Messages de NICOCO

Bravo Ernest et merci de ton partage.
Tu n'es absolument pas ridicule, bien au contraire... Tu es la preuve que quelque soit la technique, la restauration du prépuce fonctionne.
La liberté ne tient bien souvent qu'à une chose : la volonté

Nicoco

dominique a écrit :

bonjour
apres un an et demi de restauration je suis arrivé a un ci6 au repos,mais la peau du nouveau prepuce reste en place tres peu de temps voir un demie heure maxi
je croit que la peau c'est trop elargie.Si vous pouviez me conseiller merci

Plus tu auras de peau disponible au delà du gland plus elle restera en place. Donc il te faudra encore un peu de patience et d'étirements

Un petit mot sur la sexualité et sur son expression au fil des années:
On ne peut ressentir et être excité à 40 ans comme on l'était à 16. L'expérience joue énormément sur la "banalisation", l'habituation des sensations.
Ce qui était un plaisir à l'adolescence devient difficile à ressentir avec l'évolution de l'age. Ce n'est pas forcément dû au vieillissement mais à la perception des choses, à l'expérience.

A 15 ans on découvre le monde, à 35 on lit 50 nuances de gris On s'évade plus difficilement...

La vie et les différentes expériences nous rendent souvent moins attentifs à nos désirs et à nos ressentis. Le travail, la famille, les enfants, la perte d'une certaine insouciance...
Tous ces facteurs peuvent aussi "compliquer" notre gestion de la libido. Il y a des priorités... Entre 15 (maturité sexuelle) et 25 ans la priorité de l'animal humain est d'assurer la survie de l'espèce et donc de se reproduire; tout est fait pour l'aider à accomplir cette tache: surexcitation, hormones au taquet, sensations exacerbées etc...
Passé la période "darwinienne" de reproduction, le corps réduit de lui même ses "possibilités" et bien sûr toutes ses "trucs" qui nous rendaient "bête de sexe"...
Notre potentiel libidineux n'est à son paroxysme que jusqu'à 25-30 ans.
Alors je ne dis pas que le sexe c'est fini après 30 ans, je dis juste qu'il faut accepter de ne plus être un ado qui découvre ou veut revivre sa sexualité.

A aucun moment je ne parle de circoncision... Si celle-ci peut avoir une incidence, elle ne fait que s'ajouter aux autres difficultés. Il convient donc de séparer et d'identifier les "symptômes", au risque de se retrouver avec les mêmes difficultés après la restauration.

Nicoco

Sforza a écrit :

Oui c'est un peu con, mais c'était pour dire qu'il va être beau gosse. Mais j'avoue c'était con, pas voulu être déplacé. Je m'abstiendrai la prochaine fois. Sorry
.

Tu as le droit de t'exprimer ne t'inquiète pas, de plus tu as précisé que c'était une touche d'humour.

Attention à ce que ce forum ne devienne pas "fermé" d'esprit, nous visons justement tout le contraire.

Nicoco

fw190a a écrit :

Nicoco, j'ai ma nièce qui a fait circoncire ses 4 fils, je l'ai appris seulement dimanche, j'ai été deux jours malade de ces événements, j'ai rien pu faire, je n'ai rien vu venir. trop tard ! le dernier de 4 ans il y a 1 mois.
Les 2 plus agés ont 14 ans
Ils ne savent pas que je fais de la prévention antiphimosis, anticirconcision.

Toi nicoco que ferais tu? j'ai déjà eu l'avis de bech, de sebastien, d'un collègue, toi qu'en pense tu? que ferais tu dans ma situation?

Ce qui est fait est fait et tu n'y es pour rien.
La seule chose que tu pourras faire sera de les aider quand ils seront en âge de te demander de l'aide.

J'imagine que ça doit être très difficile pour toi de n'avoir rien pu faire pour empêcher cela, mais tu dois accepter de ne pas pouvoir aider tout le monde.
Accepter ses limites peut être parfois salvateur. Concentre ton énergie sur ceux que tu peux encore aider.

Nicoco

Salut Joe Joe, la colère que tu ressens est certainement dû au sentiment d'impuissance face à ta prise de conscience des conséquences liées à ta circoncision. Une partie de toi ne comprend pas pourquoi ça t'est arrivé et l'autre partie essaie de relativiser. Cela se transforme en une impression de perte de contrôle et un besoin d'extérioriser cette accumulation d'énergie "négative".
Tu utilises le mot "dépression" (même mini), c'est le mot qui prouve une tension plus ou moins consciente, car pour rééquilibrer, ce qui se tend doit obligatoirement se détendre, cela s'appelle une dépression. Le relâchement sera proportionnel à la rétention. Plus tu retiens (ou refoule), plus la dépression sera grande.

