre qui ont trouvé dans la circoncision une alternative à leurs phimosis répété.
    Même si la grande majorité des membres sont d'accord sur le fait qu'il faut être consentant (voir majeur), la quasi totalité de ces personnes sont fiers et , pour l'instant :rolleyes: , ne regrettent absolument pas leurs choix.


    Un converti à l'islam sera dans le même cas de figure. Il le fera par choix et conviction (religieuse), car le converti n'a pas l'obligation de la circoncision dans l'islam.
    La circoncision dans l'islam est une Sunna, c'est à dire une pratique. Il n'y a que les religieux qui rendent une pratique obligatoire avec leurs interprétations et même sur le sujet de la circoncision ils ne sont pas tous d'accord... L'excision des femmes, par exemple est toujours recommandé, mais pas obligatoire...


    Nicoco

    Et je trouve aberrant que malgré cela, et ma souffrance, ma mère mais aussi mon frère d'une 20éne d'années, restent bloquées sur leur position de propreté etc etc etc


    Si ton frère est lui aussi circoncis, admettre que la circoncision est une souffrance c'est admettre qu'il peut en souffrir lui aussi, prendre conscience de ce qu'il a certainement refoulé pour "survivre", il se range donc du côté de la "norme" pour se rassurer et ne pas remettre sa vie (psy, sexuelle, sociale etc..) en question.
    Il peut aussi tout bêtement se ranger du côté de ta mère pour ne pas qu'elle culpabilise, cela dépend de la relation qu'il entretien avec elle. Cette dernière explication est aussi valable si ton frère n'est pas circoncis...


    Quant à ta mère, plus tu t'acharneras à te restaurer plus elle prendra conscience que la décision qu'elle a prise pour toi était mauvaise. Peut être se sent-elle déjà coupable et du coup se défend en niant ta souffrance. "Je ne suis pas responsable de la souffrance de mon fils"


    La culpabilité est une arme "mortelle", faites en sorte de ne pas passer de victime à bourreau lors de la confrontation avec vos parents ( vos mamans car dans la majorité des cas non religieux, ce sont les mamans qui gèrent la circoncision de leurs fils).



    J'adore... Une personne faisant le "deuil" à la place de la victime ... Bref.


    La vie est une succession de deuil plus ou moins importants. Chaque frustration est un petit deuil.
    Ici la mère de Leroy, comme le disait Sebeuh, a fait le deuil de son choix qu'elle pensait sans conséquences...


    J'ai lu sur Droit au Corps que le prépuce pouvais faire 80 cm² !! Purée j'ai halluciné. Pas étonnant qu'il faille plus d'un an pour refaire un prépuce...


    Oui le corps humain est impressionnant 7m d'intestins, 150 000 km de nerfs et 80cm² de prépuce ! Et si ça se trouve on peut tout restaurer :thumbsup:


    Bon courage à tous
    Nicoco

    Bonjour à tous,
    Comme tu peux le constater Ernest ton témoignage déchaine les passions ;)


    Notre société n'a pas toujours été une société patriarcale, la circoncision a été plus ou moins instaurée pour marquer l'autorité du "père" vis à vis de la mère. La circoncision permet ainsi au père de briser par la douleur le lien fusionnel mère-enfant . Cette tradition ancestrale dont peu d'historiens osent reprendre la véritable origine, a été plus tard transformée en une demande divine qui permet la "différence" entre les peuples qui se disent "élus" ou soumis à la puissance divine (comme ça on oublie personne) des autres impies.


    Aujourd'hui qu'elle soit religieuse ou médicale, le point commun reste que le lien "mère-enfant" est rompu.


    Comment ne pas en vouloir à cette mère, amour primordial et première source de notre plaisir, d'avoir laissé des médecins nous "blesser", nous faire souffrir et toucher à ce qui devait faire de nous de vrais hommes.
    Comment ne pas en vouloir à ces parents, censés protéger leur enfant, d'avoir failli ne serait-ce qu'une fois dans leur vie ?
    La perfection n'existe pas et prendre conscience de la souffrance de l'autre n'est pas chose aisée quand nous sommes nous même plus ou moins assourdis par notre propre souffrance.


    Heureux est celui qui ne sait pas. Heureux est l'inconscient.


