Conséquences psychologiques et physiologiques de la restauration

  • Et encore un nouveau sujet! (Ça vous étonne? :D )


    Pour animer un peu le forum, j'ai décidé de prendre le problème à l'envers, on est tous ici pour dénoncer la circoncision, la notre ou en général et pour la restauration de notre prépuce.


    Mais sommes-nous vraiment prêt vivre avec un "nouvel organe"?
    Ces nouvelles fonctionnalités, sa nouvelle hygienne, sa nouvelle sensibilité.
    Est-ce que ce sera facile d’accepter l'idée de ne plus voir son pénis, que l'on a presque toujours connu "circoncis.
    Doit-on faire le "deuil" de ce sexe circoncis?


    Quels sont pour vous les conséquences psychologiques d'une restauration (pas de la circoncision, ça on connais :whistling: ).
    Beaucoup de greffé on eu du mal avec leur nouveau membre, car il était différent de celui qu'il avaient connu.


    Changez radicalement de coupe de cheveux, laissez vous pousser la barbe, prenez 25 kg. Allez-vous accepter votre "nouveau" corps aussi facilement.


    Les conséquences physiologiques ne seront-elle que positives ? Paradoxalement, je me pose la question: "et si je devenais trop sensible?" Et l'humidité à l'intérieur de mon nouveau prépuce, sera un nid à bactéries. Mon corps y est-il préparé?


    Amusons-nous à faire une auto-critique d'une restauration que nous avons presque tous entamé ici.
    Et pour contenter tout le monde, les "non-circoncis" ( oui je garde ce terme :D ), imaginez-vous circoncis ! On pourra comparer vos doutes et nos attentes.


    Nicoco

    "je suis circoncis... J'ai vraiment pas de peau !" :D


    "Je suis circoncis... Mais j'ai arrêté !" :thumbsup:

  • Intéressant ! Je m'étais également posé la question :)


    Sur le plan psychologique : je pense qu'il n'y a pas vraiment de risque, tout simplement car la restauration non chirurgicale du prépuce est quelque chose de progressif et qui prend énormément de temps ! Ce n'est pas comme s'il s'agissait d'une greffe, justement : en restaurant ton prépuce, c'est toi qui a le contrôle de l'évolution et tu peux décider d'arrêter à n'importe quel moment. Si tu continues, c'est qu'à priori tu es jusqu'ici satisfait de la nouvelle peau et que tu en veux plus, donc pas de problème.


    Sur le plan physiologique : pareil, c'est au fur et à mesure que tu veux constater une amélioration des sensations (ou pas), les différences avec cette nouvelle peau, etc. À partir du moment où tu peux t'arrêter quand tu veux... je pense que c'est ok :)


    Les témoignages négatifs doivent exister, mais jusqu'ici je dois dire que je n'ai lu que du positif ou presque (le seul témoignage négatif qui me vient en tête est celui de notre ami Sebiohazard qui ne poste plus depuis quelques jours...).


    J'ai déplacé ton topic dans la catégorie "Conséquences psychologiques - comment s'en sortir", mais avant de lire le contenu. Je me rends compte qu'il appartient peut-être plus à la catégorie "restauration du prépuce"... Qu'en pensez-vous ?

  • Je pense que pour ceux qui restaurent, il faudrait 5 ans de recul pour savoir s'il y a des regrêts.


    Sinon, je suis de l'avis de Nicolas. Restaurer son prépuce, c'est comme regarder un enfant grandir. C'est très progressif. Du jour au lendemain, on ne constate pas grand-chose. C'est en comparant sur des périodes plus longues qu'on voit du changement. Enfin, à un détail près. L'enfant, lui, grandit tout seul et celui que les parents appellent "le petit" devient de plus en plus grand sans qu'ils maitrisent le processus.


    Pour notre prépuce, l'évolution est progressive, sauf qu'en plus elle est choisie. N'étant pas enthousiasmé par l'idée d'attacher des trucs à mon pénis (surtout un crochet :!: ), j'ai commencé par restaurer avec du sparadrap et, un peu pour tester le concept au maximum, j'ai prolongé ce mode de restauration (notamment dans sa version nocturne) au delà du nécessaire.
    Conséquence assez logique, la nouvelle peau est assez épaisse. C'est joli de recalotter avec et cette peau serre bien le gland. Toutefois, en changeant de méthode grâce à des appareils d'étirement (TLC-X et maintenant DTR), j'ai pu tendre de la peau plus près du gland et la nouvelle est plus fine comme pour un vrai prépuce. Autrement dit, on voit le résultat obtenu et on rectifie les défauts.


    Il y a du très positif dans la restauration : un gland resensibilisé en quelques semaines et la peau qui coulisse bien au bout de quelques mois. Moi qui n'avais pas joué avec mon pénis intact (ils ne me l'ont pas laissé assez longtemps :cursing: ), c'est dans la 2ème partie de ma vie (ou pas loin si je dois finir super centenaire) que je découvre de nouveaux plaisirs 8o:thumbsup:


    Pour la sensibilité, dans les personnes intactes, il y en a qui on un prépuce long (CI-9) et qui même en érection ne sont pas naturellement décalottés. Ceux-là ont une sensibilité maximale de leur gland et certains apprécient passé la cinquantaine.


    Pour ma part, mon but est d'avoir le prépuce recouvert au repos et qu'il s'y remettre après des érections nocturnes où je pourrai être décalotté. Pas besoin de restaurer jusqu'à CI-9 pour ça et donc, je terminerai avec une sensibilité du gland moindre, quoique améliorée par rapport à ma période circoncise.


    Un regrêt, d'autant plus que je fais des photos de ma restauration, je n'ai pas conservé toute une série de photos d'avant où j'avais photographié mon pénis flasque et en érection. Mais si je n'ai plus cette série, j'en ai quand même de moi en plan d'ensemble nu debout ou assis. J'ai donc un élément de comparaison.
    En plus, par certains coté, un pénis décalotté rappelle à quelques détails près le pénis circoncis, sauf qu'on peut le voir recouvert. Donc, pour ça aussi, la restauration est un plus en augmentant les possibilités.


