ARTICLE LIE : La circoncision contre le sida, entre mensonge, sexisme et apartheid
La mise en œuvre de la circoncision de masse en Afrique aboutira à l'effet inverse
: propager l'épidémie par négligence de l'usage du préservatif, pour deux raisons :
1/ Les circoncis sont réticents à l'usage du préservatif
D'une part les circoncis – en particulier les jeunes sujets – se croient suffisamment protégés (1, 2, 3). La rumeur s'est
répandue en Afrique : "La circoncision, c'est le meilleur préservatif, le meilleur vaccin !" D'autre part et surtout, en portant atteinte à la sensibilité
du gland (4), la circoncision rend l'utilisation du préservatif, déjà peu agréable aux entiers, carrément rébarbative, si bien que ces messieurs refusent
les demandes de leur partenaire en ce sens. L'extension de l'épidémie en Afrique et aux USA (5) – où la majorité de la population est circoncise – semble
montrer qu'à long terme, la circoncision a l'effet inverse du but recherché. Le fait est qu'avec un taux de contamination du double de celui de l'Europe,
les USA sont le pays développé où l'épidémie s'est le plus propagée, et que l'Afrique est le continent le plus touché.
2/ La pire conséquence de la circoncision : elle rend les femmes plus sujettes à la contamination
La deuxième raison est l'aggravation de la transmissibilité du HIV aux femmes – et aux enfants des femmes enceintes
– due à l'abrasion du vagin provoquée par l'absence du prépuce.
Trois enquêtes (6, 7, 8 ) ont révélé que le prépuce limite les frottements irritants pour le vagin, pour cinq raisons : un, les entiers n'ont besoin que
de trois minutes pour parvenir à l'orgasme et peuvent prolonger cette durée au besoin, deux, ils recherchent les sensations douces procurées par
l'exquise sensibilité érogène et de toucher fin du prépuce (celle du gland est purement érogène) par des mouvements d'amplitude modérée, dans
un acte moins gymnastique, plus lent, doux et tendre (le bang-bang de Jack Nicholson ne peut être comparé à la douceur aérienne des scènes
d'amour de Michelangelo Antonioni), trois, n'étant plus une muqueuse, le gland circoncis, devenu une peau calleuse, dix fois plus épaisse (9), a perdu
sa délicatesse et son moelleux, quatre, le prépuce coulisse sur la hampe si bien que les frictions contre le vagin sont réduites, cinq, par sa mobilité
et ses replis, il joue un rôle semblable à celui des segments d'un piston et limite l'évacuation des sécrétions vaginales par la couronne du gland.
A l'inverse, Hammond (9) signale chez les circoncis "une extraordinaire
stimulation nécessaire à l'orgasme". Pour compenser leur perte de sensibilité, les mutilés
du prépuce ont besoin d'une grande amplitude de mouvement induisant, certes, le
massage profond du gland recherché mais aussi des frottements intenses. De plus
le champignon de la couronne de leur gland évacue peu à peu les sécrétions et
le vagin s'irrite. Selon l'enquête de Frisch (10) qui a porté sur un grand nombre de sujets, leurs partenaires ont
d'une part des difficultés plus fréquentes pour parvenir à l'orgasme, d'autre
part, quatre fois plus souvent (12% versus 3%), des douleurs dans les rapports (dyspareunie).
Le comble sont les monstrueuses pratique de l'excision et,
par dessus le marché, du "dry sex" inventé par les
circoncis pour obtenir une satisfaction plus rapide. En supprimant la lubrification naturelle, ces deux
pratiques raccourcissent la durée de leurs laborieux efforts pour parvenir à
l'orgasme. C'est aux dépens de leurs compagnes, traitées comme purs objets. Imposé
aux femmes. Evidemment, le dry sex (11) exclut l'usage du préservatif déjà
limité par la circoncision. Cela irrite au maximum le vagin, provoquant même, très souvent, des douleurs pour la
femme. Mais, comme révélé par une gynécologue (12), dans le couple excisée-circoncis, certains de ces messieurs protestent lorsque leur
partenaire excisée souhaite utiliser le lubrifiant prescrit pour la diminuer.
Résultat : la circoncision aggrave la transmissibilité du SIDA aux
femmes et les africaines sont plus susceptibles que les hommes d'être contaminées par le
VIH. Les rapports 2004 et 2006 d'ONUSIDA (13) ont révélé la
contamination de 13 femmes pour 10 hommes en Afrique.
En Afrique subsaharienne, les femmes représentent 59% des personnes contaminées et 75% des séropositifs de 15 à 24 ans.
Mais l'Afrique subsaharienne est la terre du "dry sex". En
démontrant que le risque de contracter le HIV est de 55% plus élevé pour les femmes de circoncis
séropositifs dans les deux années suivant la circoncision de leur compagnon (cette dernière, inutile, est effectuée pour que ces messieurs ne soient
pas "discriminés" !), deux enquêtes (14, 15) apportent la preuve des affirmations précédentes, rédigées
en 2007 après la publication de l'enquête du docteur Auvert. Si le risque est diminué de 50% à 60% pour les hommes
mais augmenté d'autant pour les femmes, alors les éventuels fœtus, non-inclus
dans la statistique, devraient faire la décision contre la circoncision.