    Chaque individu est "unique" et même si nous sommes réunis ici autour d'une même cause, nous ne pensons pas tous la même chose et heureusement, car il n'y aurait pas de débat.
    Sans débat il n'y a pas d'objectivité et sans objectivité nous sommes seul, même réunis face à une même cause.


    Comme je le disais dans mon précédent message, tu as besoin, comme beaucoup de circoncis, de trouver un coupable, un responsable à ta souffrance. Je vais à présent essayer d' expliquer pourquoi beaucoup d'entre nous on besoin de cette tierce personne qui nous aide à mieux survivre à notre souffrance.


    Le traumatisme a eu lieu dans l'enfance et comme tout traumatisme, il reste fixé en état "d'irritation" dans les amygdales du cerveau, siège des émotions.
    Chaque fois qu'un lieu, une personne, une couleur, une odeur ou quelque chose peut rappeler un lien avec le traumatisme, l'amygdale se réveille et se comporte comme si elle revivait le traumatisme... Je vous laisse imaginer le filtre perceptif que nous avons tous eu depuis notre circoncision...
    C'est comme si le passé était toujours présent et faussait nos émotions.


    Cela signifie donc que le traumatisme a figé notre perception de celui-ci au moment où il a eu lieu. Or si ce traumatisme est survenu durant l'enfance, notre perception de ce traumatisme se fera au travers de la perception que nous avions à cette époque, c'est à dire une perception d'enfant.
    La principale psychothérapie pour en finir avec ce type de traumatisme est d’arrêter de le voir avec des yeux d'enfants mais de commencer à le percevoir avec des yeux d'adultes, sans le filtre traumatique.


    Nous pouvons maintenant répondre à la question "pourquoi nous faut-il absolument un coupable, un responsable ?".


    Parce que c'est plus facile que de s'affronter soi même !


    Dans le cas de la circoncision il y a plusieurs "castration" :


    1/ Mon corps a été mutilé, il ne m'appartient plus et il n'est plus d'origine. Je ne suis plus le moi d'origine je n'ai donc plus assez confiance en moi pour passer à autre chose. Je rejette donc la responsabilité de ma vie sur quelqu'un d'autre.


    2/ Je suis différents des autres, vais-je fonctionner de la même manière, vais-je réussir à me servir de mon sexe mutilé ? Baisse de l'estime de soi, perte de confiance. Comment puis-je redevenir "normal"? Je n'en sais rien. Je ne peux pas mais ce n'est pas de ma faute donc je rejette la responsabilité sur autrui. Pour faire simple nous appellerons ça une défense inconsciente ;)


    3/ Je prends conscience après toutes ses années que je ne ressens plus rien à cause de la circoncision. Que cela influe sur ma vie sexuelle. Je découvre ou redécouvre que le prépuce peut se restaurer mais que ce ne sera jamais mon prépuce d'origine, que je ne retrouverai jamais les sensations que j'aurais dû avoir. Alors comme il est plus difficile d'accepter la réalité aussi dramatique soit elle et de se dire : "ok je n'aurais jamais ce que je veux alors j'avance" . Je projette ma colère sur un "symbole coupable". Et plus je projette sur ce symbole coupable (cet objet de décharge de la colère) moins j'affronte le Moi réel qui souffre et qui a besoin de voir les choses avec un regard "adulte" et serein.


    La circoncision agit comme un filtre perceptif qui nous empêche de voir la réalité autrement qu'avec les émotions qu'elle a figé : colère, tristesse et peur.


    L'homme est la seule espèce animale a être immature jusqu'à la puberté.
    Un chien qui se fait couper une patte ne va pas s'engager pour la cause animale. Il va continuer à vivre, en s'adaptant parce qu'il n'a pas la même perception que nous.
    Peut-être se méfiera-t-il du véto dorénavant mais il continuera à vivre parce que c'est dans sa nature.
    Aujourd'hui sur ce forum, nous sommes quasiment tous des adultes ou de jeunes adultes, capables de réflexion et de bienveillance, mais surtout capables de surmonter cette épreuve, ce mauvais souvenir traumatique, sans impliquer une tierce personne qui aujourd'hui ne pourra plus rien faire pour vous (médecin, parents).
    Vous êtes grands et êtes sortis du nid... À présent vous êtes seuls responsables ( ou coupables) de vos choix. Alors choisissez de vivre "votre" vie dans présent, restaurez-vous, réparez-vous et n'attendez pas que quelqu'un d'autre paye votre vie à votre place.


