Charlie Hebdo en juillet 2012 à propos du jugement de Cologne, de Charb

  • Condamnation de la circoncision


    Enfin une bonne nouvelle sur le front de la lutte contre la connerie! En Allemagne, le tribunal de grande instance de Cologne a estimé que circoncire un enfant pour des motifs religieux revenait à lui infliger une blessure. Si le jugement fait jurisprudence, tout parent qui fait circoncire son enfant pour plaire à Dieu pourra être condamné.


    Le Conseil central des juifs d’Allemagne et le Conseil de coordination des musulmans en Allemagne sont révoltés. Pour le porte-parole des musulmans, il est impensable qu’on criminalise des coutumes millénaires. Ah, ces fameux millénaires qui sont appelés à la rescousse par tous les crétins de la Terre! Ce n’est pas à la raison, à la justice ou à la société de valider ou non telle pratique, mais au temps. L’habitude, plus forte que la loi… Et la coutume d’exciser les petites filles, elle n’est pas millénaire?


    Dans son jugement, le tribunal a estimé que «le corps de l’enfant était modifié durablement et de manière irréparable par la circoncision» et que «cette modification est contraire à l’intérêt de l’enfant qui doit décider plus tard par lui-même de son appartenance religieuse». En France, on interdit à des adultes responsables de sortir dans la rue déguisés en Fantômas, mais il est permis de charcuter un gamin pour imprimer dans sa chair son appartenance à une religion qu’il n’a pas choisie. On est jaloux. Pourquoi notre République laïque est-elle à la traîne sur ce sujet? Parce que l’amputation du prépuce n’est pas un signe ostentatoire tant qu’on ne se balade pas à poil? Des parents de culte animiste ont-ils le droit de demander à un médecin de scarifier leur enfant? Quel médecin accepterait de faire une telle chose?


    Le président du Conseil central des juifs d’Allemagne estime, quant à lui, que le jugement de Cologne est une atteinte à la liberté religieuse. La liberté religieuse des parents, sans doute… Quelle liberté religieuse pour l’enfant qu’on marque de manière indélébile comme juif, comme musulman ou comme n’importe quoi d’autre?


    On dira que, dans de nombreux pays du monde, la circoncision est massivement pratiquée sur les enfants pour des raisons «d’hygiène». La circoncision n’est finalement que très rarement pratiquée pour des raisons médicales. Quelle différence y a-t-il donc entre le petit juif ou musulman circoncis pour des raisons religieuses et l’enfant que les parents circoncisent parce qu’ils pensent que c’est plus hygiénique? Physiquement, le résultat est le même. Oui. Mais, psychologiquement, ce n’est pas la même chose. Lorsqu’on vous rabâche que votre bout de zob en moins est le signe de votre lien particulier avec Dieu et avec ceux qui y croient, ça change tout.


    Et les catholiques allemands, et les protestants allemands, ils en pensent quoi, du jugement de Cologne? Pour les représentants des deux cultes, il s’agit également d’une atteinte à la liberté religieuse.


    On comprend que les catholiques n’aient pas envie qu’un jour on leur interdise de baptiser des bébés au motif que c’est à eux de décider une fois adultes de leur appartenance religieuse. Quant aux protestants, qui généralement attendent que l’enfant soit en âge de comprendre ce que représente le baptême pour le lui proposer, on suppose qu’ils condamnent le jugement de Cologne par solidarité. Les membres du lobby du Sacré, qui est un lobby comme les autres, se serrent les coudes.


    Oui à la liberté de conscience en toute conscience. S’il est facile de couper le prépuce, il est plus difficile de le recoudre. Et il faudrait certainement un miracle pour qu’il repousse…

  • Hécatombe chez les prépuces 21 Jul 2011


    Plusieurs pays africains sont en train de développer des campagnes de circoncision à grande échelle. Certains y voient la panacée pour lutter contre le sida. Pour d’autres — mais qui peinent à se faire entendre —, ce n’est qu’un leurre, et de surcroît dangereux.