    Juste un truc que j'ai constaté en me douchant avec un jet fort sur le gland : ça devient légèrement douloureux. mais j'y voie là surtout l'amélioration de la sensibilité, donc encore une évolution positive.

  • vous avez déjà dit l'essentiel que je partage
    la grande différence en effet est que la restauration du prépuce telle que nous la pratiquons est lente et progressive et nous pouvons la stopper à tous moments.
    Ça nous laisse le temps de la reflexion et de nous habituer à cette nouvelle situation.
    C'est une vengeance sur ce qui nous a été imposé. C'est aussi une réappropriation de notre corps. Il est a nous on en fait ce que nous voulons.
    C'est aussi un merveilleux test de notre volonté à réussir ce que nous entreprenons
    La différence avec les intacts qui se font circoncire, c'est que du jour au lendemain l'irrémédiable est fait, il n'y a pas de temps de regret, plus possible de revenir en arrière. Et là l'acte devient traumatisant.
    Si la restauration du prépuce se faisait chirurgicalement, je pense qu'il en serait de même que pour la circoncision.

  • Je relance le sujet sûrement posté trop tôt, mais force est de constater qu'au travers de ma propre expérience et aux témoignages de certains d'entre vous, l'impact psychologique de la restauration n'est pas anodin.


    La restauration du prépuce a forcément un impact sur ce que l'on appelle "l'image du corps".
    Pour résumer, l'image du corps est la vison que l'on a "intégré"(accepté, avec laquelle on fonctionne) de nous à travers notre vécu physique, physiologique et psychologique.


    Même si l'on ne vit pas bien sa circoncision, nous nous sommes consciemment et inconsciemment construit avec.
    Changer cette construction, même si c'est "positif", va à l'encontre de ce que nous sommes vraiment.

    Pour certains d'entre nous l'idée même de se projeter avec un prépuce est impossible. Et pourtant, tout le monde a commencé des étirements voir acheter un appareil de restauration.


    Demandons-nous pourquoi certains ne sont pas "motivés" une fois l'appareil acheté.
    Pourquoi chez certains ça va plutôt vite et d'autres c'est très lent, voir même sans résultats?


    Prenons l'exemple de quelqu'un qui ne veut pas guérir d'une maladie. Au début le corps luttera par réflexe pour sa survie puis il cessera de se défendre et se laissera submerger par le mal car ce sera en accord avec cerveau conscient et inconscient.
    L'exemple des greffes compatibles, 2 fois sur 3 c'est un rejet du corps (et donc aussi de l'esprit)!


    La restauration c'est pareil, quelqu'un qui a envie d'avoir un prépuce juste comme ça, mais qui n'en est pas certain, qui ne se projette pas, qui a intégré le fait d'avoir le gland tout le temps découvert n'est pas à même de pouvoir accepter une restauration. Le cerveau, la physiologie et le corps de cette personne feront en sorte de ne pas produire la mitose nécessaire à la création de cette nouvelle peau.


    Le fait d'avoir un prépuce n'est pas intégré car ce n'est plus naturel chez nous.


    Chacun a ses propres motivations, chacun d'entre nous désire un prépuce pour une ou plusieurs raisons qui lui sont propres.
    Aristide et Bech sans vous offenser, vous avez un vécu, vous avez eu le temps de vous poser les bonnes questions.
    Votre histoire personnelle a sûrement joué sur le fait qu'aujourd'hui vous le voulez ce prépuce, vous avez le recul sur vous même.


    Mais certains d'entre-nous retardent l'échéance de la restauration, l'appréhendent, certains abandonnent aussi.


    Modifier physiquement et physiologiquement son pénis quand on est pas prêt à le faire est impossible quand on est sain d'esprit.


    Ce n'est pas mon sexe avec un prépuce que je verrais dans le miroir, c'est un nouveau "moi" (physique, physiologique et psychique)


    Je pense sincèrement qu'il faut d'abord s’accepter soi-même avant d'accepter ce que l'on voudrait être.


    Être en accord avec soi-même va faciliter la mise en place des changements dans le cerveau.
    Il faut se déconstruire pour mieux se reconstruire.


    Certains pensent qu'un prépuce réglera "les problèmes".
    Je pense que les problèmes doivent être réglés (ou au moins reconnus) avant de changer l'image que l'on a de notre corps pour ne pas biaiser cette image.


    Il faut aussi gérer l'entourage.
    Pour ma part je suis en couple depuis 10 ans avec la même personne.
    Elle m'a connu circoncis et me découvre au fur et à mesure avec un prépuce.
    De nouvelles sensations, de nouvelles demandes, une nouvelle apparence et aussi une personnalité différente (plus enjoué, plus charnel, plus démonstratif).


    Ce n'est pas évident pour elle non plus. En fait c'est exactement le même problème que nous.
    Elle s'est construite dans notre couple avec une certaine image de mon corps, et celui-ci se transforme et n'est plus le même. Il y a tromperie sur la marchandise!!


    Alors j'entend déjà les discours si elle t'aime elle te prendra tel que tu es.
    Je ne suis pas d'accord. Elle a aimé quelqu'un et aujourd'hui je suis différent.


    Alors il est important que cette restauration se fasse en accord avec vous même mais aussi la (ou les) personne(s) qui vivent "avec votre sexe" et tout ce qui va avec.


    Le fait même d'avoir étudié ma propre circoncision ces derniers mois a été salvateur.
    J'ai compris énormément de choses sur moi même, ma façon de vivre de penser, mes angoisses, mes désirs etc...


    J'arrive à mettre des mots sur les maux.
    La circoncision n'est pas responsable de tous les maux que j'ai pu avoir mais elle y était liée.