    Nous sommes la génération qui avons pris conscience, nous sommes la génération qui testons la restauration du prépuce. Nous n'agirons pas sur le passé mais ce que nous faisons dans le présent aura des répercussions sur le futur.


    OCP66C4, si je suis intervenus sur ce post c'est que depuis 2014 je fais en sorte que la circoncision ne soit pas une guerre ("la peur même à la colère, la colère à la haine et la haine mène au côté obscure" Yoda :rolleyes: ) . Sans compassion nous ne ferons pas avancer les choses. Pour info ce forum est en lien avec l'association "Droit au Corps", qui a pour principale philosophie: la compassion, même des médecins...
    Aujourd'hui j'officie essentiellement en MP sur ce forum, parce que la souffrance de certain est trop forte pour y être exposée ici. Il te faut tenir compte du tout et pas seulement de ce que tu ressens quand tu veux aider...
    Ernest, je le prends en exemple mais il y en a d'autres, a eu beaucoup de mal à nous livrer son témoignage. Il n'a peut être plus ses parents... Alors quels coupables lui proposerais-tu ?


    Loin de moi l'idée de faire le donneur de leçon, chacun est libre ici de s'exprimer et tu as le droit de ne pas être d'accord, si mes arguments n'ont pas suffi à te convaincre ou comme le disait Sébeuh, à te faire douter de tes convictions, c'est que je devrais en trouver d'autres plus convaincants :D



    Sébeuh, je plussoie et j'ajoute que le doute n'est pas fait pour rester ;)


    N'hésitez pas si vous avez des questions.


    Bonne fin de journée


    Nicoco


    Ps: Bech, si tu penses que nous devrions déplacer ce message dans un autre topic n'hésite pas ;)
    Pps: Bech, perso je ne sais plus comment on fait :D

    Bonjour Ernest et bienvenue sur le forum.


    Merci pour ton témoignage. Si tu en parles pour la première fois aujourd'hui c'est que tu as déjà trouvé l'énergie de faire quelque chose pour "avancer".
    Nous nous retrouvons certainement tous dans ton témoignage, l'enfant n'a que très rarement son mot à dire quand il s'agit de "santé", les parents pensent avoir le devoir de faire tout ce qui est en leur "pouvoir" pour que nous soyons en bonne santé.


    Au contraire d'OCP66C4, je pense que les parents ne sont pas à blâmer. Le manque d'informations, le manque de recul et l'émotion d'avoir son garçon infecté par un mal (phimosis entre autre) fait qu'ils n'ont plus aucune rationalité. Dans ce cas les parents font confiance au scientifique, à celui qui a fait des études, à celui qui sait: le médecin.
    Alors qui blâmer? Le médecin ?
    Je vous rappelle que le prépuce n'est considéré comme un organe que depuis les années 90 et que dans les écoles de médecine, la plupart des infos "urologiques" n'ont pas été mises à jour depuis des décennies. L'urologie privilégiant les reins, la vessie et tous les canaux reliés entre eux...
    Alors si on y réfléchie bien, blâmer le médecin qui n'y connais rien et qui n'a fait que répéter ce qu'il a appris à l'école n'apporte pas grand chose de plus à votre souffrance...


    Rien que sur ce forum nous en connaissons certainement plus sur la circoncision, ses conséquences et la restauration d'un prépuce que n'importe quel médecin...


    Hormis les fanatiques religieux et les traditionalistes, personne avant les années 2000 n'est vraiment à blâmer selon moi... Car personne ne savait vraiment.
    La banalisation de cette mutilation que l'on nomme circoncision à fait que personne n'avait vraiment envie de savoir, sauf les victimes, qui pour avancer on besoin de comprendre.


    Nous sommes malheureusement la génération qui prend conscience et qui sauvera peut être la suivante de cette mutilation et de ses conséquences.


    Ce message est destiné à te redonner un peu d'espoir car tu n'es pas seul et qu'ici, sur ce forum, nous agissons pour "réparer", restaurer ce qui a été "cassé", perdu.
    Rien n'effacera ta circoncision mais ici tu peux trouver de quoi apaiser ta souffrance.