    Tous les jours, des dizaines d’Africains disent adieu à leur prépuce. Pas par religion ou tradition, mais dans l’espoir d’être protégés contre le sida. Ils se rendent dans un centre médicalisé (quand ce n’est pas chez le boucher), et, en une dizaine de minutes, hop! c’est fait. Ils sont déjà des dizaines de milliers à avoir franchi le pas, au Kenya, en Ouganda, au Zimbabwe… Et ce n’est que le début.
    L’Afrique du Sud compte circoncire 2,5 millions d’hommes d’ici à 2014. Elle vient même de lancer des compagnes de circoncision des détenus dans les prisons. Les volontaires seraient tellement nombreux que le ministre de la Santé de la province du KwaZulu-Natal se déclare «débordé».
    Encore mieux, toujours en Afrique du Sud. En guise de promotion de la circoncision, les organisateurs de la traditionnelle «Cérémonie des premiers fruits», qui s’est déroulée au mois de décembre, ont décidé de n’accepter que les hommes circoncis à la fête! Je n’ai pas réussi à savoir si les 10000 participants ont vraiment montré leur bite à l’entrée.


    Latex et bistouri


    Tout a commencé en 2008, après que des études ont conclu que la circoncision réduisait de moitié les risques de contamination par le VIH. En première ligne de ces travaux, le chercheur de l’Inserm Bertran Auvert. Scientifiquement, le phénomène s’explique par le fait que le prépuce contient des cellules qui servent de porte d’entrée au virus. Supprimez le prépuce, vous réduisez les risques de transmission. Depuis ces résultats, les campagnes de circoncision en Afrique ont obtenu de nombreux soutiens, qui vont de l’Organisation mondiale de la santé à la Fondation Bill Gates, en passant par des organisations israéliennes de promotion de la circoncision… Si la circoncision réduit vraiment les risques de contamination, rien à redire. Le problème, c’est que ça devient moins sûr dès qu’on creuse un peu.
    Pour commencer, il faut préciser que la circoncision masculine ne protège absolument pas les femmes contre le sida. Ce qui relativise déjà son impact. Pour ce qui est des hommes, personne ne conteste la division par deux des risques de contamination. Mais, et c’est important : à court terme. Ce qui est contesté, c’est l’efficacité à long terme de la circoncision. Pour prendre une image, imaginez la roulette russe. Si vous mettez deux balles dans le barillet au lieu de quatre, vous avez deux fois moins de chances de mourir en appuyant une fois sur la gâchette. Mais si vous tirez sans cesse à longueur de journée, vous finirez par prendre une balle. En langage plus scientifique : une réduction des risques à court terme devient inefficace à long terme, au fur et à mesure qu’augmente l’exposition au risque. D’ailleurs, plusieurs recherches ont montré qu’il n’y a pas moins de sida dans les pays où les hommes sont traditionnellement circoncis que dans ceux où ils ne le sont pas (en mettant de côté les mœurs : le sida voyage moins dans les pays musulmans, où les braguettes sont fermées à double tour, mais ce n’est pas grâce à la circoncision).


    Circoncision: une capote percée


    Surtout, la circoncision brouille le message sur la capote. La circoncision est efficace à 50%, la capote à 100%. Dans les pays qui circoncisent, les médecins doivent donc dire: «Faites-vous circoncire, mais mettez quand même un préservatif.» Vous croyez que les types vont faire ça? Évidemment, non. S’ils optent pour le coup de bistouri, c’est parce qu’ils se croient protégés à faible coût, pas pour acheter des capotes hors de prix (dans beaucoup de pays africains, une boîte coûte une journée de salaire — et encore, pour ceux qui travaillent).
    Quelques voix s’élèvent donc contre les campagnes de circoncision massive. Pas en France, certes. Mais aux États-Unis, on trouve des associations de médecins opposés à la circoncision1. En Afrique du Sud, le combat est mené par l’organisation Nocir. Pour son codirecteur, Shelton Kaye, la circoncision n’est que poudre aux yeux servant à «montrer que quelque chose est fait pour stopper le sida». Il a même écrit une lettre ouverte au département de la santé de l’État du KwaZulu-Natal pour expliquer que «tout ce qui affaiblit le message sur le port du préservatif devrait être fortement découragé». Mais qui écoute Shelton Kaye? En Afrique du Sud comme ailleurs, quasiment personne.
    S’engager dans des campagnes de circoncision à grande échelle revient pourtant — de fait — à abandonner la seule vraie méthode efficace: la diffusion massive de capotes gratuites. Mais il est vrai que ça coûte plus cher.