    J'ai bien conscience que tout le monde n'a pas forcément envie de faire ce genre d’introspection, mais je pense que c'est très important pour vivre sereinement et pour atteindre le but qui nous réunit tous sur ce site...


    Merci de m'avoir lu!


    N'hésitez pas à répondre, à poser des questions (ici ou en PM).


    Nicoco


    Ps: je pense que ce sujet devrait retourner dans la catégorie "restauration du prépuce".

    "je suis circoncis... J'ai vraiment pas de peau !" :D


    "Je suis circoncis... Mais j'ai arrêté !" :thumbsup:

  • Toujours intéressant tes sujets Nicoco, mais pour celui là, j'aurai préféré des réponses de personnes qu'on ne "voit" plus trop sur ce forum. Après un début enthousiasmant, ont ils arrêté ? Pourquoi ?


    Je pense à Byc et Barber, mais Levinsky et Simply ne sont pas venus ici longtemps.


    Il y a Diabolo qui fait des passages épisodiques, mais lui a presque fini sa restauration.
    Dans les habitués, il y a Nicolas qui pourrait réfléchir sur ses problèmes de motivation.


    Je partage ton analyse au sujet de la guérison des maladies (plutôt dans l'autre sens en fait, on se soigne soi-même si on veut guérir et qu'on s'en sent capable). Pour l'acceptation des greffes, il y a le premier greffé d'une main qui n'acceptait pas son nouveau membre. Il y a eu un rejet au bout d'à peu près 2 ans.


    Puisque tu me cites, je peux parler une fois de plus (même si je ne trouve pas ça très original) de ce qui m'a emmené à restaurer.


    Pendant plus de 40 ans, j'ai vécu circoncis sans vraiment me poser de questions. Les paroles du chirurgien "Ça ne changera rien, madame" qu'il répétait à ma grand mère lorsqu'elle posait des questions que je ne comprenais pas m'avaient mis en confiance.


    Dans ces dernières années, il y a eu deux "incidents" qui m'ont fait prendre conscience qu'un gland à nu présente des inconvénients. J'ai eu d'abord un coup de soleil sur le gland lors d'un séjour en montagne. Puis, j'ai pratiqué la randonue en groupe et on a l'habitude de mettre un short rapide lorsqu'on s'apprête à rencontrer des gens habillés. Mon premier short rapide avait une couture par devant qui le rendait rigide et le frottement direct du gland à cet endroit là était presque douloureux. Ça m'a fait penser qu'avec un prépuce, le problème ne se serait pas posé.


    Donc, dans les deux ans avant de restaurer (ou peut être un peu plus), j'ai commencé à avoir des doutes sur le bien fondé de la circoncision, et en y repensant, sur l'adéquation entre ma petite douleur pour pisser à 9 ans et l'opération qui avait réglé ce problème.


    Serait-ce dû à mon investissement dans l'Association pour le Promotion du Naturisme en Liberté (APNEL) (à ne pas confondre avec l'Agence Pour l'Emploi des Cadres de Bretagne sans le Z de Nicoco), et au fait que, comme d'autres, je me suis intéressé aux reportages naturistes dans les médias en déplorant leur manie de flouter certaines partie du milieu du corps et en constatant que les intervention les plus extrême (pixelisations à la youtube) ont plutôt tendance à attirer l'oeil, je me suis intéressé à ce qui était publié sans cette censure pudibonde.


    Non, je n'ai pas cherché dans le porno (même pas pensé en fait), plutôt dans les images de parties habituellement cachés du corps, voire de certains trucs qui sortent de ces parties cachées. Et la photothèque commune aux différents wikipedia comporte justement des photos sous licence "domaine public" pour "educational purposes" de ce genre de choses.


    Et à partir de là, j'ai eu l'idée de me renseigner sur le fonctionnement d'un truc que je ne connaissais pas trop, vu que je n'en avais pas sous la main, à savoir le prépuce.


    Et donc, en me renseignant sur le prépuce via internet, je tombe très rapidement sur l'article de Wikipedia sur la restauration du prépuce :!:
    Puis d'autres sites confirmeront que ce truc là est sérieux et parmi les méthodes de restauration possibles, l'une d'elle n'est pas trop barbare et m'inspire confiance.


    Bref, moi qui quelques heure plus tôt cherchais à me documenter sur le prépuce, j'avais la possibilité de m'en fabriquer un que je pourrai toujours avoir sous la main :thumbsup: (même si ça devait prendre 2 ans).


    C'est dans cet esprit que j'ai commencé ma restauration le soir même ou le lendemain (une nouvelle aventure en quelque sorte). Et comme j'ai vu presque que des sites anglophones sur ce sujet, j'ai décidé dès le début de prendre des notes et des photos pour un site que, faute de l'acceptation d'un nom plus explicite par l'hébergeur gratuit que j'ai choisi, j'ai appelé nouvellepeau.


    La suite, ben finalement, pendant les premières semaines, la restauration va très vite avec en prime la resensibilisation du gland qui n'était pas prévue et ajoute du plaisir. Bref, on constate que ça marche et c'est un encouragement pour continuer l'aventure.


    Voilà dans quel état d'esprit j'ai commencé et continué ma restauration : découvrir de nouveaux trucs.


    Pour ce qui est du problème de l'entourage, le problème est vite réglé en ce qui me concerne.
    Jusqu'à l'âge de 30 ans, j'ai vécu chez mes parents où ma mère et ma grand mère paternelle me demandaient des comptes sur ce que je faisais à l'extérieur (jusqu'au menu du restau U à midi). Une fois, alors que j'avais plus de 26 ans, j'ai trouvé ma grand-mère dans ma chambre en train de lire mon courrier.


    Lorsqu'à 30 ans, j'ai eu l'argent pour faire construire ma maison et commencer à avoir une vie privée, j'ai évité de chercher une femme pour ne pas retrouver le même genre de problèmes. Et depuis, je suis resté célibataire. Peut être même que ma circoncision a facilité les choses en limitant mes envies. Ma bisexualité (tendance homo) peut aussi m'avoir aidé.