    Je t'invite à lire sur ce forum, tout ce qui est possible de faire aujourd'hui pour avancer et faire en sorte que ce traumatisme ne devienne qu'un simple mauvais souvenir.


    N'hésite pas à venir te confier ici sur les difficultés que tu as pu rencontrer. Nous avons certainement traversé les même et il y a toujours de bons conseils à prendre ici.


    A chaque fois que je lis ce genre de témoignage cela à tendance à me rendre nerveux :cursing:


    Prends du recul sur ta propre situation et reste serein sur la souffrance des autres, ça te permettra de garder une objectivité pour mieux aider les autres.


    Désolé mais je ne peux pas m'empêcher de renvoyer la responsabilité à nos parents pour une certaine ingérence, ignorance appelez cela comme vous voulez....


    Personnellement j'appelle ça "trouver un coupable". Étape du deuil: la colère. Il faut un catalyseur pour supporter la souffrance qui engeandre la colère. Si tu ne l'as pas déjà fait je t'invite à lire cet article.


    Que cela soit votre histoire ou la mienne très similaire d'ailleurs, ou celles d'autres ici ou ailleurs, je ne cesserai jamais de rappeler la "faiblesse" de nos parents face à la situation.


    Si les parents avaient conscience de la souffrance dû à une circoncision il ne l'aurait jamais laissé faire, dans le cas contraire cela ferait d'eux des psychopathes ;)


    Ernest ne focalise pas sur le passé et concentre toi sur ce que tu peux faire maintenant. Ne te fixe pas pas sur ce que tu n'as pas mais plutôt sur ce que tu as: un sexe fonctionnel que tu peux améliorer :thumbsup:


    Bon courage et @ très vite


    Nicoco

    Bonjour Leeroy.
    Il n'y a pas de mutilation réussie ou ratée, toutefois il y a des mutilation plus esthétiques que d'autres.


    Lors de ta circoncision, il est possible qu'il y ait eu des complications. A la naissance, le prépuce adhère "naturellement" au gland et forcer le décollement peut avoir des conséquences fâcheuses. J'imagine qu'après une complication, le chirurgien s'efforce de "rattraper" ses erreurs et peut en engendrer encore quelques unes.


    Parmi les complications post-opératoires, il se peut qu'il y ait eu hémorragie, replis de la plaie sur elle même ( le pénis se recroqueville) et cicatrise sur les replis. Il se peut aussi que des ponts de peau se forment et recouvrent quelques parties de chair à vif entre le prépuce et le gland.


    J'imagine que la cicatrisation ne se passe pas de la même manière que l'on reste "nu" après sa circoncision ou que l'on ait le sexe "comprimé" dans un slip ou dans une couche.
    Je pense que la cicatrisation et le placement des "peaux" cicatricielles doivent dépendre du contexte de vie aussi.


    Je t'invite à lire "entièrement" mon post de restauration et à regarder les quelques images que j'ai posté. Tu verras que tu n'es pas seul dans ce cas et que les complications passent souvent "inaperçues".


    Fais attentions à ne pas trop te focaliser sur le négatif. Ce qui est fait est fait. Concentre toi sur ce que tu peux faire aujourd'hui pour réparer tout ça.


    Bon courage


    Nicoco

    Je n'arrive pas à en accepter un quelconque morceau Nicoco... Je ne cherche même plus à l'accepter je sais qu'il m'en est impossible de franchir ce cap... Ce n'est pas faute d'avoir essayé de multiples fois et pendant plusieurs années à me forcer à faire des plans cul pour m'en servir et me désinhiber de mes complexes mais ça n'a jamais porté ses fruits...


    Il y a ce que tu dis et ce que tu fais... Tu n'acceptes aucun morceau mais tu te lances dans la restauration. C'est que quelque part tu gardes un espoir de te réconcilier avec ton pénis.
    L'idée de réconciliation est une bonne métaphore, car quand on se "brouille" avec un proche, c'est souvent pour une divergence de perception (l'opinion découlant de la perception)
    Tu t'es brouillé avec ton "sexe", tu ne l'acceptes pas tel qu'il est et pourtant vous êtes et avez été très "proche".