Tu découvres ce que tu as perdu, tu en prends pleinement conscience. Il te faudra en faire le deuil, accepter que tu ne puisses pas revenir en arrière, accepter de ne pas rester "prisonnier" d'une forme de victimisation (résilience). Mais cela prend du temps et demande beaucoup d'énergie. Quand ta restauration aura atteint un certain seuil, ce type d'émotion disparaitra.

Tu peux essayer de comprendre les émotions quand elles surgissent. Note le moment, l’environnement, les mots, etc., bref tout ce qui pourrait être déclencheur de ce genre d'émotions.

Nicoco

Quelques années après, ce film m'a permis d'engager la conversation sur le sujet avec pas mal de mes ami(e)s qui sont à mille lieux de nos préoccupations. C'est un point positif.
Je pense aussi que lorsque l'on pourra rire sans retenue c'est que nous seront soit "guérit" (résurgence) soit nous aurons pris suffisamment de recul sur le sujet, la visée de cette scène n'étant pas de faire souffrir les gens, peut-être même pouvons nous y voir une réflexion ou encore un moyen au scénariste de dédramatiser sa propre circoncision... Tout est possible

Nicoco

Joe Joe a écrit :

Le gland qui c'est transformés c'est vraiment choquant il a l'air plus sensible que certains intact , Sforza si sa peut te motiver de telles résultat

Avec la restauration nous en arrivons presque à faire un "hard reset". C'est un sexe "tout neuf" que nous visons au final. Les soins que nous apportons à cette couverture du gland, la plupart des intact n'y prêtent aucune attention, du moins ils n'ont pas conscience de ce qu'ils ont. Du coup à la fin d'une restauration, le sexe est réparé, comme neuf. Alors que pour les intacts on pourrait presque parler "d'usure" avec le temps. Ça pourrait être une explication à ce que tu perçois Joe Joe

Nicoco

bech a écrit :

Par contre, dès que la circoncision a eu lieu, on n'a plus (ou très peu) de peau qui coulisse. C'est un point immédiatement handicapant.

bech a écrit :

Ensuite, du fait de la mise à nu d'un gland hyper sensible, rares sont ceux qui vont travailler le lendemain (ou alors, ils font ça chez les naturistes). Il s'agit d'un handicap provisoire, au même titre que le fait d'avoir un membre dans le plâtre, qui ne se produit pas chez les intacts dont le gland, lorsqu'il est resté hyper sensible, est protégé par un prépuce.

Le handicap est la limitation des possibilités d'interaction d'un individu avec son environnement, menant à des difficultés psychologiques, intellectuelles, sociales et/ou physiques.
J'ai du mal à situer où le manque de peau qui coulisse et la diminution des sensations rentrent dans cette définition. ( attention je suis toujours dans la provoc )
Pour le handicap provisoire, là c'est toi qui est provoc

Plus sérieusement, t'es tu senti handicapé Bech ? Ou simplement frustré (au sens de renoncement bien sûr) d'avoir moins de sensations ou de ne pas avoir de "coulisse"?
C'est tout le sens du message, la perception que l'on se fait de la circoncision, des moyens mis en œuvre pour surmonter le traumatisme et les difficultés qui en découlent.

C'est aussi pour ça qu'une majorité de personnes (médecins et parents) pensent que la circoncision n'est pas "grave" en soi. Parce qu'il faut, je pense, avoir perçu les conséquences de celle-ci pour en prendre conscience.
La baisse de l'estime de soi, la perte de confiance, la perte de la libido, le sentiment d'être différent, la baisse de sensations, l'aspect, etc. sont des conséquences de la circoncision qui peuvent être handicapants si on les perçoit de façons traumatiques et fixatoires.

Et pour faire un petit HS (je suis d'humeur rebelle ), les endroits publics non aménagés pour les personnes à mobilité réduite, le regard "surpris" ou apeuré de certaines personnes devant un polyhandicap ou un trisomique, la non signalisation sonore pour les malvoyants dans certaines rue de grandes villes , les produits de supermarchés trop haut ou inaccessible voilà ce qui pour moi "handicape" le plus un "handicapé" aujourd'hui... |:

Nicoco
Ps: Il y a quand même un second degré à ce message hein

Marie a écrit :

Si vous lisez, c'est que vous avez passé la première étape : comprendre et accepter que vous avez un handicap.