    Donc, pas de compte à rendre à quelqu'un si je restaure mon prépuce. Comme depuis un an et demie j'habite dans une nouvelle région, ma mère qui n'a vu mon appartement qu'en photos risque d'avoir envie d'y faire un tour. Si elle passe dans ma chambre, elle pourra voir les différents appareillages et joints toriques. Dans ce cas, pas de problème pour expliquer à quoi ça sert. De toute façon, elle sait déjà depuis un certain temps qu'"il est grand le petit". :D

  • j'aurai préféré des réponses de personnes qu'on ne "voit" plus trop sur ce forum. Après un début enthousiasmant, ont ils arrêté ? Pourquoi ?


    Je les ai relancés il y a quelques semaine, mais je n'ai eu aucune réponse.Mais si ils ont arrêtés leur restauration, ce sera forcément pour une "Bonne" raison. ;)


    Dans ces dernières années, il y a eu deux "incidents" qui m'ont fait prendre conscience qu'un gland à nu présente des inconvénients. J'ai eu d'abord un coup de soleil sur le gland lors d'un séjour en montagne. Puis, j'ai pratiqué la randonue en groupe et on a l'habitude de mettre un short rapide lorsqu'on s'apprête à rencontrer des gens habillés. Mon premier short rapide avait une couture par devant qui le rendait rigide et le frottement direct du gland à cet endroit là était presque douloureux. Ça m'a fait penser qu'avec un prépuce, le problème ne se serait pas posé.


    C'est très intéressant, beaucoup commencent à restaurer à cause du manque de sensation mais toi c'est à cause d'une douleur ressentie (l'inverse en quelque sorte)


    Pour ce qui est du problème de l'entourage, le problème est vite réglé en ce qui me concerne.
    Jusqu'à l'âge de 30 ans, j'ai vécu chez mes parents où ma mère et ma grand mère paternelle me demandaient des comptes sur ce que je faisais à l'extérieur (jusqu'au menu du restau U à midi). Une fois, alors que j'avais plus de 26 ans, j'ai trouvé ma grand-mère dans ma chambre en train de lire mon courrier.


    Si j'osai je dirai: double symbolique de castration...


    Lorsqu'à 30 ans, j'ai eu l'argent pour faire construire ma maison et commencer à avoir une vie privée, j'ai évité de chercher une femme pour ne pas retrouver le même genre de problèmes. Et depuis, je suis resté célibataire. Peut être même que ma circoncision a facilité les choses en limitant mes envies. Ma bisexualité (tendance homo) peut aussi m'avoir aidé.


    Si tu préfères, on peut en parler plus en détail en PV, mais le fait que tu sois célibataire doit être effectivement dû à la situation jusqu'à 30 ans, mais aussi parce que cette situation me semble-t-il n'a pas été réglée, tu t'en es juste "éloigné".
    La bi-sexualité chez un circoncis est latente, un couple c'est chercher à compléter sa vie , en étant attiré par des hommes, le circoncis cherche quelque part à vivre par procuration ce qui lui manque. Dans l'idéal il ne cherchera pas un partenaire circoncis, ça le renvoi trop à sa propre situation...( Ce serait un bon post dans les "conséquences"(?) psy de la circoncision, j'y réfléchis)


    Merci pour ton témoignage en tout cas! :thumbsup:


    Nicoco

    "je suis circoncis... J'ai vraiment pas de peau !" :D


    "Je suis circoncis... Mais j'ai arrêté !" :thumbsup:


  • Si j'osai je dirai: double symbolique de castration...


    Un viol psychique plutôt.



    Si tu préfères, on peut en parler plus en détail en PV, mais le fait que tu sois célibataire doit être effectivement dû à la situation jusqu'à 30 ans,


    Tout à fait d'accord !


    mais aussi parce que cette situation me semble-t-il n'a pas été réglée, tu t'en es juste "éloigné".


    Quelqu'un d'autres me l'a dit aussi. Effectivement, ce problème m'a incité à me méfier des femmes et de leur manie à se mêler de tout. Avec les années de recul (et une personne en moins), je m'aperçois que le problème venait surtout de la grand mère. Mais c'était moins évident à l'époque, alors qu'à un moment, que dès que je rentrais d'une concentration moto, ma mère et ma grand mère n'attendaient pas que je me sois garé correctement pour me sauter dessus et m'embrasser au point qu'une fois je m'étais mis en colère par rapport à un tel empressement que je trouvais artificiel.


    La bi-sexualité chez un circoncis est latente, un couple c'est chercher à compléter sa vie , en étant attiré par des hommes, le circoncis cherche quelque part à vivre par procuration ce qui lui manque. Dans l'idéal il ne cherchera pas un partenaire circoncis, ça le renvoi trop à sa propre situation...( Ce serait un bon post dans les "conséquences"(?) psy de la circoncision, j'y réfléchis)


    Sujet de réflexion intéressant. Je ne voie pas pourquoi un circoncis aurait plus de besoin de bisexualité qu'un intact.
    Par ailleurs, sur d'autres forum, on voit la tendance inverse pour des gays. Des gens qui veulent se faire circoncire parce-que leur compagnon l'est déjà.
    Je pense que la circoncision est une mode chez les homosexuels (ou alors, ceux qui sont dans cette optique en parlent plus que ceux qui n'y verraient pas d'intérêt).


    Merci pour ton témoignage en tout cas! :thumbsup:


    Nicoco


    De rien, tu as toujours de bonnes idées pour animer ce forum.

  • Un viol psychique plutôt.
    C'est la même symbolique de soumission et de perte de contrôle.