    Tu auras beau faire des milliers de plans culs pour te désinhiber, si tu y vas avec ton "proche" avec qui tu es brouillé, ça ne marchera pas... ;)


    Ton meilleur ami, meilleur amour ou meilleur amant perd une jambe, est victime de viol ou commence à perdre ses cheveux... Tu le rejettes ? La question est violente mais une partie de soi est en jeu dans ce genre de relation. "Rejeter" son sexe, c'est se rejeter soi même, se dépersonnaliser...


    La nature humaine fait que souvent on se focalise sur ce que l'on n'a plus au détriment de ce que l'on a. Mais en faisant cela on s'éloigne de façon exponentielle de la réalité.
    On vis dans l'angoisse du vide, dans l'angoisse du manque qu'il faut combler par tous les moyens. Il n'y a plus d'objectivité car le monde que l'on s'est créé avec notre perception est irréel.


    Oui tu as été circoncis, oui comme nous tous ici tu en souffres... L'idée de mon message n'est pas de te dire que j'ai raison, qu'il faut m'écouter et que tout est facile. Non l'idée est de te ramener un peu d'objectivité, de te faire douter sur ta perception actuelle, de la remettre en question pour que tu puisses sereinement entamer ta restauration.


    Attention Donquichotte, je ne nie pas ta souffrance, bien au contraire, je tente simplement de t'aiguiller vers l'apaisement.


    Pour ce qui est de ta restauration, n’hésite pas à expérimenter. Trouve ce qui te convient le mieux. Au démarrage avec le sparadrap nous avons tous le sexe qui disparait dans le pubis 8| , c'est normal, le temps que la peau s'assouplisse et s'étende.


    Bon courage
    Nicoco

    Bonjour Tarrotarro et bienvenue sur le forum.


    Aucune leçon n'est utile si elle n'est pas comprise. La prise de conscience est tellement plus efficace. ^^


    Merci pour ta présentation et ton témoignage, tu trouveras ici tout ce dont tu as besoin pour restaurer sereinement ton prépuce.


    Le plaisir est effectivement quelque chose de complexe dépendant du corps et de l'esprit. Avec la circoncision ces 2 entités sont perturbées et souvent en décalage et en disharmonie ; il est important de se rééquilibrer avant de crier "à l'insensibilité".


    Bon courage et n'hésite pas à poser toutes les questions qui te taraudent.


    Nicoco

    Salut Donquichotte, ne t'inquiète pas de ton temps de présence parmi nous, tu es ici c'est tout ce qui compte.
    Aucune question, aucun doute n'est inutile, bien au contraire, ils te permettent de prendre du recul sur ta propre situation.


    Tout d'abord ton gland n'est pas "difforme". Tu n'as simplement pas le sexe que tu voudrais avoir... Cette phrase peut te paraitre banale, mais c'est le point de départ au travail de perception que tu dois avoir pour te lancer dans la restauration. Si tu te focalises sur le négatif, tu resteras dans le négatif même pour la restauration.
    Ta perception est que ton sexe est "petit" et ton gland difforme, mais je suis certain qu'il reste "fonctionnel" du point de vue urétral et sexuel et c'est la perception sur laquelle tu dois te raccrocher. Certes tu dois faire le deuil du pénis idéal que tu dois imaginer grand, harmonieux et complet, je me doute que ce n'est pas évident. Seulement Grand, harmonieux et complet, ce n'est pas la réalité. Donc tu te raccroches à quelque chose d'irréel et donc d'irréalisable... Commence par percevoir ton sexe comme étant le tiens et accepte le comme il est avec ses mauvais côtés et ses bons côtés, de façons objective et rationnelle. Ensuite, une fois que tu as accepté ton sexe comme n'étant pas si "négatif", envisage la restauration comme une évolution, une réparation. Un projet qui doit t'accompagner pendant quelques années mais qui doit être "assumé". Le pénis a une place symbolique importante et tu ne pourras pas te réparer sereinement si tu te distancies de celui-ci.
    Prends le temps de tester, sois dans le présent et non dans l'hypothétique résultat que tu auras. Ne te perds pas dans ce que tu n'as pas et apprécie ce que tu as: un sexe à améliorer ;)


    Bech t'a donné de bons conseils, n'hésite pas à les suivre et persévère...
    N'hésite pas à venir discuter en PV si tu veux essayer de comprendre "ce blocage" dont tu parles.


    Bon courage et à très bientôt


    Nicoco

    Bonjour Partenaire.