  • Merci Fidelis de nous rappeler que Charlie luttait contre toutes les aberrations !!


    En plus les arguments énoncés sont vraiment "tout public" et peuvent être compris par tous (bon y a toujours des cons... ;) )



    Nicoco

    "je suis circoncis... J'ai vraiment pas de peau !" :D


    "Je suis circoncis... Mais j'ai arrêté !" :thumbsup:

  • Le prépuce est-il recyclable ? Par Fischetti (date : ? )


    Circoncis du monde entier, unissez-vous ! À raison, d’environ un centimètre par prépuce et de 650 millions de circoncis – africains, juifs, musulmans et nord-américains –, ça nous fait quelque 6 500 kilomètres de peau perdue. En mettant bout à bout les prépuces de tous les circoncis qui peuplent actuellement la terre, on aurait de quoi relier Paris à Katmandou... Quel gâchis ! C’est pourquoi il faut encourager toutes les méthodes de recyclage du prépuce. L’une des plus intéressantes, c’est la greffe de peau [1].
    Ça ne veut pas dire que les brûlés s’appliqueront directement de la peau de bite sur le visage. En fait, la technique est plus subtile. Elle consiste à placer les cellules de prépuce dans du collagène de bovin. Et là, elles se reproduisent : un seul prépuce peut ainsi générer 25 000 m2 de peau. Avec 650 millions de prépuces, on aurait largement de quoi offrir un lifting à tous les lépreux du globe.


    Le grand intérêt des cellules de prépuce, c’est leur grande capacité de division et de différenciation. Autrement, ce sont des cellules souches qui peuvent être utilisées un peu partout dans le corps. A la suite d’un grave brulûre, un homme s’est même fait coudre de nouvelles peaupières à base de prépuce [2]. Les matins où il se lève avec de petits yeux, il est la parfaite incarnation de l’expression « avoir des yeux en trou de pine ». Applaudissons donc sans réserve le recyclage médical du prépuce.


    D’ailleurs, ce n’est pas le seul : en Israël, le prépuce entre dans la fabrication de l’interféron, un produit utilisé dans le traitement du cancer (voilà de quoi faire réfléchir l’antisémite soigné grâce à du prépuce juif...).


    Parce que, en dehors de ça, on serait bien en peine de trouver une quelconque utilité à la circoncision. Bien sûr, elle est nécessaire en cas de phimosis, une malformation qui empêche le gland de se décalotter. Pourtant cela ne justifie pas la majorité des circoncisions. En fait, celles-ci sont essentiellement imposées par un rituel religieux. Ou pis, par la simple habitude, comme aux États-Unis où 60 % des hommes sont circoncis, quel que soit leur culte. Et souvent aussi, les parents pensent que « c’est plus propre ».


    Et c’est bien là le pire, ce mythe de l’hygiène. Certes, le prépuce peut s’infecter. Mais seulement s’il est sale ! Ce qui était justifié à l’époque où les gosses passaient leur temps à quatre pattes dans le sable et se lavaient une fois par mois devient ridicule à l’ère de la douche et du savon. Substituer l’ablation au lavage est aussi absurde que de couper les oreilles plutôt que d’utiliser des Coton-Tige (à ce compte-là, il faudrait également supprimer les dangereux foyers microbiens formés par les lèvres vaginales des jeunes filles...).