    Effectivement, ce problème m'a incité à me méfier des femmes et de leur manie à se mêler de tout

    Tu généralises là, tu t'es juste construit avec une mauvaise image de la femme. Peut-être une forme de harcèlement venant de ta grand-mère, on entre dans une sorte de perversion narcissique.


    je m'aperçois que le problème venait surtout de la grand mère. Mais c'était moins évident à l'époque, alors qu'à un moment, que dès que je rentrais d'une concentration moto, ma mère et ma grand mère n'attendaient pas que je me sois garé correctement pour me sauter dessus et m'embrasser au point qu'une fois je m'étais mis en colère par rapport à un tel empressement que je trouvais artificiel.


    Tu étais la seule figure masculine? Où étaient le père et le grand-père? (si on est dans l'indiscret on peut passer en PM)
    Pourquoi trouvais-tu cela "artificiel"?
    Ta grand-mère avait pris la place de ta mère (rhétorique)? Ta mère était-elle une mère-fille (le terme prend d'ailleurs tout sont sens)?


    Sujet de réflexion intéressant. Je ne voie pas pourquoi un circoncis aurait plus de besoin de bisexualité qu'un intact.
    Je n'ai pas parlé de besoin de bisexualité mais de latence. Chez le circoncis cette latence est exacerbée par l'incomplétude de son corps (Physique, physio et psychique).
    Le désir( et ici besoin) conscient ou inconscient de retrouver le corps "complet" de la naissance avant la coupure du cordon.
    L'homme et la femme naissent "sexuels", pas hétéro, ni bi ni Homo mais juste sexuel. C'est l’environnement et le conditionnement (religieux, nataliste, pression sociale etc..) qui influencera les préférences sexuelles et sentimentales.
    Sans influence et sans pressions extérieures, le circoncis peut plus facilement atteindre par procuration ce dont il a besoin pour se compléter.
    L'expression "chercher sa moitié" prend tout son sens.


    Attention, tous les circoncis ne sont pas bi-sexuels. Mais tous les hommes (et les femmes) sont sexuels au départ.
    Reste à chacun de chercher si sa vie a été influencée par quelque chose d'"extérieur" pour être ce qui l'est aujourd'hui et si il est en accord avec lui même..


    Nicoco

    "je suis circoncis... J'ai vraiment pas de peau !" :D


    "Je suis circoncis... Mais j'ai arrêté !" :thumbsup:

  • je m'aperçois que le problème venait surtout de la grand mère. Mais c'était moins évident à l'époque, alors qu'à un moment, que dès que je rentrais d'une concentration moto, ma mère et ma grand mère n'attendaient pas que je me sois garé correctement pour me sauter dessus et m'embrasser au point qu'une fois je m'étais mis en colère par rapport à un tel empressement que je trouvais artificiel.


    Tu étais la seule figure masculine? Où étaient le père et le grand-père? (si on est dans l'indiscret on peut passer en PM)
    Pourquoi trouvais-tu cela "artificiel"?
    Ta grand-mère avait pris la place de ta mère (rhétorique)? Ta mère était-elle une mère-fille (le terme prend d'ailleurs tout sont sens)?

    Ma mère s'est mariée à 20 ans et mon père en avait 25. A la maison, il y avait aussi les parents de mon père, ceux de ma mère habitaient à 500 m avec son frère.
    Bien que quinquagénaires (ou presque à ma naissance), mes grands parents étaient comme des retraités. Mon grand père aidait mon père dans son travail et faisait du jardinage. Ma grand mère faisait la cuisine et le ménage et s'occupait au moins autant de moi que ma mère.
    Pourquoi j'ai trouvé le comportement de ma mère et ma grand mère artificiel ? Parce qu'ils n'attendaient même pas que je sois rentré pour parler de mon week-end calmement. Je précise (à cause d'un détail vestimentaire) que cette histoire de me sauter dessus en rentrant de week-end ne se passait pas quand j'ai commencé de faire de la moto à 22 ans, mais après mon service militaire soit au moins 26.



    Il peut y avoir un peu de ça. Par exemple le fait que je sois allé jusqu'au bout avec une femme, mais que j'ai gâché l'occasion d'aller aussi loin avec un homme par crainte qu'on nous voie (ce qui à l'endroit où on était, même si on n'était pas seuls dans les 500 m environnants était une crainte stupide) favorise mon désir de terminer ce à quoi j'ai renoncé.


    Ceci dit, je pense que l'orientation sexuelle est un élément qui au contraire dépend peu de l'environnement. Par exemple, beaucoup de musulmans sont homophobes et dans certains pays islamiques, les pratiques homosexuelles peuvent être punies de la prison ou de la mort. Ça n'empêche pas les gens d'être ce qu'ils sont. Si c'était l'environnement qui conditionnait l'orientation sexuelles, on ne serait homo que dans les pays où ce n'est pas dangereux.

  • Ok, un fonctionnement familial direct à quatre parents. Les repères sont soit excellents soit catastrophiques...
    C'est donc la mère de ton père qui vivait avec toi. Ok.
    Penses-tu qu'elle t'as élevé comme lui où qu'elle a essayé de faire avec toi tout ce qu'elle n'a pas réussi à faire avec lui ?
    Je peux te demander pourquoi tu as fait ton service aussi tard ?


    L'homophobie est un vaste sujet, il n'y a que phobie qui soit vraiment clair: La peur.
    Homo étymologiquement signifie "Homme-être humain". La peur de l'homme par conséquent la peur de soi, de ce que l'on pourrait être (est-ce vraiment tiré par les cheveux?) :D


    En France, l'homosexualité a été un crime jusqu'à il y a très peu de temps (1982), les mentalités étaient différentes les 40 dernières années: sortie de guerre, perte de repères autoritaires, moins de pressions religieuses, libération sexuelle (?).
    Dans l'antiquité, il était de très bon thon ton de s'afficher avec son jeune éphèbe. On ne parlait pas d'homosexualité, les hommes allaient aussi bien avec des femmes et des hommes sans se poser de questions outre mesure. Moi je me questionne plus sur le pourquoi cela a été interdit.Parce que c'était contre nature ? Alors pourquoi les dauphins, les bonobos et autres merveilles de la nature prennent du plaisir aussi avec le même sexe?