    Si il accepte le fait que la circoncision est une "mutilation", cela veut dire qu'il a malgré tout la perception d'un acte négatif, donc tu peux considérer qu'il sera "ouvert" ou curieux de découvrir ce qu'il est possible de faire pour se "réparer".
    Il commencera par nier qu'il souffre, puis l'inconscient fera le reste :D
    C'est en se posant des questions, en doutant que l'on arrive à prendre conscience des choses.


    Si il ne considère pas la circoncision comme une mutilation, c'est qu'il est dans le déni . Pas besoin d'être circoncis pour avoir cette perception de l'acte chirurgical mutilant ;)


    L'idée est de lui faire se poser les bonnes questions sans dramatiser la conversation.
    De part ta propre curiosité tu es arrivée sur le forum, tu peux tout aussi simplement aborder le sujet avec lui, avec sérieux mais par simple curiosité ^^


    S'agit-il d'une circoncision religieuse ou pour "raison médicale" ?


    Nicoco

    Bonjour Richard et bienvenue sur le forum.


    La première chose qui doit être prise en compte c'est le choix et le consentement éclairé de l'enfant. Ce qui est valable pour la circoncision, est aussi valable pour la restauration du prépuce selon moi. On touche au corps et à la réparation de celui-ci. Mais la volonté ( ou besoin) de réparation doit venir de lui, de sa propre expérience.


    J'ai utilisé volontairement le terme "réparation" car beaucoup de parents qui ont pris " la mauvaise décision" de faire circoncire leur enfant, sont eux même dans la "réparation" de cet acte. Or la restauration du prépuce est un travail personnel, de longue haleine, quotidien et souvent douloureux.


    La fin de la puberté, la "maturité" et l'expérience génitale ( masturbation, sexe etc.), sont nécessaires à la prise de conscience de la souffrance et des difficultés engendrées par la circoncision. Il faut un minimum d'expérience et de vie "sexuelle" pour prendre conscience de ce que l'on a perdu. Et il ne faut pas une fois de plus que quelqu'un prenne la décision à sa place.


    Aujourd'hui, la greffe de prépuce n'est pas au point, ni d'un point de vue esthétique, ni d'un point de vue sensitif. Elle ne sera au point de dans une quarantaine d'année et encore...
    De plus la chirurgie est un acte très invasif, le traumatisme de sa circoncision est encore "frais", je doute que remonter sur le billard pour re-toucher son sexe ne lui laisse pas plus de séquelle, même si c'est pour "réparer" le corps.


    Bref 10 ans c'est très jeune et à part ajouter une souffrance "génitale" et psychologique supplémentaires, cela n'apportera rien de plus pour le moment, mais ce n'est que mon avis.


    Je te conseille de discuter avec lui et de lui parler des possibilités de restauration quand il sera en âge de comprendre les conséquences qui ne surviendront que dans plusieurs années. Parle lui ouvertement sans être intrusif sur sa sexualité et laisse lui la possibilité de faire son choix.
    En attendant qu'il vive sa vie d'enfant et il se réparera quand il en ressentira le besoin.


    @ bientôt
    Nicoco

    Bonjour Partenaire et bienvenue sur le forum.


    La 1ère difficulté que tu rencontres avec ton compagnon est qu'il a certainement refoulé le négatif de sa circoncision. Du coup, dans sa perception, il vit très bien comme ça et c'est certainement le cas. L'humain s'adapte à ses souffrances et ses handicaps au point de ne plus les voir. Cette situation peut aller de la négation à la déréalisation dans les cas les plus extrêmes. Mais si il ne nie pas que la circoncision est une mutilation, il pourra entendre qu'une mutilation laisse des séquelles corporelles et psychologiques.
    Je pense que tu dois pouvoir commencer de la sorte.


    Après la difficulté que tu vas rencontrer est que tu es , apparemment, "consciemment" plus perturbée que lui de sa circoncision, plus inquiète que lui. Et avec ce point tu te heurteras forcément aux choix de chacun. Si lui n'a aucune souffrance et vit sa circoncision de manière épanouie, tu ne peux pas et ne dois pas, me semble-t-il, le faire basculer en mode "névrosé de la circoncision". Il doit prendre conscience de ses propres souffrances ou de son propre "handicap" pour faire le choix de se "réparer", car tu ne pourras pas le faire à sa place.


