Anathème, une belle chanson de Morice Benin contre les mutilations sexuelles

  • "Deux concerts au profit de la Global Alliance against Female Genital Mutilation (l'heure de celui du dimanche 15 reste à fixer)


    Métro : Pont de l'Alma - Alma-Marceau - Ecole militaire


    Réservations : envoyer un chèque de 20 Euros à Hervé Navoiseau 89 rue d'Hauteville 75010 Paris, les billets seront donnés à l'entrée."


    Rien de bien original en somme.

  • Mais c'est à toi, cher Bech, d'apporter la nouveauté de ton argent frais...


    Tu seras bien payé de retour puisque Morice va chanter une chanson contre les mutilations sexuelles qu'il vient de composer, ce qui est un événement dans la chanson française.


    Bien à toi dans l'attente de ton chèque, Hervé

    A bas les châtiments corporels des enfants ; ils leur enseignent la violence et la raison du plus fort.

  • Ecoutez sur youtube : #mce_temp_url#


    Anathème


    Petit juif de la diaspora
    On t’a coupé l’bout du pénis
    Pour signer ton appartenance
    Au peuple élu, divin, viril
    P’tit musulman de la Kasbah
    C’est la même césure qui te guette
    Tout le troupeau, dévots d’Allah
    Croit se purifier par ce geste
    Aussitôt nés, déjà la guerre
    Petits mâles hurlant leur douleur
    Arrachés au sein de vos mères
    Par tous ces pères inquisiteurs
    Agneaux livrés en pâture
    A ces bourreaux, ces potentats
    Sanctifiés par le Talmud
    Missionnés par la Sunna
    Petit juif de la diaspora
    P’tit musulman de la kasbah
    T’as pas le choix !


    Et pour la fillette africaine
    A mille kilomètres de là
    C’est le temps de l’infinie peine :
    Excisée pour devenir femme !
    Sa mère la sacrifie docile
    Au diktat du groupe puritain
    L’entaillant de tout son plaisir
    Sexe poubelle dans ton écrin
    Ce sont les femmes qui te font ça
    Perpétuant la tradition
    Protégeant leur état d’esclaves
    Femmes nées dans la soumission


    Comment s’étonner que plus tard
    Certains mâles devenus grands
    Deviennent ces violeurs incurables
    Se vengeant inconsciemment
    Entretenant la haine
    De cette violence originelle
    Marquée dès la petite enfance
    Incrustée au fond de leur chair
    De leurs sexes virginités
    Au cœur de l’être :
    L’anathème…


    Le bébé juif, l’africaine
    Le garçonnet de l’Islam
    Seront-ils victimes éternelles
    De ce patriarcat sans âme ?...


    Où nous pousse le délire
    De ces temps de perdition
    Le pouvoir ronge le fruit
    La folie tient lieu de raison
    L'humanité s'enlise
    Ainsi nos tours de babel
    Attisent la haine, le fiel
    Guerre sainte contre sainte guerre
    Inversent le mal en le bien
    Respirer est un défi
    Le pardon l'unique sentence
    Nos âmes cherchent prise
    Au filet d'une existence
    Et murmurent une oraison
    Ainsi s'écouleraient nos vies
    Dans la traversée d'un désert
    Aveugles en quête d'un cri
    Qui percerait le sommeil


    Paroles et musique : Morice Benin, août 2014, avec l’éclairage d’Hervé Bertaux-Navoiseau

    A bas les châtiments corporels des enfants ; ils leur enseignent la violence et la raison du plus fort.

    Message modifié 1 fois, dernière modification par Hervé Bertaux-Navoiseau ().