    Pourquoi j'adore le scorpion grillé, les sauterelles frites et les fourmis au Saté?
    Parce que j'y ai goûté, j'en ai eu l'occasion, ça va à l'encontre de mon éducation gustative, mais ça m'a paru tellement naturel comme nourriture.
    Alors même si je n'en mange pas tous les jours pour des raisons "pratiques", je sais que j'aime ça autant que les sushis ou les fraises tagada ! :rolleyes:


    Alors attention, je n'affirme que mon point de vue.


    Nicoco

    "je suis circoncis... J'ai vraiment pas de peau !" :D


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  • Ok, un fonctionnement familial direct à quatre parents. Les repères sont soit excellents soit catastrophiques...
    C'est donc la mère de ton père qui vivait avec toi. Ok.
    Penses-tu qu'elle t'as élevé comme lui où qu'elle a essayé de faire avec toi tout ce qu'elle n'a pas réussi à faire avec lui ?


    Qu'elle m'ait élevé comme mon père, c'est à dire sur une base morale et comportementale qui datait d'une bonne trentaine d'années, c'est certain. Quelle ait voulu faire mieux qu'avec lui, je n'en sais rien. Je ne sais pas ce qu'elle aurait raté avec mon père.


    Je peux te demander pourquoi tu as fait ton service aussi tard ?


    Bien sûr, il suffit de poser la question :D


    Bon, je vais même y répondre.
    |: J'ai mis plus de temps pour réussir mes études supérieures qu'avant le BAC.
    A tel point que je ne suis même pas arrivé jusqu'au doctorat. :(
    3 ans au lieu de 2 pour réussir un DEUG de physique.
    Ensuite, pour la licence et la maitrise, ça fonctionnait par unités de valeur (UV) qu'il fallait toutes réussir :
    - en licence 5 UV obligatoire et le choix entre 2 possibilités pour la 6ème
    - en maitrise, c'était plus souple, il suffisait de réussir 6 UV dans un choix de 12.
    La première année de licence, je réussis 3 UV sur 6, ce qui était le minimum pour m'inscrire à des UV de maitrise. Donc, pour ratrapper mon retard, je m'inscris à 9 UV l'année suivante, suis déjà crevé un mois avant les examens où je ne réussis que 2 UV supplémentaires. ;(
    Ça marche mieux l'années suivante, mais il me manque une UV de licence.
    Pour la 4ème année de ce cursus de 2 ans, je me suis inscrit à une UV de maitrise de math appliquée pour mieux la comprendre (avec d'autres profs), ce qui a été un bon choix. J'ai donc obtenu ma licence en juin et les UV manquantes de maitrise en septembre 8o (n'ayant plus le droit de tout passer en juin).
    Après ça, j'avais de toute façon atteint l'âge limite pour le service militaire où je suis arrivé avec tous les diplomes requis (même plus en fait) pour passer 12 mois comme fusillier commando :cursing:

  • Beau parcours en tout cas Bech !! :thumbsup:


    Au final tu as un vécu et tu as plus ou moins pris conscience de ce qui n'allait pas dans ta vie pour avancer! CQFD


    De nos jours nous ne prenons plus le temps d'apprendre à nous connaitre vraiment. Nous vivons dans une société où l'égo est mis au 1er plan.
    Avec l'émergence des réseaux sociaux et de la télé-réalité on s'aperçoit que l'image "extérieure" est plus importante que ce qu'on est vraiment.
    Du coup les conflits intérieurs sont nombreux et vite occultés par le "paraître".


    Il faut tenter d'être en harmonie avec ce que nous sommes et ce que l'on veut être, c'est un premier pas vers une restauration assumée !


    Nicoco

    "je suis circoncis... J'ai vraiment pas de peau !" :D


    "Je suis circoncis... Mais j'ai arrêté !" :thumbsup:

  • OUVRAGES
    ●SAND G. Histoire de ma vie. Paris : Le Livre de poche, 2004. (Collection « Classiques »).
    ●DOLTO, Françoise. L’image inconsciente du corps. Paris : Éditions Seuil, 1984. (Collection Points).
    ●ANCET, Pierre (sous la direction de). Le corps vécu chez la personne âgée et la personne handicapée. Paris : Éditions Dunod, 2010.
    ●PANET, Sabine. La tête ne sert pas qu’à retenir les cheveux. Paris : Ricochet, 2015.


    ARTICLES
    ●POTTER, Patricia A., PERRY, Anne G. Concept de soi, image corporelle et patholo-
    gies. Pratique du soignant. 2005/07-09, n°7
    ●DECKER, Christèle. Approche psychologique d’une personne amputée. Kinésithéra-
    pie scientifique, Juillet 2010, n°512,
    ●KOTZKI, Nelly ; BRUNON, Anne ; PELLISIER Jacques. Amputation et schéma corpo-
    rel. Kinésithérapie scientifique. 1997/10, n°371.
    ●CASSAGNE, Pierre. Image du corps et schéma corporel chez l’amputé du membre
    supérieur. Médecine physique et réadaptation - La Lettre. 200/12, n°57



    Dans le livre « L’image inconsciente du corps » la psychanalyste Françoise Dolto explique la différence entre image du corps et schéma corporel, qui peuvent
    être altérés indépendamment l’un de l’autre ou justement corrélés. Il faut savoir que le corps est un outil, un médiateur qui permet le contact entre la personne et le monde qui l’entoure notamment grâce au toucher. C’est donc par rapport au schéma et à l’image que nous avons de notre corps que nous pouvons entrer en contact avec autrui. « Le corps est une unité qui ne se segmente que dans la douleur ou dans la souffrance psychique ».


