Ma circoncision et ma déprime qui en suit...

  • Si le "travail trop actif", c'est footballeur ou nageur olympique, évidemment, un appareil de restauration peut être gênant. Pour les pilotes de moto de course, c'est aussi risqué en cas de chute. Mais sinon, un appareil de restauration dual tension peut se porter dans presque toutes les circonstances. Un appareil comme le TLC-Tugger aussi si la sangle est bien placée. Seuls les appareils avec un poids seraient à porter au domicile, sauf à être vêtu d'un sarouel.


    Et pour les études supérieures, à moins que ce ne soit STAPS avec beaucoup de sport, je ne voie pas où serait le problème. J'ai restauré pendant plusieurs années sur mon lieu de travail, soit partiellement dans un bureau, mais en me déplaçant dans tout le lycée, soit pour donner des cours. Et il y a avait aussi jusqu'à 40 minutes de marche à pied sur le trajet domicile travail en plus de l'utilisation de transports en commun. Simplement, si le poussoir d'un appareil de restauration fait mal, soit on fait un passage rapide aux toilettes, soit on met la main dans le pantalon pour le décrocher en 3 secondes. J'ai fait ça, même durant des réunions.

    J'abonde tout à fait à la réponse de Bech. C est tout à fait gérable de poter un appareil dès lors que le travail n est pas physique et que l'on peut disposer de pauses régulières pour aller l'ôter ou régler la tension si nécessaire. Puisque tu es etudiant, c est le cas. Commence par le porter un cours sur deux par exemple. Met une tension pas trop forte. Et vois comment çà se passe.

  • Comment votre fils vit sa circoncision aujourd'hui dans sa vie de jeune adulte? Avez vous pu en discuter avec lui ? Au final, c'est cela qui est important aussi. Moi je n'ai jamais pu en discuter avec mes parents (et je ne le pourrais plus) car c'était tabou et c'est sûrement cela qui a aussi contribué à entretenir le traumatisme de cette mutilation non choisie.

    Contrairement à ma mère qui n’avait pas de réponse à me donner, nous avons fait nos devoirs à l’époque afin d’avoir des réponses à nos questions à propos de notre fils. Nous avons pris la décision avec les informations et le contexte à ce moment. Ce fut une décision difficile, mais je ne vis pas dans le regret. Et c’est comme ça que nous lui avons présenté la situation. Vous poser une bonne question…. Et cela sera une bonne discussion à avoir avec lui éventuellement.


    Mon fils a eu pas la suite tout un historique d’opérations suite à une hydrocéphalie… 4 opérations au cerveau dont deux l’an dernier. Nous avons été gâtés sur ce point. Alors, pour le moment je me préoccupe plus que la VP Shunt fasse le travail de drainage du liquide cranio-rachidien. Cela semble pire que c’est vraiment… Mais soyez assuré que nous sommes très pro-actif sur la communication. Nous l’accompagnerons lorsque requis.

  • Moi aussi, c'est lorsque j'ai signalé à ma grand-mère que ça me faisait mal pour faire pipi qu'ont eu lieu une ou deux visites médicales qui m'ont emmené rapidement à la circoncision.


    C'était aux alentours de 1967.


    Ce n'est que bien plus tard, que je me suis posé des questions :

    - n'aurait-il pas mieux valu soigner ces douleurs avec des médicaments ?

    - comment fonctionne ce prépuce que je n'ai plus ?


    Avec les infos qu'on a maintenant, une idée serait qu'il utilise la méthode du ballonnet pour décoller d'éventuelles adhérences, puis qu'il fasse des étirements latéraux comme dans la page :

    http://nouvellepeau.free.fr/voir.php?page=phimosis

    chapitres : Première manche : «décoller les adhérences» et Deuxième manche : agrandir l'orifice (les 2 photos).


    Je ne suis pas certain que ça suffirait, mais au moins, il y a des pistes à explorer avant une opération.


    Le problème, comme cela a été dit, c'est qu'il y a 10 ans et plus, ce genre d'idée n'était pas diffusé. De plus, les Etats-Unis d'Amérique ont quand même une grand influence culturelle sur le monde et le fait que là bas, la circoncision des jeunes garçons est une mode médicale peut inciter les médecins d'autres pays développés à les copier. Ça aurait été le soviétiques ou les chinois qui auraient fait ça à leurs bébés, ça aurait eu moins d'impact sur les pays occidentaux.


    En plus, toi, tu étais directement dans le pays où cette mode médicale sévit.


    Ensuite, il ne faut pas oublier que l'urologue est un chirurgien. Donc, parmi les solutions possibles, c'est les méthodes chirurgicales qui l'intéresseront le plus, et dans certains cas, les seules qu'il connaîtra.

  • Comment votre fils vit sa circoncision aujourd'hui dans sa vie de jeune adulte? Avez vous pu en discuter avec lui ? Au final, c'est cela qui est important aussi.

    Je tenais à vous remercier du non jugement. Vous avez fait preuve d’une bonne écoute.


    J’en ai discuté avec mon fils cette semaine. Enfin, disons je l’ai informé du sujet, car à 19 ans, il est à l’aube de sa découverte sexuelle. Je ne pense pas qu’il a le goût de m’en parler… De plus, s’il est comme moi, à son âge, je n’aurais pas eu envie de parler de sexualité, de pénis à mes parents. Je ne pouvais m’imaginer mes parents baiser ensemble. On s’imagine qu’il ont baisé uniquement pour notre conception. On se bouche les oreilles et on cri: « lalalalalalalalalalalalalalala ».


    J’ai ouvert la porte sur la discussion à propos de sa circoncision. Il sait que nous sommes circoncis, nous nous sommes tellement promenés nus dans la maison. Je lui ai expliqué le cheminement de l’époque, notre grand inconfort à cette décision et son contexte. L’effet que la circoncision et la restauration a eu sur moi. Je lui ai même dit que je me restaurais le prépuce actuellement depuis 5 ans. Je suis ouvert à lui en parler davantage s’il le souhaite, s’il se questionne sur ces propres sensations, s’il vit un certain ressentiment.


    Ça finit par: « Papa, j’apprécie beaucoup que tu m’en parle. Là, j’ai manqué mon autobus, peux-tu venir me porter au collège. ». Ok…


    J’ai semé une graine…. On verra.

  • Collège n’a pas la même signification chez nous. Au Québec, il est utilisé à différent niveau scolaire. Mais généralement, il s’agit des deux ou trois années pré-universitaires. Dans les faits, au niveau scolaire de mon fils, c’est ce que l’on appelle le CÉGEP (Collège d’Enseignement Générale Et Professionnel). C’est généralement 2 ans de général ou 3 ans de professionnel avant d’atteindre le niveau universitaire. Notre système scolaire est ainsi, tout à fait unique, même par rapport à tout le restant du Canada. Il ne faut pas chercher à comprendre.


    Par exemple, j’ai fait un DÉC (diplôme d’étude collégiale) professionnel en électrodynamisme au cégep (technique électronique) et un baccalauréat en sciences sp. Informatique (à l’université).

  • 19 ans, c est déjà plus que le pleine âge pour la découverte de la sexualité... et ses papas ne savent certainement pas tout, ce qui est bien évidement normal. Mais plus il y a de dialogue, c'est une toujours une bonne chose. Même si ce n'est pas toujours à effet immédiat. Ceci n'est bien sûr qu'un avis.