En 2015 j'avais déjà réagi au terme "handicap":

NICOCO a écrit :

Je rebondis un instant sur le mot "handicap"...
Le handicap, quand nous le voyons chez autrui, est une désignation ou une classification voire même un jugement (même si le jugement n'est pas négatif).
Quand nous voyons ce handicap en soi, c'est avant tout une prise de conscience.
Si la prise de conscience du "handicap" n'a pas été entièrement intégrée, il sera très difficile d'aider la personne.
Dans le cas de la circoncision, il faut passer par différents stades d'acceptations, le deuil de soi, de l'image de soi et de son corps d'origine. Plus tard viendra le deuil de son prépuce. Encore faut il avoir conscience de la mutilation qui a été faite envers son corps.
Prendre conscience de la mutilation de l'image de soi, de l'image du corps d'origine, voilà, selon moi, le véritable "handicap" dans la circoncision.

Aujourd'hui j'ajouterai que le handicap n'existe que dans la perception des autres et celle que nous avons de nous même. Pensez à Philippe Croizon...
Le handicap est la limitation des possibilités d'interaction d'un individu avec son environnement, menant à des difficultés psychologiques, intellectuelles, sociales et/ou physiques.
Certain ne seront jamais handicapés par leur circoncision. C'est un mot fort à connotation déplaisante voire négative et j'aime le positivisme
De plus en poussant un peu la provocation ( ), la circoncision en elle même n'est pas handicapante (toutes proportions gardées bien sûr ), ce sont ses conséquences qui le sont et notamment la perception que l'on s'en fait.

Personnellement, je ne vois aucune objection à ce que tu participes au prochain groupe de parole Marie

Nicoco

Sforza a écrit :

Merci pour tes messages de comparaison entre intact et circoncis. Tu sais, avec tout le respect que je te dois ça ne sers à rien ce que tu fais. J'ai été circoncis à l'âge adulte et la circoncision a ruiné ma vie. [...], juste évite les "on est foutu, ça fait mal".

En espérant que tu me comprennes...

Connaissant Marie et son implication dans la cause anticirc, je pense que tu as dû faire une mauvaise interprétation de ses messages. Prends bien le temps de lire l'ensemble de ses messages
Bonne lecture !

Nicoco

Ps: Bonjour à Scarecrow au passage

Sforza a écrit :

Après, sans émettre de jugement de valeur, je n'aurais pas mis de percing à mon frein, la circocnision s'est déjà assez douloureux comme ça. Mais bon, ça c'est personnel et je ne juge pas.

C'était certainement une façon pour Chuck ( le type sur la photo) d'exorciser ses démons de la circoncision, qui d'ailleurs est souvent symbolisée par Lilith (et oui une démone )
En y accrochant un "bijou", il embellissait sa mutilation, une façon aussi de se démarquer de façon assumée cette fois, par choix.

Ce qui est intéressant, c'est que depuis sa restauration terminée, Chuck a abandonné toute forme de piercing sur le sexe |:

Sforza, pour ton eczéma, je ne saurai trop te conseiller la fameuse "Huile d'émeu", elle est très efficace pour tout ce qui touche à la peau.

Nicoco

bech a écrit :

Et si tu tenais vraiment à te suicider, j'aurai d'abord un petit livre (qui peut faire réfléchir) à te conseiller.

Attention aux termes employés ! Toute expression de la mort est à "entendre" et à prendre en compte, même si je sais personnellement que tu es bienveillant dans le fond de tes propos, Sforza pourrait très mal interpréter ta phrase.

Nicoco

Ps: Malgré cela, n'hésite à nous parler de ce livre, je suis très intéressé

Bonjour a tous.

Urine + liquide séminal + transpiration + phéromones = odeur qui massèrent dans le prépuce.

Il est possible que la restauration déclenche un taux de phéromones plus importantes dû aux fonctions reproductrices de nouveau protégée.
Je plussoie aussi le fait que pendant des années vivre avec un sexe circoncis qui n'a que très peu d'odeur (kératinisation entre autre) ne nous prépare pas à percevoir des odeurs plus fortes.
Une nouvelle hygiène s'impose, cela peut passer par s’essuyer après avoir uriné, se rincer dès que vous le pouvez etc...

En tout cas rien d'anormal selon moi et peut être juste une "bonne raison" de ne pas aller au bout de sa restauration. Le problème serait donc ailleurs. A toi de trouver la vrai raison phenix.