    Le schéma corporel spécifie l’individu et est relativement le même pour tous.
    Il fait « appel à l’ensemble des informations cutanées, sensorielles et proprioceptives qui permettent au cortex la représentation spatiale du corps » .
    C’est dès lors que l’enfant investit le ventre de la mère qu’il se fonde ce schéma de son corps, se situant grâce aux différentes sollicitations sensorielles, le cerveau mémorise donc cet espace et le fait sien. La perte d’un membre crée alors un distorsion de ce schéma corporel amenant parfois la personne à délaisser cette partie du corps, à la négliger. Il peut aussi ne pas reconnaître le segment de membre restant comme étant sien, cela s'appelle la négation d’un déficit (agnosie). D’autant plus lorsque la partie du corps concernée rappelle sans cesse le manque, la différence, la maladie ou l’accident selon l’étiologie. L’amputation ou circoncision peut donc être réellement vécue comme une mutilation, car « arrachant », bouleversant le schéma corporel.


    La restauration du prépuce ou le port d’un Manhood, peut pallier à ce déséquilibre, cette asymétrie du schéma corporel, permettant une reconstruction cognitive du corps. Le but étant de retrouver des informations sensitives et proprioceptives afin de préserver cette mémorisation du schéma corporel.


    L’image du corps concerne plutôt le vécu corporel s’articulant par le narcissisme et le désir dans le sens psychanalytique du terme. C’est la représentation que l’on a de son corps, elle est donc propre à chacun, étant lié à son histoire et son vécu personnel. Schilder P., un des premiers à avoir conceptualisé l’image du corps, la définit comme « l’image de notre propre corps que nous formons dans notre esprit, autrement dit, la façon dont notre corps nous apparaît à nous-même ». Cela relève du domaine de l’inconscient contrairement au schéma corporel qui balaie le conscient, l’inconscient et le préconscient (Moi, ça et Surmoi qui sont les trois instances de la personnalité).


    L’image corporelle est définie par trois principes selon Price B., directeur de l’enseignement au Royal College à Londres (1998) qui sont le corps réel, le corps idéal et l’apparence. L’équilibre de l’homme se fonde sur son état physique et mental. Si le corps idéal est perturbé alors l’équilibre est remis en question. L’apparence est la façon dont on se présente à autrui, la personne “amputée” présente donc une modification de son corps, son apparence étant différente par rapport à une certaine “normalité”, plus tard cette modification prendra plus d’importance au moment de la génitalité active. Cela entraîne une perturbation de la socialisation.


    La perte d’un membre que ce soit un bras, une jambe, un sein, de même que le prépuce ou le clitoris, perturbe le schéma corporel et menace l’identité. Il est nécessaire à l’être humain d’entrer dans un processus psychique d’adaptation à la nouvelle situation. Pour guérir le corps il est nécessaire de guérir l’esprit. De faire le deuil de ce membre perdu. Les patients “amputés”, de façon plutôt inconsciente, sont en proie à un travail de deuil consécutif à la modification de leur image corporelle. Les perturbations psychologiques dépendent des périodes suivant l’amputation.


    Selon Elisabeth Kübler-Ross, 1969, chaque personne passe par différentes étapes du deuil, sans pour autant éprouver ces étapes dans le même ordre car comme dans tout travail psychique il y a des avancées et des reculs.


    « - Phase du déni : la personne refuse la gravité de la situation, le rôle du thérapeute est de
    permettre à la personne de verbaliser sa douleur et ses souffrances.
    - Phase de colère : la personne exprime sa révolte face à ce qui lui a été imposé. Elle
    peut être agressive face à son entourage, aux professionnels de santé (notamment
    les chirurgiens) ou aux autorités divines afin de savoir qui est le responsable de son
    malheur.
    - Phase de marchandage : la personne accepte la situation, mais celle-ci tente de ga-
    gner du temps en priant pour échapper à la situation.
    - Phase de dépression : la personne se replie sur elle, s’inquiète pour ses proches et
    ne cherche plus à lutter. Prise de conscience de la perte et de la séparation.
    - Phase d’acceptation : la personne se sent revivre, c’est une période de paix avec
    soi-même, elle désire aller de l’avant et cela passe bien souvent par l’implication dans
    la rééducation ».


    Ce processus est accompagné de trois périodes permettant d’appréhender “l’objet perdu”, le surinvestissement, le désinvestissement et le réinvestissement. C’est au frais de ces différents bouleversements affectifs que la personne se libère et s’ouvre les portes de nouvelles perspectives.


    « Nous ne savons renoncer à rien. Nous ne savons qu’échanger une chose contre une autre » S. Freud.


    La restauration du prépuce représente donc le réinvestissement de l’objet perdu visant un retour à l’autonomie lorsque l’acceptation est adéquate. Par ailleurs cette restauration (Manhood ou même prothèse) marque aussi la réversibilité du “handicap”, ce qui reste difficile (cf le sujet de ce post ainsi que le post sur l'ersatz du prépuce)


    Entre le moment où le corps change et où l’image corporelle est modifiée, la personne peut en développer afin de faire face à la souffrance:
    « L’annulation : attitude psychique de sens opposé à un désir refoulé et constituée en réaction contre celui-ci.
    La dénégation : la personne formule un désir, une pensée, des sentiments, mais nie ce qui le concerne.
    L’isolation : la personne isole sa charge affective, ne montre aucun signe de mal-être et garde tout pour elle au risque d’imploser psychologiquement.
    Le déplacement : la personne retourne ses émotions, ses sentiments vers une autre personne.
    La régression : Éviter d’assumer ses responsabilités en prétextant ne pas pouvoir faire une chose au lieu de simplement admettre qu’on ne veut pas la faire.
    La projection agressive : c’est une colère projetée par la personne à l’extérieur vers l’autre qui doit savoir faire la part des choses sur cette colère».