    Cela dit, plusieurs études [3] ont montré que la suppression du prépuce diminue les risques de transmission du sida. Les cellules du prépuce sont des portes d’entrées pour le virus, si on les supprime, il passe plus deux fois difficilement. Ca, c’est attesté. Seulement, imaginez que vous jouez à la roulette russe avec un révolver. Si vous mettez une balle ou lieu de deux dans le barillet, vous avez deux fois moins de chances de mourir. Mais si vous tirez tous les jours pendant des semains et des mois, vous finirez bien tôt ou tard par la prendre, la balle. Remplacez balle par virus et barillet par précuce, et vous comprendrez pourquoi l’efficacité de la circoncisision à long terme est controversée [4]. En plus de ça, si l’on compare plusieurs populations où la liberté sexuelle est la même, mais où la circoncision est plus ou moins pratiquée, il n’y a pas moins de sida chez les circoncis.


    Mais les principales motivation de la circoncision sont évidemment d’ordre symbolique. Dans ce registre, les interprétations ne manquent pas. On dit que la circoncision servirait à éliminer la part féminine chez l’homme, pour mieux « séparer » les sexes, étant donné qu’un bout de peau qui se balade, ça fait gonzesse. Par exemple, les Dogon du Mali pensent que les garçons cachent une âme féminine dans le prépuce et les filles une âme masculine dans le clitoris. Alors, on cisaille tout, et c’est réglé. Autre interprétation : pour Freud, la circoncision est l’expression de la soumission à la volonté du père castrateur, qui lance ainsi un avertissement : ne me concurrence pas, sinon tu risques de subir une vraie castration, bien plus grave que celle dont tu viens d’avoir un aperçu. On peut aussi interpréter la circoncision comme une sorte de bizutage fondé sur la vieille idée qu’il faut en baver pour être un mec et qui conduit à tous ces rites initiatiques dont les modalités varient selon les peuples : marcher sur des braises, jeûner deux semaines dans la jungle, ou subir d’autres mutilations comme l’incision du pénis en deux sur toute sa longueur... Il y a encore bien d’autres interprétations, mystiques, religieuses, ou psychanalytiques de la circoncision...


    Même chez les catholiques, qui ne la pratiquent pas, on peut en soupçonner des traces symboliques : la tonsure des moines n’évoque-t-elle pas une sorte de circoncision capillaire qui donne au crâne une allure assez proche de ce qu’on pourrait appeler une « tête de gland » ? Mais, à côté de ça, le David de Michel-Ange, qui est censé représenter un juif, n’est pas circoncis : est-ce par pudeur ou pour ne pas froisser les catholiques avec un signe de judéité ? Naturellement, là où le prépuce est le plus valorisé, c’est en Israël : il y est même quantifié à 3 % du corps. En effet, lorsqu’un jeune homme passe l’examen médical du service militaire, chacun de ses « défauts » lui fait perdre des points. En partant du principe qu’un corps « entier » correspond à un score de 100, eh dans la pratique, tous les hommes sont notés au maximum sur 97 !
    La circoncision est si répandue qu’il est même tabou de la remettre en question (à tel point qu’à l’heure où la pédophilie n’a jamais été autant sanctionnée, le dernier homme qui peut sucer un sexe d’enfant sans être inquiété, c’est un rabbin après une circoncision (dans l’étape dite mezizah, soi-disant pour désinfecter, alors qu’évidemment cela produit l’effet inverse...).