N'hésite pas si tu as d'autres questions.

Nicoco

Bonjour Sforza.

La circoncision touche à deux choses fondamentales dans la vie d'un humain : le physique et le psychique.
La sensibilité, que l'on soit intact ou circoncis, dépend d'abord du physique pour capturer la sensation et ensuite du psychique pour interpréter cette sensation.
Lorsque tu étais intact, ton image du corps et ton schéma corporel étaient complet. Après la circoncision, ces deux entités ont été perturbées.

Que se passe-t-il quand vous vous apercevez que vous avez une pustule sur le nez, ou qu'il vous manque une incisive ? Vous ne voyez plus que ça ! Cela devient soit obsédant. Où bien vous faites en sorte de ne pas le voir et donc vous refoulez.
L'image que vous avez de vous même est altérée et si vous n'en prenez pas conscience, votre corps vous le rappellera ( une dent a sa fonction et une pustule est une réaction dermique à une agression). Bref tout ça pour dire que lorsque quelque chose manque au corps ou n'est pas à sa place, il y aura des conséquences plus ou moins néfastes d'ordre conscient et inconscient. Ce que l'esprit ne veut pas c'est le corps qui en hérite...
Que faites vous quand vous perdez une dents "importante" ? Vous la remplacez, vous la réparez. Vous faites en sorte de "combler" le manque du corps pour son bon fonctionnement.
La restauration est l'équivalent de la couronne dentaire, de la prothèse mammaire ou du bras artificiel, elle va "combler" le corps et par conséquent "apaiser" l'esprit, qui est en conflit depuis qu'il a ce manque.

Sforza, pendant 17 ans ton corps et ton esprit ont cherché à s'adapter à une situation "anormale" pour eux. Le corps à perdu un organe et l'esprit n'arrivant pas à "combler" cette perte, l’interprète au fil des années comme étant diminué car "incomplet". Les sensations qui étaient à leur paroxysme pendant des années ont dû être du jour au lendemain coupée, "switchée" pour éviter la douleur dû aux frottements et à la perte du prépuce protecteur. Pour se protéger, le corps a kératinisé et le cerveau a volontairement "oublié" le chemin sensitif.
La réparation du manque ( la restauration du prépuce), va permettre au corps de dékératiniser et au cerveau de relâcher cette "défense", ce refoulement du chemin sensitif, cet oubli. Avec un peu de temps et de rééducation, le pénis retrouve une grande partie des chemins qui même aux zones d'interprétation du plaisir.

Recouvrir son gland ne ramènera pas le prépuce qui est perdu mais ramènera un nouveau prépuce avec les même fonctions principales que sont la protection du gland et des muqueuses. Un nouveau plaisir, un sentiment de complétude d'où découlera un retour de la confiance en soi ainsi qu'une estime de soi très salvatrice.

Pour conclure sur la sensibilité retrouvée à l'identique, je dirais qu'intact, circoncis ou restauré la perception de notre sensibilité évolue sans cesse. Nous ne retrouverons jamais le même plaisir que celui de la découverte de notre plaisir, et nous sommes malheureusement en quête permanente de ce même plaisir.
En 17 ans tu aurais pu, même intact, perdre de la sensation, de l'envie, de la vigueur... Penses-y.

Personnellement, j'essaie de profiter simplement du plaisir quel qu'il soit, parce que je sais que plus j'évolue, plus mon plaisir évolue avec moi... Alors pourquoi vouloir UN plaisir alors qu'il y en a tellement d'autres...

N'hésite pas si tu as d'autres questions.

Nicoco

Voici un témoignage éloquent qui montre qu'une prise de conscience n'est pas si simple et que, pour faire partager nos perceptions, il faut parfois les vivre ( ou revivre) par procuration pour les comprendre.

UNE CIRCONCISION
par Rio Cruz

Je n'y avais jamais rien vu de mal jusqu'à ce que j'assiste à la circoncision de mon fils. Le docteur m'assurait que c'était un simple petit bout de peau en trop qui ne servait à rien et que cela ne faisait absolument aucun mal. "Vous voulez qu'il vous ressemble, n'est-ce pas ?" Puisque je n'y avais jamais beaucoup réfléchi et que moi aussi, j'y étais passé à la naissance, je dis : "Certainement, je crois bien. Pourquoi pas ?".
Il ne répondit rien au "Pourquoi pas ?" mais je compris vite. Mon nou-veau-né fut enlevé du sein chaud et nourrissant de sa mère et déposé, nu, sur une froide planche de plastique appelée une circattache. Ses petites jambes et ses bras furent écartés et attachés avec des bandes de velcro. Il protesta immédiate-ment et se mit à pleurer. Le docteur recouvrit le corps frissonnant d'un tissu lé-ger avec un trou au milieu et y fit passer le petit pénis.

