Mon histoire [message optimiste inside]

  • Bonjour à tous !


    J'ai été circoncis vers l'âge de 5ans, à cause de légères brûlures quand j'urinais et quelques rougeurs sur le gland. Je ne sais pas s'il y avait un phymosis, probablement mais je me rappelle pas très bien.


    Par contre, je me souvient comme si c'était hier de la pré-visite chez le chirurgien, et de ses paroles réconfortantes à l'attention de mon père : vous verrez, je vais faire ça bien et le résultat sera beau.
    C'est quand même dingue de rassurer le père et pas l'être concerné, fragile et qui se demande ce qui lui arrive, surtout que ça ne faisait que quelques mois que l'on m'avait adopté.


    Je me suis évidemment posé des tas de questions et j'ai eu des craintes par rapport à ce changement physique dont j'avais fait l'objet. Mes premières douches en commun en colonie ou au sport ont été évidemment des périodes de troubles et de questionnement. La première fois ou une fille m'a mis la main au paquet, la première fois que j'aurai un rapport sexuel etc ....
    Puis je me suis rendu compte que ça ne changerait rien d'avoir peur, et j'ai donc foncé tête baissée (ou levée devrais-je dire :D ) dans mon premier rapport sexuel, et malgré mes craintes tout s'est bien passé.
    Ma première copine était plus gênée que moi en me voyant rire à sa question : "tu es juif?" Ça a même contribué à détendre l'atmosphère bizarrement :D


    Je peux dire que j'ai eu une sexualité normale et très appréciable, parfois même assez débridée :whistling: et le fait d'être circoncis ne m'a jamais gêné plus que ça.
    Je précise que j'ai été "bien" circoncis, c'est à dire pas trop court avec une cicatrice à peine visible et régulière.


    Alors, où est le problème me direz vous ?!


    Entendons nous bien : j'ai eu, en tant qu'enfant de l'assistance, à mener des combats bien plus importants et dangereux pour mon état physique et psychique, que mon problème de circoncision!


    Mais il y avait ces questions récurrentes qui me taraudait : comment ça aurait été si on t'avait pas coupé, pourquoi on coupe pas tout le monde, pourquoi moi, comment on se masturbe avec un prépuce.
    Et pendant les cours, la maitresse chargée de nous faire l'éducation sexuelle, qui parlait du prépuce, en éludant le sujet de la circoncision comme si cette pratique n'avait jamais existé!


    Puis cette sensation que l'on ressent tous : on m'a enlevé arbitrairement une partie de mon corps dont je ne pourrais jamais découvrir toutes les subtilités. Je n'en ai jamais fais une fixation, mais j'ai en horreur tout ces actes idiots qui entament l'intégrité physique ou morale d'une personne, et encore plus quand il s'agit d'un enfant.


    Par contre, mis à part les cas de séquelles physiques graves ou de ratages qui m'attristent et me révoltent au plus haut point (et je ne parle pas des décès) et me font dire qu'il faut absolument arrêter ce massacre, là dessus on est tous d'accord, je suis vraiment étonné de voir à quel point certaines personnes ont été "détruites psychologiquement" par leur circoncision.
    Dieu sait si j'ai eu une enfance difficile et semée d'embûches, j'avoue ne pas comprendre comment on peut se gâcher la vie à ce point. Dans ces cas là, l'acte de la circoncision est-il vraiment le seul à l'origine du mal être de la personne ? Ou cette personne cristallise elle tout ses problèmes autour de sa circoncision, seul acte dicible qu'elle peut reprocher à un tiers ?
    Je considère que la circoncision que j'ai subie est sans nul doute de la faute de mon entourage (parents, médecins). Par contre, les suites que j'y donne, c'est moi qui en suis l'instigateur, et de ce fait le responsable, rapport à l'importance que je laisse à cet acte et aux effets néfastes répercutés sur mon psyché .


    Oui la circoncision est une aberration mais il faut vivre et profiter de notre vie sexuelle. Même avec un pénis circoncis on peut prendre un pied d'enfer et ce n'est pas un handicap majeur que de manquer de prépuce ! Votre sexe est magnifique même avec cette partie en moins et encore beaucoup de femmes préfèrent les circoncis. Aimez votre sexe et ne lui faites aucun reproche, réconciliez vous avec lui, chouchoutez le et il vous le rendra bien :D
    Les intacts ont aussi des problèmes d’éjaculation, d'érection, de douleurs au niveau du frein ou des irritations du prépuce. Apprenez à faire l'impasse sur la partie manquante pour mettre l'accent sur la partie encore présente ;) et quelle partie :love:
    Haut les cœurs les amis !!!! :D et comme dirait mon ami coué : mon sexe est beau, mon sexe est gros, j'aime mon sexe, elles sont toutes folles de mon sexe ... ok j'en rajoute, et alors !!! :D:D:D



    ... Puis j'ai découvert tout à fait par hasard, la restauration ... mais ça c'est une autre histoire.

    Le prépuce n'est pas l'emballage, c'est la friandise !!!


    "No pain, no gain !"


    Argh, plus d'encre dans le clavier...

  • Merci pour ce témoignage Diablo :)


    Citation

    Mais il y avait ces questions récurrentes qui me taraudait : comment ça aurait été si on t'avait pas coupé, pourquoi on coupe pas tout le monde, pourquoi moi, comment on se masturbe avec un prépuce.


    Citation

    Puis cette sensation que l'on ressent tous : on m'a enlevé arbitrairement une partie de mon corps dont je ne pourrais jamais découvrir toutes les subtilités. Je n'en ai jamais fais une fixation, mais j'ai en horreur tout ces actes idiots qui entament l'intégrité physique ou morale d'une personne, et encore plus quand il s'agit d'un enfant.


    Je me retrouve totalement là-dedans.


    Concernant les hommes qui vont mal psychologiquement, il y a de tout : des "circoncisions ratées" au simple fait d'hommes légitimement furieux qu'on leur ait retiré une partie du corps.


    Regarde par exemple les témoignages vidéo de cette page : http://www.droitaucorps.com/te…ommes-contre-circoncision


    Rien que le fait que quelqu'un t'ai retiré une partie du corps et que ce soit définitif rend totalement compréhensible les troubles psychologiques de certaines victimes.


    Après, d'autres l'acceptent mieux... tant mieux pour eux. Il y aussi énormément de facteurs qui jouent (sociaux, religieux, psychologiques, parents...).