    N'hésite pas à lui faire découvrir le forum et à lui dire qu'il peut nous contacter. Je t'invite aussi à lire cet article qui peut t'aider à comprendre et aborder le sujet avec lui plus sereinement.


    Si tu as d'autres questions, tu peux bien entendu les poser ici ou en privé.


    @ bientôt
    Nicoco

    Il est vrai que beaucoup d'hommes trouvent cela plus "propre" , plus "beau" ....


    Il y a une grande part de dénie quand les circoncis disent que c'est plus beau, plus hygiénique, une façon de se convaincre qu'ils sont "mieux" que les autres dans leur mutilation.
    Chez tous les circoncis il y a 100% de conséquences ou de complications. Même celui qui dira en surface qu'il le vit bien, qu'il n'a aucun soucis, aura subit le même traumatisme corporel. Les circoncis à l'âge adulte ne peuvent qu'assumer leur "choix", se rassurant en disant qu'ils tiennent "plus longtemps"... Normal quand on ne sent plus rien ou de moins en moins... Chez ces gens là quand on creuse un peu ( de façon analytique et comportementale), on s'aperçoit des mêmes souffrances et des même difficultés, exacerbées par le fait que leur souffrance soit refoulée, entrainant différentes névroses et comportements plus ou moins destructeurs.


    Le traumatisme non refoulé ou résurgent fait que tu exprimes et prends conscience de ta souffrance, ce qui est un mal pour un bien, car comprendre est le début de la fin de la souffrance.


    Moi ca me répugne tellement que les quelques conquetes que j'ai eu, lorsqu'ils étaient circoncis j'étais incapable de faire quoi que ce soit...


    Ça te renvoyait certainement à tes propres doutes et à ta propre souffrance.


    Je ne comprend pas qu'un homme puisse penser que s'oter son prepuce est un bien... Un collegue s'est fait circoncire a 29 ans, je ne sais plus si c'etait par choix ou raisons medicales, mais il me rapporte que depuis il est bien plus épanoui, qu'il dure vachement plus longtemps...
    Pourquoi chez moi c'est l'inverse... Je ne dure pas du tout... Vous aussi vous avez des problemes dans vos rapports intimes ???


    Pour le moment il pense être satisfait, dans quelques années il regrettera ses choix, mais pour ne pas perdre la face ne dira certainement rien.


    Ton corps et ton cerveau se sont adaptés à ta circoncision et à ta façon de percevoir les choses. Plus ça va vite, moins tu dois "t'affronter" moins tu devras lutter. Je pense que c'est une façon pulsionnelle de "survivre". Certain débandent, sont "peine à jouir" (comme dirait ma grand mère :D ), d'autre sont précoces. Chacun se mettra ses propres barrières. D'où l'importance de changer sa perception de son propre sexe. Un nez trop gros, une bedaine naissante, des boutons sur la tronche, on veut toujours être ce que l'on est pas. Il faut commencer par accepter ce que l'on est pour "améliorer" ce qui peut l'être. Le reste n'est que camouflage.


    Plus tu focaliseras sur ce sexe que tu n'aimes pas et moins tu seras épanouis, car malgré la mutilation, ton sexe est fonctionnel. Et la bonne nouvelle c'est qu'avec la restauration tu peux l'améliorer ;)


    J'essairais de vous mettre des photos, cela permettra d'avoir vos avis pour estimer mon CR qui je pense est au strict minimum, mais aussi de savoir par rapport au frein... Je ne comprends pas trop comment il peut encore etre présent je pensais que la circoncision le coupait et le faisait automatiquement disparaitre...


    Pour le frein ça dépend du boucher qui t'a opéré et de son humeur du jour, malheureusement... On te dira ce qu'il en est |:


    J'espere qe malgré ma sexualité les échanges avec vous ne serons pas différents qu'entre hétéros...


    Personnellement je mange des insectes et j'adore particulièrement le scorpion grillé :D
    Je ne vois pas en quoi ta sexualité changerait quelque chose à nos échanges. L'homme nait "sexuel", peu importe le préfixe, ceux que le préfixe dérange devrait entamer une psychanalyse, juste pour rigoler :D


    N'hésite pas à poser toutes les question qui te taraudent :thumbsup:


    Nicoco