Le docteur lava le pénis de mon bébé avec une solution antiseptique. Il prit une paire d'hémostats en acier et, tenant le pénis d'une main, inséra le bout de l'hémostat dans l'ouverture du prépuce et commença à le pousser entre le pré-puce et le gland, déchirant les deux structures pour les séparer. Le prépuce et le gland étaient étroitement confondus par la naturelle membrane balano-prépucielle appelée le synechia, similaire à celle qui attache l'ongle au doigt. C'est, pour partie, la façon qu'a le corps de se protéger contre les bactéries nuisi-bles.

Mon bébé poussait maintenant des cris perçants, sa protestation allant du simple cri à ce qui résonnait comme des hurlements de pure terreur. Son corps était rigide, contorsionné, alors qu'il luttait contre les attaches et la douleur. Si la circattache n'avait pas été vissée, elle et mon enfant se seraient écrasés par terre. Tout mon instinct me disait que cela n'était pas juste, que j'aurais dû protéger mon fils au lieu de consentir à ce spectacle barbare. Mais je suis un homme "ci-vilisé". J'ai été socialisé et instruit à accepter ce que fait le docteur. C'est la bonne chose à faire. Non ?

Le prépuce ne se détachait pas facilement du gland de mon fils. Le doc-teur continua à déchirer la peau avec l'hémostat. Mon fils était pris de secousses, agitant sa tête d'un côté à l'autre, ses poings et ses yeux étaient crispés, la sueur perlait sur son front.
Le docteur réussit finalement à séparer le prépuce du gland, puis il agrippa fermement le prépuce avec un autre hémostat et coupa verticalement la peau avec des ciseaux. La blessure saignait abondamment. Il essaya d'insérer un cône d'acier dans le tissu mais il dut le forcer car l'incision était trop courte. Mon fils cessa de crier. Ses yeux étaient vitreux et révulsés en arrière. Il paraissait dormir mais était en réalité dans un état de choc complet et total.

Le docteur mit une attache métallique autour du prépuce sanguinolent, le cône apparemment placé pour protéger le gland, et il entreprit d'écraser les nerfs, les vaisseaux et les tissus du prépuce avec l'attache. Il prit un couteau et découpa autour de l'attache, laissant tomber le prépuce sur le drap. Mon fils gisait sans mouvement sur la planche, complètement dissocié dans quelque autre monde, plus hospitalier. Le docteur me regarda et cligna de l'œil. Il quitta la pièce. Une infirmière rendit mon fils à sa mère.
Bienvenue en Amérique, petit homme.

Extrait et traduit par Sigismond de "Genital mutilation American style", Fathering magazine, 1998. fathermag.com/health/circ/gmas/

Bonjour à tous,

Comme prévu, notre groupe de parole sur la circoncision a vu sa première séance se tenir dimanche 22 janvier à 14h avec 6 personnes présentes (même si l'un d'entre eux n'a malheureusement pas pu entrer en réunion à cause d'un problème technique).

Au cœur des sujets abordés : la souffrance psychologique liée à la circoncision et aux décalottages forcés.

Merci aux participants !

La deuxième séance aura lieu le dimanche 19 février à 14h en visioconférence (à priori sur Skype). Pour confirmer votre participation, merci de répondre à ce mail en précisant le(s) sujet(s) qui vous intéressent.

Si vous êtes nouveau, nous effectuerons avec vous un test technique (vérification Skype + micro) avant la séance afin que tout soit prêt le jour J.

Très bonne fin de journée et à bientôt !

Nicolas, co-président de Droit au Corps, co-initiateur de ce groupe de parole avec Nicoco, membre de DaC et administrateur du forum Stop Circoncision

jeanprout a écrit :

Bonjour a tous , j'ai créer cette discutions car j'aimerais avoir des avis j’hésite a retourner a la clinique ou j'ai étais mutiler il y'a 12 ans pour aucune raison médical vus que j'habite juste a coté je me demande d'ailleurs si le même chirurgien opère toujours , j'aimerais juste voir qui m'a mutiler et éventuellement détruire locaux mais je sais pas

Comme OCP, perplexe aussi... Désolé d'être passé à côté de ce message.