    En définitive, la circoncision n’est rien d’autre qu’une mutilation sexuelle. Ses défenseurs prétendent qu’elle n’est pas douloureuse. L’anesthésie ne se justifie pas, disent-ils, car le système nerveux du petit garçon est encore immature ! Là, c’est une autre énigme qui est posée : comment un adulte sain d’esprit peut-il raisonnablement penser qu’un bébé (de trois jours chez les juifs) ou un jeune garçon (de trois à sept ans chez les musulmans) reste insensible à un charcutage dont la seule évocation soulève des frissons chez tout un chacun ?
    Même quand elle pratiquée sous anesthésie, la circoncision reste une atteinte à l’intégrité du corps si est pratiquée sur un bébé à qui l’on a pas demandé son avis. Parfois, mais rarement, quelques voix s’élèvent. En 1999, l’Académie des pédiatres américains déclarait, pour la première fois, que la circoncision « n’avait pas de justification médicale ». Certains allant même jusqu’à préciser qu’elle est « contraire au premier principe éthique qui consiste à ne pas blesser ». Mais en France, quel médecin oserait rappeler que le code de déontologie médicale stipule qu’« aucune mutilation ne peut être pratiquée sans motif médical très sérieux » ?


    Les partisans de la circoncision affirment encore qu’elle n’inhibe pas le plaisir, contrairement aux autres mutilations sexuelles comme l’excision. Les circoncis ne se plaignent pas, clament-ils. Cela dit, ils ne peuvent pas évaluer le rôle du prépuce, s’ils ont été circoncis tout petits ! Or celui-ci possède dix fois plus de récepteurs sensoriels que le gland. Comment imaginer que cela n’ait aucun effet sur la sensibilité ? D’ailleurs, aux États-Unis, une étude a montré que 60 % des circoncis pour des raisons médicales se plaignent d’une perte de sensibilité.
    De nombreux hommes circoncis à la naissance n’apprécient pas du tout cette marque d’amour imposée par leurs parents. Les plus radicaux vont même jusqu’à effectuer une « restauration de prépuce ». Une technique qui consiste à allonger la peau de pénis restante et à la maintenir pendant plusieurs semaines par du papier adhésif, éventuellement en la tirant avec un poids. Au bout d’un an on peut espérer une couverture complète du gland. La technique n’est pas nouvelle. Elle était déjà utilisée pendant le règne de l’empereur romain Hadrien. Comme les juifs devaient payer une taxe pour chaque mâle circoncis, afin d’y échapper ils avaient inventé un manchon en bronze qui étirait le prépuce. Plus récemment, sous le régime nazi, des médecins proposaient (à prix d’or) des restaurations de prépuce aux juifs qui y voyait le dernier espoir d’échapper aux rafles.


    Pourtant la restauration de prépuce n’est qu’un pis-aller, et la circoncision a encore de beaux jours devant elle. Alors, autant qu’elle serve à quelque chose. Dans les sociétés traditionnelles, on mangeait le prépuce ou on le portait en pendentif, ce qui contribuait à le réintégrer socialement. Aujourd’hui, le recyclage médical est la seule perspective qui s’ouvre au prépuce orphelin. Mais attendant que ses applications thérapeutiques se développent, c’est surtout son ablation qui coûte de l’argent aux systèmes de santé. En effet, pour bénéficier d’une circoncision rituelle mais gratuite, de nombreux parents sollicitent un médecin conciliant, qui la fait passer le sous le compte d’un prétendu phimosis, qui lui est remboursé. Par le biais de cette magouille, c’est la Sécu qui prend en charge une pratique religieuse. Bonjour le respect du principe de laïcité ! Les avantages thérapeutiques du prépuce sont encore loin de compenser les manquements éthiques de circoncision.


    [1] Modèles de cultures cellulaires kératinocytaires de prépuce. Possibilité d’application chez les enfants brûlés, Mcheik J.-N., Annales de chirurgie plastique esthétique, 54, 2009


    [2] Repair of the upper eyelid by means of the prepuce after severe bums, Grabosch A., Annals of Plastic Surgery, 26, 1991


    [3] Randomized, controlled intervention trial of male circumcision for reduction of HIV infection risk: The ANRS 1265 trial, Auvert B, PLoS Med 2, 2005


    [4] Male Circumcision and HIV Control in Africa, Garenne M, PLoS Med 3, 1, 2006