    Le déni est probablement le mécanisme le plus remarquable chez les personnes “amputées” ou mutilée leur permettant de se cacher une réalité trop importante pour eux, se traduisant parfois par le refus de toucher ou de regarder le membre mutilé voire le refus que les autres le voient....
    L’évitement des mots "circoncision" ou ”posthectomie” peut aussi être une façon de s’éloigner de la réalité. Le clivage fait d’un objet comme le prépuce restauré, à la fois une solution positive mais aussi quelque chose de négatif rappelant le manque.
    Le prépuce restauré va alors être l’objet qui rend possible le deuil de ce manque mais aussi l’objet qui peut permettre de fuir (refouler) la souffrance psychologique. D’où l’importance de faire son deuil et d’affronter sa souffrance plutôt que de la refouler.


    Dans le livre de Mave Salter est cité Costello, 1974, qui décrit que l’acceptation de l’altération corporelle passe par cinq phases :
    « -Il faut donner au patient le temps d’accepter l’apparence de la plaie opératoire.
    -Il doit la toucher, l’explorer.
    -Il doit accepter la nécessité d’apprendre à se prodiguer des soins.
    -Il faut qu’il devienne indépendant et acquière la maîtrise des soins quotidiens.
    -Il doit reconstruire une nouvelle image de son corps et si possible y adapter son style de vie ».



    Nous sommes confrontés à des modifications de notre image corporelle tout au long de notre vie qui vont définir l’image que l’on a de soi, le concept du soi. La puberté, l’avancée en âge, les maladies, les étapes et bouleversements de la vie nous amènent à nous resituer dans notre identité. La perte d’estime de soi est « la perception négative que l’individu éprouve face à son apparence physique, lors de la perte d’un organe ou d’une fonction, ou lors d’une l’atteinte à l’intégrité du Moi » V. Henderson.
    L’ablation, amputation, excision ou circoncision crée une fracture dans ce concept du soi.


    Le deuil est l’acceptation d’une perte non désirée.


    Nicoco

    "je suis circoncis... J'ai vraiment pas de peau !" :D


    "Je suis circoncis... Mais j'ai arrêté !" :thumbsup:

  • Et bien ! Moi qui pensait restorer un bout de peau lorsque j'ai commencer a restaurer. En fait je croit que c'est plus mon esprit que je répare chaque jours que ma sexualité. Merci Nicoco (et tout les autres aussi). Je pense qu'on sortira tous grandi de cette situation.


    Je pense que si je ne l'étais pas déjà, je me ferais circoncire pour pouvoir restorer ! (Humour)
    Je pense que tout comme moi, beaucoup d'autres on perdu un bout de peau mais on gagné bien plus que ça par la suite.

  • Mmh je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi sur quelques point OCP...


    Le premier est celui du deuil, je pense qu'il s'applique parfaitement ici car selon moi et il faudrait regardé aussi les racines du mot, le deuil s'applique à toutes formes de pertes. Et puis entre nous, ton prepuce n'est pas un être cher à tes yeux ? :D


    Ensuite je pense pas que nous nous voilions la face... je pense même que c'est trop souvent l'aspect physiologique qui est en cause alors que comme je l'ai déjà dit, et je pense que tu ne me contrediras pas, la resto m'a plus changer mentalement que physiquement !


    Pour ce qui est des livres, pour moi la connaissance est ce qui sert à nous faire notre propre avis. Biensur, et heureusement, tu ne trouveras jamais de livre qui te diras exactement ce que tu veux entendre... Mais en lisant entre les lignes, en gardant seulement ce qui t'interresse tu peux apprendre à te connaitre et à connaitre ton environement. De plus c'est souvent le manque de connaissance qui pousse à la circoncision. Les actes sont aussi l'equation entre tes connaissances et tes convictions.


    Pour finir je pense pas que Nicoco se trompe vu qu'il ne se positionne pas vraiment... Il donne des conception dont nous sommes libre de se servir comme bon nous semble ;)

  • OCP, quel dommage de balayer des années de travail "objectif" reconnu et publié juste pour des convictions ( je ne parle pas de mon taff et des heures passées à étudier, à écouter et à tenter de trouver des solutions pour apaiser la souffrance des membres de ce forum) ... Nos parents avaient des convictions, les médecins aussi...


    Tu ne cherches pas à comprendre, tu es juste contre, c'est dommage ...


    Faire reconnaitre la circoncision comme un traumatisme, au sens psychiatrique du terme est certainement LA solution la plus salvatrice pour empêcher cette pratique, qu'elle soit religieuse, médicale ou hygiéniste. Informer sans comprendre ne sert à rien. Interdire sans Raison ne sert à rien.


    Alors comme le disait Pierre Dac*: "Il ne sert à rien de discuter avec quelqu'un qui a tort quand on est sûr d'avoir raison", je clos ici la discussion avec toi sur le deuil.
    J'ai laissé sur ce forum, suffisamment d'éléments pour que chacun se fasse sa propre opinion.


    Bonnes fêtes de fin d'année à tous.


    Nicoco


    *Dac tout un symbole :D

    "je suis circoncis... J'ai vraiment pas de peau !" :D


    "Je suis circoncis... Mais j'ai arrêté !" :thumbsup:

  • J'ai entendu parler aussi de Bi-sexualité ... circoncis ... préférences ...
    C'est pas tout à fait faux : dans l'expectative ou je devais avoir une relation bi, je préfèrerais jouer avec un beau et long prépuce ^^
    Je comprends tout à fait la réflexion, et tant qu'a faire, autant se tourner (mais pas trop) vers une intacte que vers une mutilée comme la mienne :D si j'ai le choix bien sur.


    Ce n'est pas que les circoncis sont plus bi ou homos que les autres mais je pense qu'un intact se pose moins la question d'un partenaire circoncis ou pas.

    Le prépuce n'est pas l'emballage, c'est la friandise !!!


    "No pain, no gain !"


    Argh, plus d'encre dans le clavier...