Jeanprout, aujourd'hui, tu as le choix. Le choix de "construire" plutôt que de détruire.
Voir ton chirurgien de l'époque et détruire le cabinet ne changera rien à ta souffrance. Le mal est fait et personne n'est à punir de son ignorance.
Même si l'idée ne restera qu'à l'état d'idée, elle montre une colère "irrationnelle" qui part de ton traumatisme de la circoncision.
Celle-ci agit depuis le début comme un filtre qui te renvoie à ton "impuissance" de l'époque, ton non choix, le fait que l'on ait "modifié" ton corps sans ton consentement.
La colère est une réaction émotionnelle qui découle du sentiment d'impuissance et de peur.

Tu ne pourras pas changer le passé et ce qui t'est arrivé. Par contre tu peux changer la perception "négative" que tu en as en te focalisant sur le présent et ce que tu peux faire pour te réparer et changer la perception des autres sur cette mutilation devenue banale.

Tu as donc le choix aujourd'hui. Le choix de construire plutôt que celui de détruire.

Nicoco

Bonjour Pédro et bienvenue sur le forum !

Mes camarades ont dit l'essentiel, je voudrais juste apporter une précision quand à la "raison" ( nous devrions dire "la cause"...) de ta circoncision.

Au Bénin, la circoncision est un "rite" de passage vers l'age adulte comme dans de nombreux autres pays d'Afrique.
Suivant les régions, le circoncis doit réussir "l'épreuve" sans tressaillir... Certaines ethnies du Bénin utilisent la scarification pour l'individuation du corps vis à vis du groupe.
Autant dire qu'il doit être difficile d'identifier objectivement les différentes mutilations quand on baigne dans cette culture depuis sa naissance.

Les programmes de lutte contre le VIH en Afrique ne vont pas non plus aider à un changement de perception de cette "tradition" ancestrale.

Ton père était donc "persuadé" que c'était pour ton bien... Tu pourras peut-être faire changer les mentalités dans ton entourage si tu retournes là-bas.

En tout cas tu as fait les bons choix pour toi ainsi que pour tes enfants et tu pourras dès que tu en auras l'occasion, apporter ta pierre à l'édifice qui conduira à stopper la circoncision.

Nicoco

Leeroy a écrit :

Je voudrais savoir si cela est normal lorsque que j'ai met l'appareil en tension mon gland se retrouve dans mon pubis ?

C'est normal, il y a une souplesse des corps caverneux

Leeroy a écrit :

Parfois je n'ai aucune douleur quand je porte le DTR mais au bout d'un certain temps j'ai soudainement des douleurs intenses. Cela est- il normal ?

Les signaux d'informations peuvent mettre du temps à retrouver le chemin qu'ils ont perdu avec la circoncision. Ce peut être une bonne nouvelle comme de nouvelles sensations
Cela me semble normal. Mais toute douleur est à surveiller

Leeroy a écrit :

J'aimerai savoir aussi si c'est normal que ma peau glisse de l'appareil lorsque je glisse la peau sous la cloche en plastique? ( voir photo 2 )

Bien laver la cloche en silicone avec du savon de Marseille (le must) ou du liquide vaisselle.
La tension couplée à la transpiration et "l'humidité" peuvent faciliter le glissement. Ne pas hésiter à relaver la cloche.

Leeroy a écrit :

Est ce que c'est normal que j'ai directement commencé avec la tige 6 ?

Rien d'anormal en tout cas

Par contre tu ne dors pas avec le système complet ? Juste le retainer ? Pas le poussoir?

Nicoco

Leeroy a écrit :

Mais les émotions aussi prennent facilement dessus , entre la tristesse et la colère puis se rajoute cette prise de conscience , on en fini un peu égaré.

Ressentir des émotions même négatives n'est pas un problème, mais elles ne doivent pas guider tes choix et filtrer ta perception
Quand il y a émotion il n'y a plus rationalisation. Il faut trouver le bon équilibre entre les deux.
Tu peux essayer de comprendre pourquoi tu es en colère ( réaction dont la frustration est responsable) et pourquoi tu es triste ( réaction dont le manque créé la frustration).

Si ça peut t'aider, aujourd'hui, tu "découvres" que sur ce sujet tu ne peux pas compter sur la personne qui te "soutient" depuis ta naissance... Tu les vois les frustrations colère et tristesse ?

Tu as l'air de bien gérer la situation malgré tout, continue comme ça. Rien n'est grave et dans le pire des cas tu auras du soutien ici même

Nicoco