Long texte explicatif Nicoco, un peu comme si tu voulais te rattraper de quelques mois d'absence en 2015
Pour ma part, comme je l'ai précisé ailleurs, je n'ai pas eu ces problèmes. Ma circoncision a été le traitement médical qui a été appliqué après que j'ai signalé à ma grand-mère des douleurs pour uriner et le "ça ne changera rien, madame" que le chirurgien répétait en boucle aux questions de ma grand-mère a fait que pendant quelques décennies, je ne me suis pas posé de questions.
C'est finalement bien plus tard qu'en voulant satisfaire ma curiosité au sujet du prépuce sur internet, j'ai découvert sa restauration, j'ai tenté l'expérience, et finalement j'ai découvert plein de choses positives, alors que statistiquement, je devrai être dans la 2ème moitié de ma vie.
Un point sur lequel je veux revenir (bien qu'en digressant). Tu présente le corps comme une machine parfaite à l'origine que l'on dégrade (mutile) par une circoncision. Dans le cas du prépuce, c'est exact. Mais diverses anomalies de naissance font qu'on ne naît pas toujours avec un corps parfait.
Par exemple, le copain (à présent mari) d'une petite cousine portait il y a quelques années des lunettes pour corriger une myopie moyenne (3 à 3,5 dioptries). Il a fini par se faire opérer au Lasik et à présent dispose d'une très bonne vision sans lunettes. Il est donc passé au moyen de la chirurgie d'yeux imparfaits à ce qui est plus proche de la perfection.
Du reste, cette idée de perfection, ou l'exigence de qualité de fonctionnement de tel ou tel organe peut varier. Lors de mon 50ème anniversaire, j'ai pensé que j'entamais la décennie où je me mettrai à porter des lunettes. Ça s'est révélé partiellement vrai. J'en ai acheté tout d'abord (de différentes puissances) sur des marché pour voir mieux de près, et comme je me suis aperçu que le soir dans l'appartement, mon acuité visuelle n'était pas excellente à 3 m de distance, je m'en suis fait faire aussi pour la myopie (-0,5 dioptries à gauche et -0,25 dioptries à droite). Pour la vision de loin la nuit, ça fait une amélioration d'acuité que je n'avais pas connue même plus jeune. Néanmoins, comme ces lunettes ne me sont pas indispensables, je ne pense pas souvent à les prendre et la différence en moins ne me gêne pas.
Et pour la vision de près, je met de temps en temps des lunettes d'une dioptrie (la puissance la plus faible vendue dans les marchés ou en supermarchés). Mais j'ai fini par trouver sur internet des lunettes d'1/2 dioptrie qui, bien que non indispensables pour voir net, limitent la fatigue lorsque je regarde longtemps un écran situé à près d'un mètre de distance, alors que mes autres lunettes d'une dioptrie sont trop puissantes pour moi dans ce cas.
Du reste, ma très légère myopie est certainement la cause de ma vie sans lunettes jusqu'à 52/53 ans là où d'autres commencent à en utiliser à 45 ans.
Pour l'audition, c'est l'inverse. Ma grand-mère paternelle disait avoir commencé à devenir sourde à 23 ans (ce serait un peu pareil dans ses frères et soeurs). Mon père a suivi à un moindre niveau et moi aussi. Lorsque vers 37 ans, j'ai commencé une reconversion professionnelle, on m'a diagnostiqué une surdité moyenne. Au prix de prothèses, j'ai laissé traîner jusqu'à ce que je sois plus ou moins forcé à me faire appareiller par mon employeur il y a 2 ans. C'est sûr que pour la compréhension orale et la perceptions de sons faibles, ça a entraîné un gros progrès sans l'inconvénient que je craignais à savoir entendre certaines chose (y compris ma propre voix) trop fort.
C'est notamment pour les oiseaux que j'ai perçu la différence en les entendant bien fort avec les prothèses et pas du tout sans !
Lorsque j'habitais en région parisienne, je m'étais habitué à aller à la teknoparade. Pas par intérêt particulier pour ce style de musique, mais pour l'ambiance dans la rue.
Lorsque j'y suis revenu en 2014, après hésitation, j'ai emmené mes prothèses auditives. Finalement, je les ai gardé en marche toute l'après midi et j'ai davantage apprécié la musique, parce que comme ça, il avait aussi des sons aigus.
Donc en fait, j'ai une vision très bonne, peut être exceptionnelle pour mon âge, mais par rapport à laquelle j'ai beaucoup d'exigence au point qu'en faisant récemment un test visuel dans un lycée, j'ai été surpris d'être encore à 10 dixièmes à gauche (à 3 mètres) alors que je perçois que ma vision n'est plus excellente. Au contraire, pour l'audition sans appareil beaucoup plus imparfaite, je m'en suis longtemps contenté et, comme j'ai l'habitude de vivre dans le silence, il peut m'arriver de couper le son par exemple dans les transports en commun, si j'ai des voisins trop bruyants.
Pour revenir à notre prépuce, le niveau d'exigence doit aussi pas mal varier selon les gens entre ceux qui sont traumatisés parce qu'il leur manque quelque-chose et ceux qui se contentent de perceptions amoindries sans se poser de questions.